Dernier grand dirigeant de lOAS en Métropole Le colonel Antoine Argoud sest éteint à 89 ans Une nouvelle page de lHistoire de lAlgérie française, de la guerre dAlgérie et de lOAS a été tournée, le jeudi 10 juin 2004 à lHôpital de Vittel, avec le décès, à lâge de 89 ans, du colonel Antoine Argoud Brillant, riche des qualités humaines les plus hautes et dun sens de lhonneur sans compromission, Antoine Argoud était né le 26 juin 1914, (il aurait atteint ses 90 ans quinze jours plus tard), à Darney dans les Vosges, dans une famille de paysans lorrains. Très tôt, le jeune garçon révéla des dons et des passions bien éloignées de latavisme agricole de ses aïeux. Sur le plan artistique, le piano auquel il consacrait plusieurs heures par jour. Sur le plan scolaire, une attirance pour les mystères de lalgèbre et la logique des mathématiques, partagée avec une passion pour la graphologie, un signe prémonitoire de sa carrière dans laction révolutionnaire durant la guerre dAlgérie. Cest lécole polytechnique qui laccueille : il en sort à 20 ans, parmi les premiers de la promotion 1934 et opte pour la carrière militaire, au sein de lABC, (Arme blindée et cavalerie), dont il sera le meilleur spécialiste de sa génération. Les camarades de sa promotion de l " X " trouvent que le sous-lieutenant Antoine Argoud, avec son visage émacié et anguleux, sa voix au ton sec et tranchant, et surtout en raison de sa petite taille, a quelque chose du Bonaparte de la Campagne dItalie : il en a le panache et semble déjà promis, tout comme lui, à un grand avenir dans la hiérarchie militaire. Mais la guerre dAlgérie, dont la victoire sera volée à lArmée française et qui fut marquée par une violation des engagements pris par Charles de Gaulle, chef de la nation pourtant porté au pouvoir par ses compatriotes français dAlgérie, pèsera lourd sur lâme et la conscience du loyal Antoine Argoud. Ce Vosgien, dont les aïeux, aux racines lorraines, se sont battus pour réintégrer leur terre natale en France, ne peut imaginer et ne veut pas entendre parler dune politique dabandon de la province française doutre méditerranée, elle aussi, partie intégrante du territoire national. Le plus jeune colonel de lArmée française, (42 ans en 1956), tournera alors le dos à ses hautes destinées dans la carrière des Armes et entrera dans la clandestinité pour combattre, pendant des années, ce voisin de Colombey les deux églises, le général De Gaulle, (né 12 ans avant lui à Lille) et également spécialiste de lArme blindée, mais surtout grand adepte des phrases à double sens qui entretiendront, dès mai 1958, léquivoque masquant le parjure de 1962, auprès de la Communauté française d Algérie. Le loyal Argoud ne pourra ladmettre ! Avant la guerre dAlgérie Les divergences entre Argoud et De Gaulle avaient pris corps bien avant la tragédie française de lAlgérie. A sa sortie de lEcole de Saumur, le tout frais émoulu chef de peloton Antoine Argoud entre dans la deuxième guerre mondiale, où il supporte très mal leffondrement de lArmée française en lannée 1940 devant la Wermatch. Le jeune officier dactive subalterne de lArme blindée, toujours empreint de la discipline faisant la force des Armées et du respect de la hiérarchie, enseignements dispensés à l " X " et à Saumur, refuse de rejoindre De Gaulle et la France Libre, après lappel du 18 juin 1940. Il adhère à la politique du héros de Verdun, le Maréchal Philippe Pétain, dont il admire la fidélité dans le sacrifice de sa personne pour servir de bouclier protecteur à ses compatriotes dans la France envahie. Antoine Argoud rejoint alors lAfrique du Nord, où le général Weygand a lancé un projet de reconstruction et de renaissance de lArmée française. Le débarquement des Alliés, le 8 novembre 1942, le trouve au Maroc, toujours protectorat français malgré lArmistice. Chef descadron, il rallie aussitôt lArmée dAfrique et particulièrement la 2°D.B. pour participer à la campagne de Tunisie, où il affronte les " Panzers " de lAfrikakorps du grand