2003, Année de l'Algérie


Les deux Chefs d'États, Messieurs Jacques CHIRAC et Abdelaziz BOUTEFLIKA s'étaient mis d'accord, lors de la visite de ce dernier en 2000, pour organiser en 2003, une année de l'Algérie en France.
Quel était leur Objectif; à notre avis il est plus juste de dire: "Quels étaient leurs Objectifs respectifs" seraient-ils convergents ou divergents?
Nous n'avons pas la réponse, toutefois la désignation de Monsieur Hervé BOURGES comme Président du Commissariat général français ne nous semble pas "neutre"!
Pas un seul représentant de Harkis ou de Pieds-noirs figure dans ce comité d'organisation!
Une grande mobilisation de "Moyens" ont été prévus pour cette "année là", s'appuyant pour ce faire sur le réseau de toutes les institutions culturelles: musées, théâtres, centres d'art, festivals, structures associatives qui pourront faire appel aux Ministères ou collectivités territoriales.
Parmi les participants, nous avons noté la programmation de Messieurs Pierre de Vidal Naquet et Benjamin Stora, tous deux acquis à notre cause comme vous vous en doutez!.


L'idée n'est pas mauvaise en soi mais n'est-elle pas prématurée?
Comment en effet peut-on imaginer le rapprochement de deux peuples lorsqu'une partie de l'un est interdite dans le pays de l'autre?
Nous ne pourrons pas faire obstacle à ce sinistre projet élaboré à notre insu par ceux qui trahissent la France depuis près d'un demi-siècle et, qui voudraient faire croire que la guerre d'Algérie s'est terminée le 19 Mars 1962.
A défaut de participation nous devons clamer haut et fort notre sentiment.

Comment ? me direz vous.

En reprenant simplement la "Lettre ouverte" ci-dessous, adressée au Président de la République (inspirée de la demande d'audience faite par le collectif national:
-Association "AJIR" - Mohand Hamoumou
-Famille des victimes du 26 mars" - Nicole Ferrandis
-"ANFANOMA"- Yves Sainsot
-"Cercle Algérianiste"- Thierry Rolando/Boris Kan
-"Le Recours"- Philippe Nouvion)

A qui ?

Aux Ministères impliqués, à vos Préfets, vos parlementaires; Députés, Sénateurs,
aux Conseillers Régionaux et Généraux,
aux Maires lorsqu'ils participent aux différentes manifestations par leur financement
aux associations, aux Média, à la Presse .......

De quelle Manière ?

...Celle qui vous plaira, vous pouvez disposer du texte et le transmettre aux personnes de votre choix
l'important est qu'il aboutisse aux cibles qui ont été retenues.!
Nous vous proposons pour notre part une solution pyramidale qui a déjà fait ses preuves:
Envoyez ce message à tous vos contacts, mais pour éviter de voir apparaître des dizaines de retraits dans les messages suivants, s'il vous plaît, ne forwardez (transmettez) pas simplement ce message mais faites un COPIER/COLLER et placez le dans un nouveau message où vous aurez pris soin d'ajouter votre Nom en fin de liste, vous pourrez envoyer ce message à toutes les personnes sensibilisées à ce problème.
Si vous tes le n° 100, adressez-le s'il vous plaît à :

info@piedsnoirs.org

Si vous décidiez de ne pas ajouter votre Nom à la liste, nous ne vous en tiendrons pas rigueur, transmettez-le simplement à l'adresse ci-dessus, cela évitera de mettre un terme à cette chaîne qui œuvre pour la Mémoire de nos communautés.

MERCI DE VOTRE AIDE.


COLLECTIF L'ANNÉE DE QUELLE ALGÉRIE


2003 l'année de L'Algérie en France

 

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

 

Monsieur le Président de la République,

Notre pays s'apprête à célébrer en 2003 l'année de l'Algérie en France ; de très gros moyens seront nécessaires, pour découvrir les Cultures et Territoires d'Algérie, grâce en particulier à de nombreux partenaires institutionnels comme les Ministères des Affaires étrangères, de la Culture, de la Jeunesse, de l'Éducation nationale. Et un réseau d'opérateurs culturels intervenants dans les bibliothèques, les musées, les théâtres nationaux et municipaux, les centres culturels, les cinémas d'essais de plus d'une centaine de villes. Grandiose.
La France a toujours été bonne et généreuse, mais n'est-elle pas en droit d'attendre du pays qu'elle accueille une juste réciprocité ?
Sur ce point, nous avons quelques doutes ; peut on en effet accorder du crédit à un pays qui interdit son sol à certains français d'origine musulmane qui avaient fait le choix de la France pendant les événements dramatiques qui ont endeuillé toutes les communautés ?
Peut-on parler de réconciliation lorsque le premier représentant de ce pays, reçu avec les honneurs de ce rang, vient jusque dans l'enceinte du Palais Bourbon bafouer l'Armée française et traiter les Harkis de collaborateurs sans qu'une voix ne s'élève ?
Peut-on occulter 130 ans de présence française en Algérie, en évitant de faire participer les Pieds-noirs et les Harkis à l'organisation de cette manifestation ?
Voilà 40 ans que nous sommes muselés, interdits de parole, de presse, de télévision ; victimes d'une désinformation orchestrée par les politiques et relayée par des médias compatissants.
Va-t-on continuer encore longtemps, à dissimuler la Vérité Historique à nos compatriotes et particulièrement aux nouvelles générations qui sont abusées par des historiens indignes, jusque dans les manuels scolaires ?
La France organisatrice de l'Année de l'Algérie a les moyens de faire évoluer cette pénible situation, encore faut-il qu'elle en ait la volonté politique; il suffirait en effet, qu'elle exige au préalable de l'État algérien la libre circulation des citoyens français, des Harkis en particulier, et la reconnaissance du non respect bilatéral des Accords d'Evian et des massacres qui s'en suivirent.
Il nous semble que la réalisation de ces deux points est le préalable à une véritable réconciliation. 
Doit-on cautionner, dans le cas contraire, un régime politique qui a plongé ce pays qui nous tient tant à cœur dans le chaos ? Doit-on se faire en quelque sorte complices du F.L.N. ?
Pour notre part, il n'en est pas question ; à défaut de participation aux différentes manifestations de témoignage de la présence française et de l'oeuvre accomplie dans ce pays, nous nous opposerons à toute entreprise de désinformation.
Nous voulons que cesse ce travesti de l'Histoire, indigne d'un pays comme le nôtre qui n'a pas à rougir ni de l'action de son Armée, ni de l'oeuvre accomplie par ses enfants dans cette partie du territoire français que nous avons si lâchement abandonnée. 
Seule cette perspective pourra enfin libérer nos consciences et donner un sens à l'action de ceux qui sont restés là-bas à qui nous leur devons tout.
C'est notre Devoir de Mémoire ! Mais celui de la France également.
Aussi, Monsieur le Président, nous pensons que les enjeux sont capitaux tant pour notre communauté et celle des Harkis que pour la France; seule votre autorité pourra garantir l'impartialité nécessaire dans le déroulement de ces manifestations.
Nous vous demandons, à défaut d'intervenir auprès de votre homologue algérien, de bien vouloir sensibiliser le gouvernement sur ce grave problème et le mettre en garde sur les risques de dérapages que pourraient encourir les ministères impliqués.
En vous remerciant par avance, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de nos respectueuses salutations.
   
Monsieur Jacques CHIRAC
Président de la République
Palais de l'Élysée
57 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris