le 26 janvier 2006
COMMUNIQUE DE PRESSE
de Jacques MYARD
Député UMP
Président du Cercle Nation et République
A/S : Y a-t-il , en France, une bonne histoire et une mauvaise
histoire ?
L'article 37 de la Constitution donne le pouvoir au
Gouvernement de demander au Conseil constitutionnel de procéder
au déclassement d'un texte qui ne relèverait pas du
domaine législatif (article 34).
Par crainte du débat parlementaire, c'est
le choix qui est aujourd'hui retenu pour modifier l'article 4 de
la loi du 23 février 2005.
L'article 34 de la Constitution dispose que « la
loi détermine les principes fondamentaux de l'enseignement. »
Or qui peut nier que la loi du 23 février 2005 n'a d'autre
objet que de définir comme un principe de l'éducation
nationale le fait d'inculquer aux jeunes la connaissance de l'uvre
accomplie par leur pays lors de la période coloniale ?
Si le Conseil constitutionnel devait estimer que l'enseignement
de l'histoire ne relève pas de l'article 34 de la Constitution
mais du domaine réglementaire, dans ce cas il ne saurait
y avoir deux poids deux mesures.
Le Conseil Constitutionnel devra alors appliquer
la même règle à l'article 2 de la loi Taubira-Dalannon
selon lequel « les programmes scolaires et les programmes
de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à
la traite négrière et à l'esclavage la place
conséquente qu'ils méritent ». On devra
alors également et légitimement s'interroger sur le
point de savoir si la reconnaissance du génocide arménien
relève de la compétence du Parlement. Il en sera de
même pour la loi Gayssot.
La France a plus que jamais besoin de réaffirmer
son unité nationale en mettant fin aux dérives communautaristes
qui abaissent la Nation par le dénigrement systématique
de son passé.
Céder dès lors, de façon
démagogique, au terrorisme intellectuel de quelques lobbies
- dont les bobos salonnards bien pensants adeptes de la repentance
permanente - restera dans les annales comme un acte de faiblesse,
une faute.
Il n'y a pas en France une bonne histoire nationale
qui flatte les lobbies à la mode, et une mauvaise histoire
à flétrir au gré des circonstances politiques
à courte vue. Il ne doit y avoir qu'une seule histoire nationale
sans oublier ses faiblesses mais qui valorise aussi ses gloires.
Ce n'est pas ainsi que l'Etat retrouvera son autorité
et sa grandeur !
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