stratège de lArme blindée allemande, le maréchal Erwin Rommel. Suivent la libération de la France et la conquête de lAllemagne. Le deuxième conflit mondial terminé, Antoine Argoud prépare lEcole de guerre. Ce diplôme lui ouvre les bureaux de lEtat-Major du général de Tassigny, dont il devient léminent conseiller technique dans lévolution de lArme blindée et de la Cavalerie durant trois années. Le " Roi Jean " demeurera suivant ses propres termes, " lHomme qui maura le plus marqué dans ma vie de combats militaires et politiques ! ". Pourtant il ne le suit pas lorsque ce dernier est nommé commandant en chef du corps expéditionnaire en Indochine, car le chef descadron persiste dans sa vocation pour lABC et se consacre à son remembrement moderne. Par contre il côtoie à leur retour dextrêmeOrient, des anciens de lEcole de guerrre, Lacheroy et Trinquier, qui ont découvert, à des milliers de kilomètres des enseignements et tactiques classiques de l " X " et de Saint-Cyr, de nouvelles conceptions dune guerre aux méthodes révolutionnaires et aux coups tordus,. Leur influence mue lofficier de Saumur en un désormais passionné de laction psychologique et de la guerre subversive, à lorée de la guerre dAlgérie La guerre dAlgérie .Quand éclate, le 1er novembre 1954, jour de la Toussaint rouge, ce quon appellera au niveau des sphères gouvernementales : " Une Insurrection ! ", Antoine Argoud apporte son talent à la création de la Brigade " Javelot " au sein de la 7° division mécanique, première unité de lArmée française de lère atomique. Peu de temps après, Jacques Chevalier, alors secrétaire dEtat à la guerrre du gouvernement Pierre Mendés France, lappelle à son cabinet comme attaché militaire. Cest dans ce bureau parisien feutré que le plus jeune colonel de lArmée française reçoit son affectation comme commandant du 3°Régiment de cavalerie à cheval dans le secteur de lArba. Une zone fort infiltrée par les maquis des " djounouds " du F.L.N qui appliquent leur terrorisme sur les populations des douars éloignés de toute ville importante où stationnent les force du maintien de lordre (il sagit de rappelés de toutes confessions natifs ou habitant lAlgérie). Le jeune colonel Antoine Argoud comprend rapidement que lABC, qui lui est si chère, na pas sa place, à son grand regret, dans ces batailles des djebels. Il conçoit aussi vite que cette insurrection est passée au rang de la rébellion et que seules les méthodes de laction psychologique et de la guerrre subversive peuvent la mater, si ce nest déjà trop tard ? Il en devient un éminent spécialiste et bien avant que les unités parachutistes de retour de la guerrre dIndochine, ny appliquent leurs propres méthodes bâties sur la formation Viet-minh, Argoud avec ses cavaliers et ses supplétifs musulmans que lon nappelait pas encore " harkis " applique des méthodes expéditives qui vont dérouter ses adversaires fellaghas et rassurer les fellahs des mechtas voisines de lArba peu enclins à les suivre. Cest en ces lieux que je lai rencontré pour la première fois de ma vie, alors quofficier rappelé depuis septembre 1955, jeffectuais justement un stage daction psychologique et guerre subversive sous les ordres du chef descadron Cogniet. La méthode du colonel Argoud est simple, lapplication dune justice rapide et exemplaire, en faisant fusiller sur la place publique, les chefs rebelles et les responsables dexactions inhumaines sur des populations civiles désarmées, en présence des survivants ou des familles de leurs victimes. Cinquante ans plus tard, je pense que Antoine Argoud avait raison, son sens de la justice expéditive " il pour il, dent pour dent " répondant aux pratiques horrifiantes des égorgeurs de la soit disant Armée de la LIbération, (A.L.N.), (voire le massacre de Melouzza), rassure les populations rurales musulmanes : cest la base de la pacification qui ne viendra que bien tardivement. Ses exceptionnelles capacités de théoricien révolutionnaire se base sur le regroupement, lorganisation et le