JEUNE PIED-NOIR
BP 4 - 91570 BIEVRES
Gsm : 06 80 21 78 54
Tél: 01 69 41 01 12 - Fax : 01 69 41 89 29
E-mail : jeunepiednoir@wanadoo.fr
|
Le 31 janvier 2008
« Les peuples ne perdent
la vie que lorsqu'ils perdent la mémoire »
Maréchal Foch
|
|
M. Patrick de CAROLIS
Président de France Télévison
7, Esplanade Henri de France
75005 PARIS Cedex 15
|
OBJET : FR3 - Emission
« Les Porteuses de mort » - Samedi 26 janvier
2008
Monsieur le Président,
Vous avez déjà reçu de nombreux courriels,
lettres et télécopies de protestation de Français
rapatriés ou non et de leurs associations indignés
par la présentation sur une chaîne publique française
d'une émission de propagande idéologique annoncée
comme un documentaire. Cette émission a été
une apologie des crimes terroristes commis par le FLN envers des
civils français, crimes, vous ne pouvez l'ignorer, assimilés
par l'ONU à des crimes contre l'Humanité.
Lors de la première journée d'hommage aux Harkis
du 25 septembre 2001, le Président Jacques Chirac avait
qualifié ces crimes d'actes de « barbarie ».
La loi du 23 février 2005, dans ses articles 1 et 2, reconnaît
la réalité des « massacres et exactions »
commis par le FLN contre les Français d'Algérie
de toutes origines. Elle associe toutes les victimes civiles et
militaires françaises dans un hommage de la Nation chaque
5 décembre. En Algérie, la population civile subit
encore aujourd'hui l'horreur d'attentats aveugles identiques à
ceux des « poseuses de bombes » du FLN.
Le monde libre se trouve confronté à une vague terroriste
internationale dont chacun peut - grâce aux médias
- juger de la « barbarie ». En France, la
liberté d'expression doit-elle se limiter à ne laisser
que les tueuses et tueurs d'hier et d'aujourd'hui exprimer leur
satisfaction et leur réussite ? En démocratie,
la liberté trouve ses limites dans les lois et dans la
solidarité de la Nation envers les victimes. Peut-on, au
nom « de la liberté de l'artiste »
accepter que seuls des terroristes tentent de justifier leurs
actes criminels contre les populations civiles, en souriant de
leurs méfaits, sans donner la parole à leurs
victimes, comme cela avait été annoncé
mensongèrement dans la présentation du « documentaire »
? Qu'une journaliste algérienne fasse en Algérie
l'éloge de la terreur cela peut paraître cohérent.
Qu'elle vienne le faire sur une chaîne d'Etat française
ne fait qu'ajouter de nouvelles souffrances à celles déjà
endurées par les victimes du FLN depuis 50 ans.
Notre association soutient l'ensemble des demandes qui vous ont
été adressées par nos compatriotes et plus
particulièrement celle que vous a fait parvenir le 29 janvier
M. Denis Fadda, Professeur des facultés de Droits et Président
du Comité de Liaison National des Associations de Rapatriés
- CLAN-R - qui se verrait dans
l'obligation d'envisager des poursuites contre France Télévisions
si FR3 n'accordait pas rapidement un droit de réponse aux
innocentes victimes des « porteuses de mort »
du FLN, ainsi qu'à leurs familles.
Deux millions de Français rapatriés comptent sur
votre sens de l'équité. Restant à votre disposition,
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à
l'assurance de nos salutations distinguées.
Bernard COLL
Secrétaire général de JPN
Copie :
M. Le Président de la République - M. Le Premier
ministre
M. Le Président de la Mission Interministérielles
aux Rapatriés
M. Le Président du CSA, Mmes et MM. Les Parlementaires
et Maires
Mmes et M. les Présidents des Associations de Français
rapatriés