Quel
traité d'amitié entre la France et l'Algérie
?
Non à la repentance de la France
!
COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
A
l'occasion du 51e anniversaire de la Toussaint sanglante en Algérie
où, parmi les premières victimes figurent, tombés
côte à côte, un instituteur récemment
arrivé de métropole et un notable français
musulman qui prenait sa défense, les associations de Rapatriés
signataires expriment leur inquiétude devant les rumeurs
qui, à la veille d'un éventuel voyage du chef de
l'état en Algérie, courent sur l'éventualité
de l'expression d'une forme de repentance unilatérale,
et devant l'absence de consultation, y compris de la représentation
nationale, sur les mesures préalables à la signature
d'un traité d'amitié entre les deux états.
Elles
constatent à ce jour le gouffre qui sépare l'attitude
des autorités de chacun des pays concernés, à
l'occasion notamment :
-
Des visites officielles réciproques, au cours
desquelles le contraste a été frappant entre le
comportement hostile et provocateur en 2000 de M. Bouteflika tant
devant notre Assemblée nationale (où la France a
été chargée d'une " dette
morale ineffaçable et imprescriptible
") qu'à la télévision (où
les Harkis ont été traités de " collabos
") ou
à Verdun, et les gestes symboliques particulièrement
forts accomplis en 2003 par M. Chirac (dépôt
de gerbe devant le monument aux chouhadas, poignée de main
donnée à d'anciens terroristes, Légion d'honneur
décernée à la ville d'Alger, effacement de
dettes...)
;
-
Des manifestations et cérémonies
organisées en France, sans aucune réciprocité,
telles " l'année de l'Algérie " au cours
de laquelle les dérapages du domaine culturel vers la polémique
et la calomnie n'ont pas manqué, ou l'invitation en aoùt
2004 aux cérémonies à Toulon ;
-
Des déclarations officielles
unilatérales, déplacées et lourdes de conséquences,
du représentant de la France en Algérie à
propos des événements de Sétif, tranchant
avec le déluge d'insultes et d'injures du chef de l'état
algérien, osant assimiler les fours à chaux de Guelma
aux fours crématoires nazis ;
-
De l'ingérence intolérable
de M. Bouteflika dans la législation de notre pays, condamnant
la loi votée le 23 février 2005 par le Parlement
français, accusant nos élus de " cécité
mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme
" et appelant ses amis en France à reconnaître
" qu'ils
ont torturé, tué, exterminé de 1830 à
1962, qu'ils ont voulu anéantir l'identité algérienne
".
-
De l'absence totale de réaction des autorités
françaises face à ces multiples provocations. Les
associations signataires ne sont pas hostiles à l'établissement
de relations apaisées avec l'Algérie, mais considèrent
que les conditions indispensables à la signature d'un traité
d'amitié ne sont pas réunies aujourd'hui, et ne
le seront pas tant que le partenaire algérien restera ancré
sur ses haines et ses rancÏurs, toujours farouchement opposé
à la libre circulation des Harkis et à la reconnaissance
de la responsabilité du F.L.N. dans les massacres de dizaines
de milliers de civils, Harkis et Européens, après
le 19 mars 1962. Elles tiennent enfin à exprimer leur opposition
la plus ferme à toute forme d'expression d'une quelconque
repentance au nom de la France qui ne pourrait que se révéler
en totale contradiction avec l'affirmation solennelle de la volonté
nationale par le vote de la loi du 23 février dernier.