contrôle des populations pour les amener à combattre, elles-même, (elles constitueront les futures Harkas), les sanguinaires doctrinaires du F.L.N. " Lexemplarité est obtenue par la sévérité et la célérité. Il existe une justice pour les temps de paix et une législation pour les temps de guerre or nous sommes en temps de guerrre révolutionnaire ! ", écrit alors le surdoué Antoine Argoud. Une fois de plus, il est encore trop en avance. Il est rappelé à Paris, parce quil dérange les politiques, par le ministre de la Défense, Jacques Chaban-Delmas. Un séjour de 1957 à 1958, au sein des Forces françaises en Allemagne, lécarte de la bataille dAlger et du coup dEtat du 13 mai 1958. Il réintègre toutefois, peu après, la guerre dAlgérie, en qualité de chef dEtat-Major du Corps dArmée dAlger sous les ordres du général Jacques Massu. Le caustique colonel Yves Godard, qui napprécie guère le " Grand Dab " et qui ne fut jamais avare de surnoms pour ses collègues, qualifie Argoud de " deuxième cerveau intelligent de Massu ". Cependant la panoplie des colonels du C.A. dAlger, tous baroudeurs de la guerre dIndochine, (Broizat, Château-Jobert, Gardes, Godard et Lacheroy), demeurent quelque peu sur leur réserve, parce quil na jamais combattu en Extrême-Orient, vis à vis de celui quils considèrent cependant comme lofficier le plus intelligent de lArmée française, et destiné aux plus hautes charges militaires dans lavenir. Les relations étroites nouées entre le colonel des tirailleurs Jean Gardes, chef du 5° bureau (Action psychologique) et le colonel technicien de lA.B.C. Antoine Argoud vont bien vite les rassurer. Son hostilité manifeste au général De Gaulle, ses sentiments Algérie française et, à la grande surprise de ses collègues paras anciens dIndochine, ses grandes connaissances dans les théories de la guerre révolutionnaire vont lui ouvrir les portes de, ce que lon baptise déjà en catimini, la " Fronde des colonels ", qui trame et prépare un renversement de lHomme du 18 juin dans lequel elle na plus confiance. La bavure voulue ou non du général Massu qui provoque son limogeage, entraîne alors les " Journées des barricades " déclenchées par Jo Ortiz et Pierre Lagaillarde, en liaison avec Gardes et Argoud ! Dans le relais entre un général expérimenté limogé, (Massu), et un nouveau commandant en chef débutant, (Crespin), le " véritable patron " du Corps dArmée dAlger, nest autre quAntoine Argoud qui se trouve pour la première fois de sa carrière, impliqué dans un soulèvement civil appuyé par quelques militaires contre le gouvernement. Le Théoricien de la guerre révolutionnaire Argoud impose alors son choix au loyaliste Polytechnicien Argoud, devenu tout comme son condisciple de l " X ", le colonel François Decorse, commandant le G.L.I du 11°Choc, un expert des missions spéciales et spécifiques. Argoud simagine que la gravité des événements, sous la pression dun million de Français dAlgérie et de lArmée engagée dans le confit des djebels, a la possibilité damener un changement de politique de la part de De Gaulle ou de provoquer son départ. Il sen entretient et tente dinfléchir Michel Debré, venu faire une excursion rapide et discrète à Alger pour vérifier " létat des lieux ", en lui demandant de rester fidèle à luimême et à ses engagements des " Cahiers de la colère " et de faire changer de position le général de Gaulle sur lavenir de lAlgérie française. Le 24 janvier 1960 nest pas le 13 mai 1958 et les Facultés ne sont pas le Forum. Seul point commun entre ces dates et ces lieux, la consolidation de De Gaulle par lappui de la Métropole contre ses compatriotes de lAlgérie française. Pour les partisans civils et militaires, ayant participé à ces " Barricades ", le couperet va tomber provoquant exil, mutation, condamnation et prison : le colonel Antoine Argoud sera muté à Montpellier puis à Metz, tout comme ses compagnons colonels, vers la Métropole et en Afrique. De retour à Paris, Antoine Argoud se retrouve en compagnie de tous ses amis " Cinq galons ", rencontrés à Alger et possédant la même idéologie que lui, les Godard, Broizat, Vaudrey, Romain des Fossés, De Blignières, Chateau-Jobert et Gardes, autour du colonel Charles Lacheroy, ancien chef de laction psychologique en Algérie, dont le bureau calfeutré à LEcole Militaire savère des plus sécurisant pour la préparation du putsch du 21 avril 1961. En tant que chef dEtat-Major du C.A.dAlger, Argoud a obtenu à une grande estime auprès de commandant dUnités, tels les colonels Masselot du 18°R.C.P et Lecomte du 14°R.C.P qui se rallieront aussitôt. Le Corps dArmée dOran se montre très réticent à rallier les putschistes. Après le renoncement de la Légion de Sidi-Bel-Abbès, sous les ordres du colonel Brothier malgré ses promesses faites au général Paul Gardy et le refus de ralliement de lAmiral Querville, commandant la base de Mers-El-Kebir au lieutenant de vaisseau PIerre Guillaume, le général Challe envoie alors à Oran, le colonel Antoine Argoud dans le but de persuader le général De Pouilly, chef du Corps dArmée dOran de rencontrer les généraux du putsch à Alger. Pendant ce temps-là, les parachutistes des 14° et 18°R.C.P.font mouvement depuis le Constantinois. Nous sommes le 25 juin ! Quand ils arrivent à Oran, le général De Pouilly et M. Gey, le préfet de lOranie, reniant leur engagement donné au général Zeller, se préparent à quitter la ville. Cest à ce moment que je rencontre, pour la deuxième fois de ma vie, le colonel Argoud au Château Neuf : Un court instant pour lui apporter linformation que le général et le préfet se trouvent dans une voiture civile escortée par deux cars de CRS, à hauteur du stade Montréal, sur la route de Misserghin et quils vont rejoindre Tlemcen. Cest trop tard ! A ce moment-là, on apprend par Alger, lannonce de léchec du putsch et la reddition du général Challe. Les deux envoyés sur lOranie, le général Gardy et le colonel Argoud se retrouvent complètement isolés. Argoud en est quelque peu meurtri de ne pas avoir été consulté, il lavouera plus tard. Fort heureusement les deux régiments parachutistes regagnant alors leurs zones opérationnelles dans le Constantinois, les escortent jusquà Alger : Gardy, se fond dans la clandestinité civile tandis que Argoud opte pour lexil et gagne en compagnie du colonel Lacheroy, par avion, lEspagne, grâce à la complicité dagents du SDECE. Lépopée O.A.S. Cest tout dabord à Madrid quil se cache un certain temps pour se faire oublier avant de reprendre ses engagements dans la loyauté et la fidélité qui lui font placer sa peau au bout de ses idées et quil ne reniera jamais. Condamné à mort par contumace le 17 juillet 1961 par le Haut tribunal militaire, il est alors interné aux Canaries, à la demande du gouvernement français,(sa peine ayant été commuée en prison à vie), par les autorités espagnoles qui le placent sous une haute surveillance assez élastique puisquil parviendra à sen échapper et à gagner par avion clandestinement la France, en février 1962. Aussitôt il entre en contact avec les différents responsables OAS déjà en place en Métropole sur ordre du général Raoul Salan, Canal, le capitaine Pierre Sergent et le lieutenant Godot, avec lesquels il participe aux dernières actions condamnant la réunion du 19 mars 1962 à Evian pour la signature des accords de cessez le feu en Algérie. Le général Salan, à la suite de larrestation du général Edmond Jouhaud et du départ du général Paul Gardy, pour lui succéder à la tête de la Zone III en Oranie réclame le colonel Antoine Argoud devenu " Albatros " à ses côtés à lEtat-Major à Alger. Du côté de lEtat-Major de lOAS en Oranie, on souhaite même sa venue à Oran pour conduire lOpération Tonnerre ". Le destin sy oppose, le jour où il décide de gagner lAlgérie, il se trouve dans une voiture à Nice et vient de passer la frontière italienne. Lautoradio annonce larrestation du général Salan par les " barbouzes " à Alger. Argoud nhésite pas, il regagne Rome et rallye le " CNR " de Georges Bidault et Jacques Soustelle. En