Pourquoi
nous
refusons
la célébration du 19
Mars
Certains,
en dépit de la Loi, persistent à prôner la célébration
de la date du 19 Mars en tant que " Fin de la guerre d'Algérie".
Sur
le fond de la question, il est aisé de remarquer que, s'il y
a eu guerre, elle a nécessairement fait un vainqueur et un vaincu.
Quant à déterminer ce dernier, il est malheureusement
évident que celui qui a fait abandon de 13 de ses départements,
sacrifié un million de ses nationaux d'origine, abandonné
ses combattants autochtones et abdiqué sa souveraineté
ne peut être le vainqueur: c'est si vrai que le FLN algérien
proclame depuis 40 ans sa " victoire du 19 Mars " et a même édité
un timbre postal sur ce thème.
Est-il
donc concevable que la France célèbre sur son territoire
la victoire de ses ennemis ?
Il
ne serait pas de pire outrage à la mémoire des vrais français
qui ont donné leur vie ou abandonné leur terre pour une
raison d'Etat bien éloignée de l'intérêt
des peuples...
Sur
le plan historique, il ne s'agit que d'une imposture : non seulement
les combats n'ont pas cessé après le 19 mars 1962, mais
le nombre de victimes militaires et surtout civiles après cette
date est de loin supérieur à celui des sept années
précédentes...
Nous
représentons ici la voix des Français d'Algérie
et des Harkis survivants, nous qui sommes, au terme de l'épuration
ethnique la plus radicale de l'Histoire, les véritables victimes
de cette guerre, et nous dénions aux tenants de l'Agit-Prop anti-française
tout droit à s'exprimer sur la mémoire des victimes de
cette guerre, quelles qu'elles soient....
Pour
nous, il ne peut être question que la date honteuse du 19 mars
soit retenue, même officieusement, pour une célébration
en France, même locale
Michel LAGROT