Et soudain ils ouvrirent le feu...
De longues rafales tirées sur la foule massée
devant eux, sans protection, sans arme,
De longues rafales de leurs armes de guerre
largement approvisionnées, sur ces hommes, ces femmes, ces enfants plaqués au sol baignant
dans leur sang...
Quelques minutes de carnage, œuvre de tireurs fous massacrant d’innocents français alors qu’ils
étaient eux même des français, de très jeunes français musulmans...
Plus de 80 victimes déchiquetées...
Nous étions au BATACLAN A PARIS ce 13/11/2015
?... Mais non cher lecteur nous
étions à ALGER sur les marches de la GRANDE POSTE, rue D’ISLY le 26/03/1962...
Là aussi l’ordre assassin émanait d’ailleurs,
non dc Syrie mais bien plus grave cette fois, le plan avait été élaboré au plus
haut de l’Etat...
Là aussi, dans les jours qui suivirent ces
atrocités, il y eu des gerbes de fleurs déposées en mémoire des victimes mais
elles furent piétinées et enlevées par les "forces de l’ordre”.
Les corps martyrisés furent enterrés quasi
clandestinement, de nuit, et les blessés et les
survivants n’eurent droit à aucune aide psychologique ou pécuniaire, à aucun
réconfort.
Aucun deuil national ne fut décrété, pire une
chape de plomb recouvrit cette ignominie dont le souvenir n’est honoré depuis
que par les derniers fidèles d’entre nous.
Le chef de l’état a déclaré que nous étions
en guerre, en guerre oui mais sûrement pas depuis ces fusillades ou celles de
janvier dernier, mais depuis cette triste TOUSSAINT SANGLANTE de Novembre 1954,
date des premiers attentats aveugles commis par ces terroristes fanatiques
contre notre pays.
Le 5 juillet 1962 lorsque la France abandonna
l’Algérie et que les massacres de Pieds‑Noirs rougissaient les rues d’Oran, les combattants FLN de la 25ème heure qui
défilaient à Alger scandaient haut et fort. "L’INDEPENDANCE N’EST QU’UN
DEBUT "
Oui ce n’était qu’un début qui ne cesse de
croître sur un terreau des plus prospère... mais cela "NOUS” nous le
savions.
Roger SUDRY.
Nice, le 26/11/2015