1) Se trouvait devant l'agence
Havas. Blessé aux cuisses et au bassin par une rafale d'arme automatique
en même temps que le pompier près de lui. La première des trois
balles est ressortie à la partie supérieure de la hanche après avoir
fracturé le fémur. La seconde s'est logée dans la gouttière vertébrale
à la hauteur des omoplates, ne put être retirée car son enveloppe
s'était ouverte. La troisième s'est fragmentée dans l'abdomen. Les
éclats métalliques qui ont provoqué les très nombreuses perforations
intestinales posent la question du type de munitions utilisées pour
mitrailler les civils. A chaque coup de frein, dans chaque virage,
les corps roulaient les uns sur les autres et les blessés hurlaient
de douleur (Un crime sans assassins)
2) Décédé deux ou trois jours
après son hospitalisation des suites de ses blessures dues à une
rafale reçue dans le dos (Alain AICARDI, le fils d'Etienne AICARDI,
le premier de la liste - juin 2007)
3) Blessé à l'avant-bras à la
hauteur du Milk Bar. Venait de se relever lorsqu'une rafale de mitraillette
a fait exploser la vitrine derrière lui juste au-dessus de sa tête.
Il tombe sous le poids de la vitrine. Main paralysée. Le chirurgien
a dû recoudre chacun des tendons. (Un crime sans assassins)
4) Se trouvait à l'angle
du boulevard Baudin et de la rue Charras. Blessé à
l'abdomen par les tirs croisés de deux barrages de CRS, avenue
de la Gare et boulevard Baudin. État grave : 5 perforations
intestinales. Entassés, mélangés dans le sang
dans le camion, à côté de Pierre RIGAL - (Francine
DESSAIGNE - Un crime sans assassins.- il s'agit d'un PM.)
5) Blessée par une balle entrée
dans la fesse qui s'est logée dans le ventre.
6) Blessée de trois balles. La
première est entrée dans la fesse est s'est logée dans le bassin.
Brûlure intense. Balle explosive. A toujours des éclats dans le
bassin. Se met à ramper. La deuxième balle lui fait exploser le
pied droit, en bouillie atroce. La troisième balle entre dans la
même jambe et casse le fémur. Les balles ont été saisies par les
enquêteurs sans suite. Ces balles n'ont pas été comptabilisées (Un
crime sans assassins)
7) Devant les magasins « Claverie
». Reçu une salve de FM tirée à bout portant. Jeté dans un GMC au
milieu des cadavres et conduit à la morgue comme mort. A reçu trois
balles qui ont traversé l'hémi thorax gauche entraînant une blessure
grave de la plèvre et du poumon et lésant gravement la paroi thoracique.
(Un crime sans assassins.
8) « A été salement
touchée ». Une balle rentrée par la fesse a labouré
l'intestin (César SIX Crime sans assassins)
9) Blessé au mollet gauche. Footballeur
de talent. Entraîneur du R.S.A. Sorti. (Crime sans assassins)
10) Blessé au genou gauche.
Grandes souffrances. Moralement très affecté. Voir témoignage de
Guy DALEAS. Étudiant en médecine. (Crime sans assassins)
11) Fauché par le feu ouvert
par le barrage du boulevard Bugeaud (PM et surtout FM). Touché à
la base de l'épaule gauche par une balle entrée de l'arrière et
ressortie devant sous salière gauche. Une deuxième balle l'atteint
au sommet du crâne et lui entaille le cuir chevelu jusqu'à l'os.
Lire son témoignage paru dans « Un crime sans assassins »
12) Étudiant en médecine
Blessé aux yeux par une bombe lacrymogène lancée
d'hélicoptère alors qu'il se rendait à l'hôpital
Mustapha pour se mettre à la disposition de ses professeurs.
Soigné par un médecin habitant dans l'immeuble devant
lequel il a été blessé.
13) Dernier président des Anciens
Zouaves d'Alger. Blessé aux jambes. On le voit sur la photo du Paris
Match au centre du dernier pallier des marches de la Grand Poste.
(Son fils Roger SUDRY - Nice- avril 2008)
14) Habitait rue Joinville.
A failli mourir. A reçu une balle à quelques centimètres
de l'artère fémorale. A refusé qu'on le mette
dans le camion o on mélangeait les morts et les blessés
et qui se rendait à Mustapha. (Sa fille Micheline HARDY (01-10-2007)
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