Toulon - Place d'Italie - Stèle des Martyrs de l'Algérie française
Hommage aux Disparus

30 août 2016


L'assistance


Gerbe déposée par l'ABEO et l'ANRO


Gerbe déposée par les filles de Disparus


Gerbe déposée par Francois Paz et Hervé Cuesta (CLAN-R , "Non au 19 mars")

Allocution de François Paz pour le "CLAN" et "Non au 19 mars"

Le temps, inexorable, fait son effet sur la mémoire collective. Je n'évoque même pas celle qu'on voudrait que l'on n'ait pas, mais les bibliothèques que sont nos ainés, se ferment une à une… Les faits,  qu'on a bien pris garde de ne pas coucher sur papier, ou alors, de façon si partiale, qu'elle prépare le lit d'une idéologie politiquement correcte, sont pourtant avérés. Les drames existent, l'abandon, la trahison, la négation, aussi...

Nous ne pouvons, nous Français d'Algérie, nous Harkis, nous, anciens combattants, qui avons tant laissé derrière nous, notre vie, nos cimetières, nos amis, nos souvenirs, oublier aussi, ceux qui ont été enlevés à leurs familles, grâce aux accords assassins de cessez-le-feu pour politiciens crédules (ou pas...).

       Piétinés les accords, sitôt signés, l'encre encore humide, sitôt violés... sous les yeux satisfaits, d'un pouvoir trop heureux que cette affaire algérienne se règle « sans problème »....Trop heureux de pouvoir un jour, graver dans la loi, le 19 mars, que certains, trop pressés, ont qualifié de "Fin de la guerre d'Algérie"… Nos disparus pourraient attester de l'incongruité de ce qualificatif usurpé.

Nous nous invitons dans cette Journée Internationale des Personnes Disparues, pour que la République oublieuse, retrouve sa conscience, et le gout de l'Honneur, perdu par un général auquel nous avions imprudemment confié nos espérances... Nous avons en nous, un peu de la responsabilité des nôtres. Nous nous devons de défendre notre passé, notre histoire, nos morts, nos disparus, et l'engagement de nos parents...

Je ne rappellerai pas les faits, les 1583 civils disparus, les 519 militaires (selon Gal Faivre) disparus. Je ne parlerai pas du calvaire ignoble des Harkis, de leur, de N0TRE trahison. Je ne dirai pas que les acteurs de cette ignominie sont encore dans les antichambres des pouvoirs, des deux cotés de la Méditerranée. Je ne dirai pas non plus, que ce sont les raisons qui font faire la sourde oreille à nos gouvernants depuis 1962- Je ne dirai pas trop fort, mais, quand même, qu'il aurait été l'honneur de la mère Patrie que de s'occuper de ses enfants...

   
        Alors, nous sommes tous rassemblés, pour garder vivant le souvenir d'un drame occulté, dernier acte, d'une volonté du FLN, de continuer l'épuration ethnique, commencée le 8 mai 1945 à  Sétif (la Valise ou le Cercueil date de cette époque)

        Que les archives soient enfin ouvertes, avant qu'elles ne disparaissent par accident, et que la Vérité soit enfin le signe de la séparation de l'Histoire et de la politique...

Maintenant il est plus que temps, que notre gouvernement écoute les doléances de nos associations, afin qu'il forme, une ultime commission destinée à éclairer et régler définitivement ce problème de la façon dont nous l'espérons...

Avec Honneur et Dignité.

François Paz


Une partie de l'assistance pendant "Les Africains"


Mgr MOLINAS pendant son allocution


Les autorités et présidents d'association saluent les porte-drapeaux

Les élus présents


Les gerbes au pied du monument

 


Au restaurant, installation des convives (Niçois et Marseillais)


Après la cérémonie, pendant le repas

Mis en page le 31/08/2016 par RP.