Commémorations en Dracénie
 
En ce mardi 26 mars 2013, au cimetière de Draguignan, devant le Monument aux Rapatriés d'Outre-Mer, l'Amicale Dracénoise des Rapatriés, a tenu à se souvenir de la fusillade du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger. Là, il y a plus de 50 ans des Français tombaient, mitraillés par une troupe française. Nous ne les oublierons jamais.

Dépôt d'une gerbe par l'Amicale Dracénoise des Rapatriés (Mme E. Gravalon et Mr V. Diaz)

Dépôt d'une gerbe par Mr Max Piselli, maire de Draguignan


Le Président Vincent Diaz pendant son discours

Discours du Président Vincent Diaz

26 mars 2013

 

Nous sommes réunis encore une fois pour nous souvenir des tristes événements que nous avons vécus et subis ou cours de cette année 1962, il y a maintenant 51 ans les 26 mars et  5 juillet, ces dates sont à jamais gravées dans nos mémoires ainsi bien sur que notre départ du pays qui jusqu'alors était encore le nôtre.

Souvenons nous de tous les événements qui à partir du 1er novembre 1954 firent de nous des exilés victimes de violences auxquelles nous n'étions pas préparés, violences physiques et morales pour un peuple qui ne demandait qu'à vivre heureux en chantant la Marseillaise.

Souvenons nous qu'un jour de 58 apparut un homme providentiel, sorti des oubliettes de l'histoire et de la vie politique, un homme rempli de morgue, de suffisance et de dédain pour ce petit peuple qui osait contester son pouvoir et qui dans son désespoir avait cru voir en lui le sauveur. Ne nous avait-il pas dit que nous étions français de Dunkerque à Tamanrasset, qu'il nous avait compris !! Bien sur les paroles dites n'engagent jamais ceux qui les prononcent. Mais nous, pauvres naïfs, et je vais oser ce mauvais jeu de mots, nous l'avons cru et étions cuits dans la même seconde

Alors aujourd'hui nos rangs s'amenuisent et bientôt plus personne ne se souviendra des fusillades, des bombes, des morts et disparus ainsi que des dommages que pudiquement on appelle collatéraux, nous ne serons plus qu'un détail d'une triste histoire vécue.

Mais il est encore temps d'offrir à nos frères, victimes de la folie de ceux qui furent les artisans de la colonisation depuis 1830, et qui se comportèrent si mal en !962, cette minute de silence et ce chant qui est devenu nôtre hymne, LES AFRICAINS.

 

Merci de votre présence

Mis en page le 27/03/2013 par RP