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Georges Dillinger
Notre Algérie du sacré à la révolution 1830-1962 (Collection Xénophon Ð Atelier Fol'fer)


Dans l'immense pan de l'histoire embrassé par ce petit livre, l'auteur envisage successivement l'épanouissement de l''uvre coloniale, de 1830 à la Grande Guerre, soutenue par un sacré vivace malgré une hargne laïciste toujours opérante. Après la Grande Guerre, le deuxième âge connaît un affaiblissement du sacré : le sacré religieux qui armait notre société et le sacré profane qui avaient sous-tendu le courage et la ténacité de nos militaires et de nos colons. Les idéologies anticoloniales ont mis à profit cet affadissement et, dès lors, la structuration révolutionnaire s'est mise en place.
A la Toussaint rouge, le sacré et, en particulier le patriotisme, n'étaient plus que l'ombre d'eux-mêmes. La République est aboulique et incohérente. La France ne croyait plus à ses droits et à ses devoirs. Pour mettre à mort notre malheureuse Algérie, il ne restait plus qu'à trouver un guide suffisamment fort, énergique, menteur, haineux, inhumain pour donner le coup de hache fatal et criminel. Français, les contemporains de la guerre civile n'ont pas voulu l'Algérie française, vous commencez à subir la France algérienne.

ISBN 978-2-35791-007-2

B.P. 20047 - 28260 Anet. Tel : 06.74.68.24.40

http://www.atelier-folfer.com (21 euros franco)

 

 

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Le nouveau livre de Georges Dillinger est consacré à l'évolution historique des relations entre la France et l'Algérie sous l'angle de la prégnance puis de la lente disparition du sacré animant les habitants de ces contrées.

Il ne s'agit pas ici des réalisations matérielles des Européens et des autochtones qui sont rappelés évidemment à l'occasion, mais de l'évolution des sentiments religieux dans les différentes communautés. L'auteur rappelle combien la foi et la charité de nombreux prélats et des congrégations religieuses ont été appréciées des indigènes ainsi que les Ïuvres laïques des civils inspirées par cette foi sous jacente. Il montre comment la République profondément anti cléricale a combattu ce sentiment religieux chrétien. Il cite les paroles bien connues du Père de Foucault mais aussi celles non moins prophétiques de Jules Tournier en 1930 : « Si la France républicaine n'a pas la haute sagesse de patronner ouvertement et pleinement le christianisme dans l'Afrique du Nord, afin d'emmener les populations musulmanes à l'Evangile, il n'est pas nécessaire d'être de la lignée des prophètes pour annoncer que, malgré la somme impressionnante de capitaux qui ont été versés depuis un siècle sur cette terre et les immenses travaux qu'elle y a accomplis, malgré l'instruction qu'elle a distribué largement aux tribus berbères et arabes, malgré un peuplement français plus étendu, elle n'est pas certaine de conserver définitivement les empires chérifiens, tunisiens et algériens. Si politiquement elle dirige ces pays, l'islam demeure le maître de ces pays du Maghreb. Or, la religion est toujours plus forte que la politique et les intérêts matériels. »

Livre fort, sans concession au politiquement correct, l'auteur avoue son pessimisme devant l'abandon de toute valeur sacrée en France et puise sa démonstration  aux sources les plus certaines. A lire absolument.

                                               Geneviève de Ternant

                                                 13 octobre 2009

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