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« Au Gré des Flots »
Recueil de poêmes illustrés
Ces poêmes forment un arc-en-ciel, d'une rive à l'autre par delà la Méditerranée, peines et joies mêlées.
La poésie c'est l'art d'éclairer la vie, c'est le point sur le i, le parfum des roses après la pluie ou le chant du rossignol.
Le poête met des couleurs sur ses émotions. Son cur vibre à toutes sortes de sensations. Il transforme les choses réelles, les transcendent, leur donne une couleur et une légèreté diffuse. Ses joies sont immenses tout comme ses douleurs. Son chagrin pénêtre son cur comme un poignard, ses larmes sont lourdes, son cur est douloureux, il bât plus vite, s'affole ou s'arrête quelques secondes. Le poête ressent ses émotions dans sa chair, ses jambes se dérobent, son pouls s'accélère.
Tout en lui est exagération.
Ce livre vient d'obtenir, dans la Catégorie Recueils : le Prix Henri TROYAT, avec Mention d'Excellence, ainsi que la Médaille d'Argent du Mérite Littéraire et Artistique au 12è Concours Littéraire International du Centre Européen pour la Promotion des Arts et Lettres, palmarès Juillet 2009.
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Préface pour Jocelyne Mas
Ecoute !
C'est toujours un honneur de présenter un poête.
Je connais, par l'amitié et par ses livres son cur tendre et sa main tendue. La poésie est une autre petite musique, celle qui danse, sautant sans cesse du quotidien à la mémoire. Un quotidien de tendresse et de bonheur dans sa Thébaïde où la glycine s'épanche en ombre soyeuse, où rient les petits enfants. Ah ! Les adorables frimousses, comme elles sont évoquées avec des mots choisis au plus profond du cur ! Comme leurs prénoms rythment la farandole de l'amour ! Poêmes qui semblent comptines...
Les amis ne sont pas oubliés, ni les animaux. En particulier l'amour des animaux, l'indignation devant le sort qui parfois leur est fait, donnent à Jocelyne Mas des accents émouvants. Mais la mémoire est là, prégnante. Le Pays perdu, la mer toujours aimée, la glycine du passé nouée à celle du présent, les trésors du grenier et les jours qui furent difficiles. Tout cela sans aucune amertume, sans la moindre connotation même de rancur. Ce sont ces pages là qui tissent une passerelle de mots entre ceux qui ont dû partir et ceux qui, restés là-bas, doivent comprendre et saisir cette main tendue.
J'ai apprécié l'évocation du grand père qui, à l'instar du Frère Clément de Misserghin, a fait pousser sur son arbre miracle trois agrumes différents. Mais il y a aussi dans ces pages l'amoureuse qui donne et prend des « caresses de miel enroulées sur (son) cou » ! La chrétienne un peu Panthéiste qui dit « Merci mon Dieu » et implore la Madone mais se noie dans un ciel où « une étoile est tombée ce soir » ! Oui ! Chaque poête possède sa propre petite musique. Alors, amis de la poésie, lisez ce livre où la musique de l'auteur s'inspire de celle des plus grands ou plutôt, je vous dirai comme elle : Es'ma, écoute !
Geneviève de Ternant
Ecrivain Lauréate de l'Académie Française
Novembre 2009
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