Le coup de gueule d'Alain Sanders

Macron livre l'Algérie française à un Stora !

Pendant que Macron amuse la galerie avec des ministres de rencontre, il continue à ce qui n'empêche pas des officiers supérieurs de se mettre au garde à vous devant lui à à saper sournoisement l'histoire de France. Dans la lignée de la danse du ventre qu'il est allé faire à Alger pour un aréopage FLN émoustillé par cette houri repentante.

La nouvelle est ainsi tombée : « La France et l'Algérie vont mener un travail mémoriel (sic) afin d'affronter les événements douloureux (resic) de la période coloniale qui continuent de plomber les relations diplomatiques et économiques. Placé sous la tutelle directe des présidents, ce travail sera dirigé par deux historiens, un pour chaque pays. L'historien Benjamin Stora, né à Constantine, a été choisi par la France ».

Un Stora + un Algérien fellouze, ça ne fait pas « un historien pour chaque pays » si on compte bien, mais deux pour l'Algérie... Stora choisi « par la France » ? Non. Choisi par Macron. Stora, c'est ce qu'on peut imaginer de pire. D'où, bien évidemment, la satisfaction du président algérien Abdelmajid Tebboune qui a aussitôt fait connaître sa chaleureuse approbation : « Benjamin Stora est sincère et connaît l'Algérie et son histoire de la période d'occupation (sic) jusqu'à aujourd'hui ».

Le choix de Stora relève de la provocation. Demander à un Ganelon, honni par les associations de harkis et de Français d'Algérie, de « causer » avec les fellouzes et de faire avec eux un travail « mémoriel », c'est demander à un chacal de s'occuper du poulailler...

Le tout premier à réagir à cette nouvelle infamie de Macron aura été Georges Clément qui, depuis des années, est sur la brèche pour ne rien laisser passer des mensonges sur l'Algérie française. Membre de la commission « Histoire et Réalité des faits » du Comité de liaison des associations nationales des rapatriés d'AFN, il est l'auteur de nombreux ouvrages qui font autorité (dernier paru, chez Academiae Edition : La Guerre d'Algérie. Chroniques de sang et d'or).

Georges Clément écrit : « Un président de la République a choisi la personne de Benjamin Stora pour harmoniser les mémoires. Notre histoire va donc être négociée (ce qui est déjà un scandale) entre un traître à la France, au peuple des Français d'Algérie et donc aux juifs d'Algérie, et un historien choisi par Alger. En quelque sorte, les deux visions seront celles du FLN, ce qui est une honte pour nous, pour nos morts et pour ce qui reste de l'honneur de la France. Il faut rappeler que nombre de juifs furent tués par le FLN (voir l'oncle de Enrico Macias, assassiné à Constantine). Pour ne citer que quelques exemples : Azoulay, chauffeur de taxi d'Oran, assassiné le 31 octobre dans cette ville par les fellaghas qu'il fut contraint de transporter à la poudrière de Saint-Philippe, il fut le premier mort de la guerre d'Algérie. Il y eut aussi les gardiens de la synagogue de la rue Marengo à Alger, le 12 décembre 1960 (lors du voyage de De Gaulle) et des dizaines d'autres dans le quartier juif d'Oran en 1961-1962 et le 5 juillet 1962. Ce Stora est proche de l'indignité nationale et leur conciliation des mémoires sera nulle et non avenue. Quant à Macron, il est indigne. Mais on le savait déjà ».

Début juillet, le président Tebbune, qui a enfilé les babouches du satrape Bouteflika, a exigé -et en quels termes... - des excuses de la France pour la colonisation de l'Algérie. Alors qu'il devrait dire merci pour ce que la France a fait de ce qui était à l'origine une féroce dictature ottomane et un caravansérail tribal. Le problème c'est que, Macron régnant, le pire est à venir.

Photo : Benjamin Stora : l'« historien » de Macron et du FLN.

Mis en page le 21/07/2020 par RP