COMMUNIQUE DE PRESSE
le 26 janvier 2006
Colonisation :
En exigeant l'abrogation de l'article 4, le président de la République
bafoue les droits du parlement et marque une nouvelle étape d'une
repentance qui n'ose pas dire son nom
En exigeant du Conseil constitutionnel l'abrogation de l'article
4 de la loi du 23 février 2005 sur les rapatriés, le président de la République,
Jacques Chirac, vient de bafouer les droits du parlement qui s'était exprimé
à une large majorité sur cette question et affiche du même coup son mépris
pour les rapatriés qui se voient sacrifiés sur l'autel de la pensée
unique.
Alors même que plus de 60 % des Français ont, à plusieurs
reprises, confirmé, par sondage, qu'ils étaient attachés
à ce que les aspects positifs de la colonisation ne soient
pas niés dans les manuels scolaires, Jacques
Chirac a préféré faire droit à la pression de la rue et des groupes
communautaristes extrémistes dont certains même réclament l'abrogation de toute la loi.
En ne touchant qu'à la seule loi du 23 février 2005 et en épargnant
les autres lois mémorielles, Jacques Chirac applique donc aux rapatriés
un traitement d'exception, passage sans doute obligé pour répondre aux
injonctions du président algérien Bouteflika qui en avait fait sa
condition pour signer le traité d'amitié franco-algérien.
Le Cercle algérianiste ne peut que condamner cette nouvelle
étape d'une repentance qui n'ose pas dire son nom et appelle
en conséquence l'ensemble de la communauté rapatriée
mais aussi les très nombreux Français qui ne supportent
plus l'attitude d'autoflagellation permanente du président
de la République à exercer le moment venu leur devoir
de mémoire.
Thierry Rolando
Président national du Cercle algérianiste
Association culturelle des
Français d'Afrique du Nord
B.P. 213 - 11102 Narbonne Cedex - Tél. 04 68 32 70 07 - Fax
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