COMMENTAIRES....
Alain
Griotteray | Je ne demande pas pardon. (Editions du Rocher) |
Ce
livre est né de mon indignation devant l'image que l'on tente de donner
au comportement des Français sous l'Occupation de 1940 à 1945.
Lorsqu'on perd une guerre on risque de perdre son âme. Dieu merci, en
1940 l'âme de la France était à Londres avec le Général
de Gaulle ; elle était à Paris avec les étudiants qui bravaient
l'armée allemande en déposant une croix de Lorraine le 11 novembre
40 sur la tombe du soldat inconnu à l'Etoile ; elle était avec
les premiers agents de la France Libre, les premiers fusillés tel Honoré
d'Estienne d'Orves figure charismatique de notre combat. "J'aurais voulu les
y voir eux, ceux qui jugent aujourd'hui et qui tournent la tête lorsque
des voyous malmènent une femme ou un vieillard". Pour le première
fois je fus d'accord avec le Président Mitterrand lorsqu'il répondit
agacé par ces mots à un journaliste qui l'interrogeait. L'exigence
de la repentance exige que les innocents acceptent la responsabilité
de crimes commis par d'autres. C'est le signe d'une maladie qui ne doit pas
contaminer la jeunesse. Conscients qu'ils perdent peu à peu leur combat
devant l'Histoire, les accusateurs de "la France moisie" évoquent maintenant
des crimes de notre pays en Algérie. Cette malheureuse Algérie
qui depuis 40 ans, depuis notre départ, connaît des égorgements
quotidiens dont il est difficile de nous rendre coupables. Qu'importe on trouve
un vieux criminel qui du fond de sa nuit affirme qu'il est fier de ses crimes.
Brandissant ces aveux ils mettent une fois de plus la France en accusation.
Demain ce sera l'Indochine, pourquoi pas la Révolution, Napoléon,
L'Empire, la St Barthélemy. Trop, c'est trop ! Ceux qui se font une certaine
idée de la France ne sont pas coupable. Ils n'ont pas à demander
pardon. (Alain Griotteray)
En
voici un extrait :
"La détestation du passé de notre pays est devenue la manière
la plus commune d'éviter de réfléchir. Sauf à réagir,
on ne construira pas l'avenir sur un tel rejet, mais on se fabriquera un vrai
déclin".
"Certains ont fait de la demande de pardon collectif leur métier, d'autres
leur raison d'être".
COMMENTAIRES....
Si
vous avez d'autres commentaires, n'hésitez surtout pas à nous en
faire part, ils seront publiés ci-dessus......
*COMMENTAIRES*