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Isabelle HENRY
LA CRAINTE ET L'OUBLI. (Editions Bénévent - Nice, 2004)

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Pour la première fois une femme d'officier raconte...

C'est un épisode de sa vie qu'elle a passé auprès de sonmari capitaine dans le Constantinois algérien. En 1959, pendant que la guerre s'éternise dans ce pays, l'auteur, qui a passé son enfance au Maroc, est venue rejoindre son mari à qui l'on vient de confier un commandement important.
Elle s'installe avec ses jeunes enfants dans un caravansérail
sans confort, et découvre un pays qu'elle croyait connaître, où malgré elle, une activité sociale va l'occuper conjointement à sa vie de famille.
Pendant que la population locale vit dans l'angoisse, elle raconte la crainte qui s'empare d'elle face à ue situation précaire où l'on ne sait comment ce conflit le pays pourra un jour trouver une fin honorable.
Malgré quelques passages où la joie de retrouver la
présence de son mari que son métier aura trop souvent éloigné de sa famille, elle découvre les événements tragiques et injustes qui l'entourent.
C'est alors que le Putsch des généraux intervient et qui va
clore son séjour algérien. Alors il ne faudra plus songer qu'à partir et oublier, non pas l'enfouir à tout jamais dans son esprit, mais laisser derrière elle ce passé éphémère et troublant que l'auteur ici ressort de l'oubli.

Isabelle Henri est aussi l’auteur d’une biographie
 : Dumouriez, Général de la Révolution parue chez l’Harmattan

Un petit hommage aux EMSI, les Equipes Médico-Sociales :
"  La première expérience eut lieu dans la région d'Orléansville. Ce fut un réel
succès, et l'opération s'étendit à toute l'Algérie. L'idée était excellente. Une métropolitaine, française ou musulmane, de profession paramédicale, devait former une équipe de trois aides sociales algériennes pour servir de traductrices. Beaucoup de jeunes filles se présentèrent, toutes citadines, évoluées, et cultivées. Elles pouvaient ainsi toucher un salaire, et échapper aux pressions familiales aboutissant inexorablement vers un mariage forcé et une vie dénuée de toute vie sociale et d’indépendance
 "


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