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De 1961 à 1962, La France vit la dernière guerre civile de son histoire. 2000 victimes dans ce conflit qui oppose lesjusqu'au-boutistes Algérie française de l'Organisation armée secrète (OAS) aux gaullistes et aux partis de gauche. Rien de plus disparate que l'OAS, où d'ex-communistes croisent des fascistes bon teint, où d'anciens vichyssois côtoient quelques noms prestigieux de la Résistance, où des pieds-noirs pauvres de Bab-el-Oued se mêlent à des officiers supérieurs, des aristocrates, des étudiants, des industriels. Rémi Kauffer explore les arcanes sanglants de cette guerre franco-française. Il en révèle des aspects jusqu'à présent inédits: "l'OAS juive" d'Algérie; l'influence monarchiste dans l'OAS-métropole; lesconflits fratricides entre gaullistes; la récupération des"soldats perdus" OAS aux quatre coins de l'Europe. REMI KAUFFER, historien et journaliste, est professeur à Sciences-Po Paris. Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à l'histoire contemporaine.

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*COMMENTAIRES*

L’auteur met à jour l’ouvrage qu’il a rédigé en 1986 sous le titre : " OAS, Histoire d’une organisation secrète ".

Son histoire part de très loin (1955) et finit avec le décès du Général Salan.

Ses sources semblent sérieuses et s’appuient sur les interviews qu’il a eues avec Marcel Ronda, Jean-Claude Pérez, Jean-Jacques Susini, Jacques Soustelle, Louis Bertolini, le capitaine Montagnon, les colonels Argoud et Gardes, le capitaine Sergent, etc…Mais point de rencontre avec Lagaillarde, Ortiz, Jouhaud, Salan, Challe, Degueldre ou Bidault.

Le titre est alléchant pour cette publication fournie, dense, détaillée. Peut-être trop, parfois confuse. Elle est souvent plus l’histoire des tentatives d’élimination de De Gaulle que celle d’une organisation de résistants qui se battaient pour la conservation du pays qui les a vu naître.

Pour un historien, les termes " Terroristes, activistes, subversion, fascistes, extrémistes de droite, sanglants assassinats " sont un peu trop utilisés. On feint toujours d’oublier les causes réelles de la création de l’OAS : le manquement à la parole donnée et les huit années de meurtres du FLN.

Malgré l’estime qu’il semble donner à J.J. Susini, M. Kauffer se dévoile en donnant au PCF et aux syndicats une importance démesurée dans la lutte contre l’OAS sur le territoire métropolitain.

Et, l’ouvrage se termine par cette phrase : " les trois lettres " OAS " ont intégré le domaine historique. Espérons qu’elles n’en sortiront plus ".

Certes, la France ne possède plus que de minuscules territoires Outre-Mer, et n’a plus de cadeau à faire. Quoique !...On peut vendre encore son âme…

L’auteur a joint un résumé biographique intéressant de nombreux membres de l’OAS. Sa bibliographie est aussi très complète.

Jean-Pierre Ferrer. Cercle Algérianiste Nice.