mai 1962, il se proclame " Haut commandant de lOAS en France et de lEtranger " afin de ressouder entre eux, les différents courants de pensées et dactions, nés après la fin de lOrganisation secrète en Algérie. En qualité de membre du CNR, il prend son bâton de pèlerin et parcourt lEurope pour gagner à son projet dabattre le régime gaulliste et de le remplacer par un régime fort, anti communiste, les exilés de lOAS vivant en Belgique et en Suisse, ainsi que les nombreux officiers sympathisants du putsch qui ont été mutés dans les forces françaises en Allemagne. Ses interlocuteurs privilégiés, tous comme lui " en cavale ", sont les colonels Lacheroy, Godard et Vaudrey et les capitaines Pierre Sergent et Jean Curutchet. A la suite des reprises dattentats visant De Gaulle, Pierre Mesmer demande une " opération Homo " contre Argoud aux Services spéciaux qui refusent de sy prêter. Par contre le 25 février 1963, une opération " Barbouzes ", mené avec des truands du bar Gavroche de Jo Attia, Boucheseiche et Renucci, quil a eu le temps didentifier, avant son enlèvement à la sortie de son hôtel à Munich, le ramène en France. Le chef militaire de lOAS est retrouvé, ligoté et le visage tuméfié par des coups qui avaient eu raison de sa résistance, dans le coffre dune fourgonnette, garée près de la préfecture de police, où se trouve le bureau du commissaire Bouvier, chargé denquêter sur Argoud. Le chef de la P.J. manifeste aussitôt officiellement sa réprobation dune telle action au mépris des lois internationales, de même le gouvernement allemand réclame en vain la restitution du colonel Argoud. Il est, à nouveau, condamné à la détention criminelle à perpétuité en décembre 1963 par la cour de sûreté de lEtat. Pendant son procès, il se contente de répondre aux questions des juges : "Je ne suis pas à Paris ! Je suis toujours à Munich ! " Lamnistie du 15 juin 1968 lui ouvre les portes de la liberté. Il quitte la prison de la Santé pour gagner à pied son village de Darney dans les Vosges. Le périple de 350 kilomètres passe par Colombey les deux églises. Daucuns prétendent que cétait volontaire et quil aurait sonné au portail de La Boisserie où se retirera, bientôt des affaires, son éternal rival : Charles De Gaulle. Evidemment lhuis ne sétait pas ouvert ! Les dernières années de Paix Le retour à la Paix dAntoine Argoud réveille sa première passion : la graphologie ! Il ouvre un cabinet dexpertises en compagnie de sa fille et uvre auprès du Tribunal de Nancy qui fera notamment appel à ses services dans laffaire Villemin. En marge de ses activités professionnelles, le surdoué de lArme blindée et de laction psychologique demeurera toujours fidèle à ses amis politiques et consacrera son bénévolat à la défense de tous ses compatriotes de toutes confessions de lAlgérie, abandonnés par leur ingrate patrie :La France. En 1974, il publie son unique livre, " La Décadence, lImposture, la Tragédie ", ouvrage de mémoires autant quun manifeste contre la trahison gaulliste. Voilà qui fut le colonel Antoine Argoud : Un bel exemple pour la Jeunesse française ! Le respect de la parole donnée jusquau sacrifice de toute ambition davenir, jusquau renoncement de tout pouvoir et réussite sociale en préférant choisr la voie de lHonneur et de la révolte plutôt que celle du parjure. Décédé à 89 ans, le doyen de la famille Argoud de Darney dans les Vosges a passé le relais de ses passions, pour la graphologie à sa fille, pour la carrière militaire à ses deux fils, tous deux Saint-Cyriens, lun officier de cavalerie, lautre officier parachutiste, deux armes dans lesquelles sillustra leur père, dans la deuxième guerre mondiale et dans la guerre dAlgérie. Adieu " Albatros " ! Votre nom de code doit vous permettre de survoler notre Univers et notre Société du Troisième millénaire : Souhaitons que vous leur inspiriez les qualités humaines et humanistes qui furent les vôtres ! Yves Henry
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Mis en page le 27/08/2004 par RP