Congrés 2003
France - Algérie 40 ans après
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LA MEMOIRE APRES L HISTOIRE Une mémoire douloureuse
car 40 ans après, deux générations plus tard, le
chemin de mémoire qui unit les deux peuples de part et d' autre
de la Méditerranée reste marqué par le lourd bilan
humain qu'il est difficile d'exorciser, d'une guerre enfin reconnue: pertes
militaires, françaises et algériennes, civils massacrés
ou disparus dont le nombre précis reste et restera inconnu, I'exode
de toute une population, sans oublier les quelques 150 000 Musulmans qui
avaient choisi le drapeau tricolore, sacrifiés sur l'autel de l'Indépendance. |
entre les deux pays ne s'est jamais démentie au-delà des affrontements vivaces et du choc des souvenirs. L' HISTOIRE ! Remontons à 1830 et survolons le chemin parcouru par l'Algérie depuis ce qui était alors un état médiéval, divisé, opprimé depuis trois siècles par des régimes militaires, barbaresques, étrangers. Par une extraordinaire métamorphose, fruit du travail et des sacrifices des pionniers du commencement de la présence française, puis de |
![]() Pour ces multiples raisons la France et l'Algérie vivent une difficile relation de couple... mais demain ? |
la foule anonyme de tous ceux qui, dans tous les domaines, ont prodigué à l'Algérie leur force et leur labeur. Cet état algérien a été crée, unifié, équipé, cultivé au maximum de ses possibilités et lancé sur la voie du progrès. Sur le plan humain, la coexistence entre français d'origine ou d'adoption, européens, juifs, autochtones et musulmans, la bénéfique symbiose avec la masse des indigènes attachés à leur identité, le mutuel respect des religions avaient abouti à une indéniable entité originale, faite des diversités relevant des modes de vie et de civilisations différentes mais complémentaires entre ceux qui pendant plus d'un siècle ont vécu ensemble, même si la cohabitation n' a pas toujours été facile. . . jusqu'aux guerres fratricides dont les communautés furent les victimes. |
Il
faut espérer proche le jour ou rancurs et passions apaisées
nous pourrons parler à Alger de notre passé commun et à
Paris de ce que le long séjour africain nous a enseigné. Ces
132 ans ne sauraient, parce qu'ils sont derrière nous, être
éliminés de notre histoire, pas d'avantage de celle des algériens
qui ne pourront indéfiniment nous les reprocher ou feindre de les
ignorer. Cela ne pourrait que fausser les relations humaines indispensables
entre les deux communautés nationales. Vivre en toute intelligence
avec le passé et le présent devrait aboutir à une véritable
réconciliation fructueuses et solidaire entre les deux pays. La paix et la prospérité entre les deux rives de la Méditerranée y gagneront. . .
Vice-président national U.N.C., Président C.N.A.C. |
La Voix du Combattant, n°1680, Décembre 2002
Mise en page le 06/12/2002 par RPr