ALLOCUTION EN HOMMAGE AU GENERAL SALAN LE 27 AOUT 2016

Nous voici réunis sur ce carrefour portant le nom du libérateur de la ville de Toulon.
C'est monsieur Le Chevallier ex-maire de la ville qui dédia ce carrefour au Général Raoul Salan. ,
Le Général Salan méritait mieux car non seulement il fut le libérateur de cette ville, mais ce fut aussi le Soldat le plus décoré de l'Armée Française.
Ce carrefour donc avait la désignation : Carrefour du Général Raoul SALAN Libérateur de Toulon le 27sAo₧t 1944 à la tête du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Comme d'habitude les détracteurs se déchainèrent et profitèrent du changement de Municipalité pour imposer au maire actuel Falco de dégrader Raoul Salan et de ne porter que l'inscription Colonel Salan.
Il faut réellement être petits petits et mesquins, sans l'ombre de fierté non seulement pour s'être autorisé petit politique sans envergure qu'est monsieur Falco pour dégrader le dernier Général d'Empire.
Le Général d'Armée Raoul Salan, dernier Général d*Empire; l’officier
Français le plus décoré de l'Armée Française tant hier qu'aujourd'hui qui aura consacré 45 années de sa vie au drapeau tricolore.
Il n'a que 23 ans lorsqu'il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.
Puis les citations vont jalonner son parcours exceptionnel : 35 décorations françaises ; 4 décorations étrangères
Caporal-Chef d'Honneur de la Légion Etrangère.
L'évènement que nous commémorons aujourd'hui, la libération de Toulon, a été en grande partie l'action de celui qui, alors, était le Colonel Salan.
A la tête du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais le Colonel Salan reçoit l'ordre du Général Magnan de foncer sur Toulon avec son Régiment.
En 6 jours il remplit sa mission et, le 26 Août 1944 le 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais avec à sa tête le Colonel Raoul Salan atteint Toulon. Ce sera l'Unité qui aura perdu le plus d'hommes 2 587 tués depuis le 18 Août dont 107 lors de la seule bataille de Toulon.
Le 27 Août c'est le 6ème RTS, avec à sa tête le Colonel Salan, qui ouvre le défilé de la libération de Toulon.
Raoul Salan aura porté les 5 galons de Colonel pendant 3 ans; il portera les étoiles de Général pendant 15 ans dès l'âge de 45 ans en assumant les plus hautes fonctions:
- Commandant en Chef en Indochine en 1952 et 1953
- Commandant en Chef en Algérie en 1957 et 1958.
Mais ce qu'il nous faut retenir de ce soldat exceptionnel c'est son engagement total, sans la moindre hésitation, en cette année 1961 au cours de laquelle, il s'engagea encore pour sauver l'honneur du drapeau tricolore.
Cet engagement est sans nul doute le plus grand, le plus bel exploit de sa carrière prestigieuse.
Alors qu'un pseudo général n'hésita pas à trahir ses engagements - ce ne fut pas d'ailleurs la seule trahison - Le Général Raoul Salan préféra la sanction au déshonneur.
Aujourd'hui encore il y a dans notre pays un nombre impressionnant d'adeptes à ce général de pacotille, j'ai nommé De Gaulle, qui passa sa vie entière à écarter des hommes dont le passé était autrement plus prestigieux. Honte à ces adeptes qui, visiblement, passent sur les trahisons pour entrer dans le « politiquement correct » et assurer ainsi un siège.
Le Général Salan, lui, s'engagea et bien qu'on lui conseillat de s'enfuir au Portugal, il préféra rester avec ses hommes.
En Mars 1962 après que fut signé l'infâme traité de vente de l'Algérie, le Général Salan lança un appel à ses troupes:
Lors de son procès, le Général Salan endossera toute la responsabilité de l'action de l'Organisation Armée Secrète ; il y prononça ce discours:
«Je suis le Chef de I'O.A.S.. Ma responsabilité est donc entière.
Je la revendique, n'entendant pas m'écarter d'une ligne de conduite qui fut la mienne pendant 42 ans de commandement.
Je ne suis pas un chef de bande, mais un Général Français représentant l'armée victorieuse, et non l'armée vaincue.
A la différence de celui qui vous demande licence de me tuer, j'ai servi le plus souvent hors de la Métropole. J'ai voulu être un Officier Colonial : je le suis devenu. Je me suis battu pour garder
à la Patrie l'Empire de Galliéni, de Lyautey et du Père de Foucault. Mon corps a conservé les traces profondes de ce combat.
J'ai fait rayonner la France aux Antipodes.
J'ai commandé ; j'ai secouru ; j'ai distribué ;j'ai sévi et, par dessus tout, j'ai aimé.
Amour de cette France souveraine et douce, forte et généreuse qui portait au loin la protection de ses soldats et le message de ses missionnaires.
Quand, par deux fois, l'heure du péril a sonné pour la vieille Métropole, j'ai vu les peuples de l'Empire accourir à son secours : Algériens, Marocains, Tunisiens, Vietnamiens et Sénégalais se sont battus avec nous et souvent sous mes ordres.
Quand on a connu la France du courage, on n'accepte jamais la France de l'abandon.»
Voici résumé très succinctement la carrière de ce soldat exceptionnel qui eut mérité un mausolée plutôt que ce carrefour.
Mon Général, vous qui fut notre Chef, vous avez et aurez aussi longtemps que l'un de nous vivra l'hommage dû à votre rang.
Nous ferons en sorte que nos successeurs prennent exemple sur vous.
Cette cérémonie est à présent terminée.
Je remercie Mesdames et messieurs les porte-drapeaux,
Je vous remercie vous les Présidents d'Associations, mesdames et messieurs les élus.
C’est un signe extrêmement encourageant que d'avoir votre présence.

 

Mis en page le 27/08/2016 par RP.