Lettre ouverte à Emmanuel Macron

 

Vendredi 17 février 2017

 

Merci Monsieur Macron (je ne sais si je dois vous appeler Monsieur)

Merci de m’avoir ouvert les yeux sur les crimes de la colonisation, crime contre l’humanité.

Ainsi je suis un criminel...

Mon père est un criminel...

Mon grand-père est un criminel...

Mes parents, leurs amis et les amis de leurs amis, sont des criminels...

Les autorités civiles, militaires, religieuses ayant eu une quelconque relation d’autorité avec l’Algérie sont des criminels...

Qu’attend-on pour les traduire, pour nous traduire, devant un tribunal.

Avoir créé un pays, défini ses frontières, lui avoir donné des infrastructures, routières, médicales, hospitalières, agricoles, économiques, universitaires, voire religieuses, est donc passible du tribunal.

Tous ceux qui ont participé à ces besognes criminelles sont passibles du rejet de l’ « Humanité » et doivent être frappés du signe de la honte.

Je devrais avoir honte de mon pays, de mes parents, de mes ancêtres...

Et bien non, Mr ? Macron.

Vous ne parviendrez pas à m’ôter la fierté d’avoir participé, à nos modestes niveaux, à cette œuvre de « colonisation ».

Si crime il y a, il est plutôt du côté de celui qui décrie son passé, qui jette l’opprobre sur son pays et son histoire et qui, contre une éventuelle poignée de voix, salit l’honneur de ses ancêtres.

Avec toute ma colère et mon mépris...

 

Raphaël PASTOR

Français d’Algérie

 

Mis en page le 17/02/2017 par RP.