COMMENTAIRES...

Emile SERNA
ORAN la radieuse - Le roman d'une ville (Editions du Losange)


L’auteur nous offre une histoire inédite et originale de la cité, de la préhistoire à nos jours. Les événements historiques qui ont jalonné cette saga sont brossés à grands traits, et illustrés par des contes, légendes et récits mêlant authenticité et fiction. Le récit s'articule autour des grands thèmes de toute création romanesque : amour, jalousie, vengeance, tragédie, folklore et merveilleux.

L'amour est omniprésent, sous toutes ses formes : celui des couples, souvent nés des jeux de l'enfance, dont l'issue peut être tragique après les tumultes et la tendresse de la passion ; celui des mères attendant le retour d'un fils ou appelant la vengeance de Dieu sur l'assassin de l'enfant.

Car les trois religions du Livre traversent toute l'histoire de la ville, façonnée par des hommes, Juifs, Chrétiens et Musulmans, qui ont toujours vu l'incessante intervention de l'Au-delà régir leur destinée.

Il reste les dures réalités de l'épopée historique, tantôt sanglante et tragique, tantôt triomphante et glorieuse, une longue marche épique, suite incessante de sièges, de débarquements, de charges de cavalerie, d'assauts contre les remparts. Mais Oran s'est toujours relevée de ses ruines et n'a cessé de faire rayonner son industrie, son commerce et ses écoles de pensée. Elle reste et restera Ouahran el bahia, Oran la radieuse.

 

Edition du Losange
ISBN 978-2-84295-223-8 (25 euros)

 

Émile SERNA est né à Oran, dans le quartier de la Marine. Très tôt, il s'est pris de passion pour l'histoire de sa ville. Après une carrière dans l’Education Nationale (agrégé il a fini Inspecteur général) cette personnalité niçoise occupe les rares loisirs que lui laisse une retraite laborieuse au service des enfants handicapés, à transmettre son érudition d'une manière simple et chaleureuse.

 

*COMMENTAIRES*

   L’histoire d’Oran, comme dirait Vialatte, remonte à la plus haute antiquité. L’imagination des hommes, leur goût du fantastique traversent les siècles, accompagnant les méandres des circonstances politiques. Passent les conquérants, passent les batailles. On les oublie. Mais la légende perpétue, anoblie, choisit l’un pour enfouir l’autre dans les abysses. Qui sait quelle main trie dans la passoire des mémoires ?
   Ce sont les légendes que l’auteur est allé cueillir et qu’il déroule en parallèle de l’Histoire réelle de sa ville, de notre ville. Cueillette et pêche fructueuses qui ramènent dans ses filets, dans ses paniers, les premiers découvreurs du site béni des Dieux : Un abri où l’eau coule en abondance.
   Négroïdes de type Hottentot, Ibères, Crétois, Grecs, Carthaginois, Romains, Arabes, Espagnols, Français.... Litanie du temps, litanie du rire et des larmes, exils recommencés...Et pourtant ! En dépit de cette histoire tourmentée, où l’auteur introduit son humour, il faisait bon vivre à Oran. N’est-ce pas pour cela qu’elle fut tellement convoitée ? Conquise, mais non asservie. Car la plus jolie fleur cueillie par Emile Serna, n’est-ce pas le rire ?
   La plaisanterie y était reine et si la joie y fut mêlée de larmes, c’est cet aspect riant que l’on en veut garder à travers l’œuvre superbe de cet enfant du pays.
   Né dans le quartier de La Marine, à Oran, il fit carrière dans l’Education Nationale (Agrégé, Inspecteur Général), passionné d’Histoire et se dévouant à Nice au service des enfants handicapés, c’est « un grand Monsieur » qui nous offre sa ville, son amour : Ouarhan el Bahia, Oran, la radieuse.

           Geneviève de Ternant
           15 octobre 2012

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