Déclaration du porte-parole du Quai d'Orsay
(Paris, le 31 mars 2005)


PROGRAMME POUR 2005 :

Pour faire suite à nos déclarations des 10 décembre 2004 et 18 mars 2005 sur le plan d'action et de coopération relatif aux sépultures civiles françaises en Algérie, je souhaiterais aujourd'hui vous donner des détails sur la mise en oeuvre de ce plan d'action pour l'année 2005.
A l'initiative du président de la République, le Gouvernement a annoncé en 2003 le lancement d'un plan en faveur des sépultures françaises en Algérie. Ce plan, conduit en étroite concertation avec les autorités algériennes, a pour objectif essentiel de réhabiliter et de rénover le plus grand nombre possible des quelque 523 cimetières Civils regroupant environ 210 000 sépultures de Français, recensés sur le territoire algérien. Seuls les sites les plus dégradés, en particulier de petits cimetières situés en zones rurales, devront faire l'objet d'un regroupement au sein de cimetières urbains plus importants, rénovés et entretenus régulièrement. Ceci permettra de sauvegarder le souvenir des défunts et de préserver la mémoire des lieux.
Le programme 2005 des travaux d'entretien, de rénovation et de regroupements qui seront réalisés sous l'égide du ministère des Affaires étrangères a été arrêté; en voici les grandes lignes :


OPERATIONS D'ENTRETIEN PROGRAMMEES EN 2005 :
Il s'agit pour l'essentiel de travaux de débroussaillage, de protection concernant les parties communes de cimetières de dimension généralement importante.
- Cimetière de Mont d'Or (Alger)
- Cimetière de Bru (Alger)
- Cimetière de Blida
- Cimetières d'Annaba (chrétien et israélite)
- Cimetière de Seraidi
- Cimetière de Ben M'Hidi OPERATIONS DE RENOVATION EN 2005 :
- Travaux lourds de remise en état des sépultures et des parties communes.
- Cimetière de Bir Mourad Rais ( Birmandreis) - Alger
- Cimetière de Boufarik
- Cimetière de Tiaret
- Cimetière de Cherchell
- Cimetière de Médéa
- Cimetière de Rouiba
- Cimetière israélite d'Oran (parties communes)
- Cimetière d'Annaba
- Cimetière de Guelma
- Cimetière de Dréan
- Cimetière de Batna
- Cimetière de Skidda
- Cimetière de Sétif
- Cimetière de Jijel

OPERATIONS DE REGROUPEMENT EN 2005 :
Elles concernent des sites ruraux de petite dimension, trop dégradés pour être conservés ; moins de 420 tombes, au total, ont pu y être recensées. Une plaque commémorative sera apposée pour rappeler le souvenir de ces défunts.

Lieux concernés :
- Cimetière de Beni Merad (35 tombes)
- Cimetière de La Cheffa (40 tombes)
- Cimetière d'Aïn Taghourt (40 tombes)
- Cimetière d'Aïn Tessala ( à déterminer)
- Cimetière de Bir Kassed Ali ( 15 tombes)
- Cimetière de Blimour (34 tombes)
- Cimetière de El Hammadi (8 tombes)
- Cimetière de Medjana (20 tombes)
- Cimetière de Sidi M'Barek (7 tombes)
- Cimetière de Didouche Mourad (35 tombes)
- Cimetière d'Aïn Abid (12 tombes)
- Cimetière d'Aïn Kerma (15 tombes)
- Cimetière de Oued Athménia (9 tombes)
- Cimetière de Teleghma (95 tombes)
- Cimetière de Grarem Gouga (10 tombes)
- Cimetière de Sidi Merouane (37 tombes)

Un budget de plus de 320 000 Euros sera consacré en 2005 par le ministère des Affaires étrangères au financement de ces opérations, avec l'aide significative apportée par les villes qui ont souhaité participer activement au côté de l'Etat à cet effort de mémoire et de solidarité : à ce jour, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Saintes-Maries-La-Mer, Toreilles, Saint-Nazaire, Saleilles, Thuir, Maisons-Alfort, Taverny, Valence et Béziers ont voté des subventions, versées au fonds de concours ouvert au ministère des Affaires étrangères.
Il convient d'insister sur le fait qu'afin d'assurer une bonne coordination de cette opération, le plan gouvernemental en faveur des sépultures franÇaises en Algérie est mis en oeuvre par le ministère des Affaires Etrangères, en liaison étroite avec la Mission Interministérielle aux Rapatriés, le Haut Conseil des Rapatriés ainsi qu'avec les autorités algériennes.
Les travaux réalisés dans le cadre du plan gouvernemental se feront en pleine concertation avec les autorités algériennes.
Les consulats généraux de France à Alger et à Annaba veilleront au bon déroulement des travaux dont ils ont la charge, dans le respect dû aux dépouilles des défunts.