Le docteur
Jean-Claude PEREZ
Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et
des Alpes Maritimes
Auteur du livre « ATTAQUES ET
CONTRE-ATTAQUES »
aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS
CEDEX
NOUS COMMUNIQUE
SOUS LE N° 9 bis UNE REPLIQUE ANTICIPEE ET... . COURTOISE
« NE TOUCHEZ PAS A MON GENTIL FARÈS...
. »
Il
n'entrait pas dans mes intentions de m'adresser à vous si
rapidement. Mais, s'est manifestée, à mon grand étonnement,
une petite réaction verbale d'hostilité de faible intensité,
dépourvue de signification, à propos de ma dernière étude
consacrée à « Farès ou
le Pèlerin de Montreux ».
Certains
esprits tendres
parmi nos anciens, ou supposés tels, ne veulent pas que l'on
critique Farès. Ne veulent pas que l'on fasse état, à son
propos, de ses activités anti-françaises en Algérie, telles
que je les ai rappelées dans l'étude précédente.
Une
étude au cours de laquelle j'ai prétendu démontrer qu'à partir
de 1946 Farès s'était
comporté comme un ennemi de la France, j'insiste sur ces termes,
et de s'être comporté comme tel jusqu'à la fin de sa vie.
1946,
c'est l'année de naissance de la IVème République. C'est l'année
de l'amnistie au bénéfice des massacreurs de Français et de
Kabyles fidèles à la France, lors des événements du 8 mai
1945. Les événements de Sétif.
- le PPA de Messali, qui avait été dissout réapparaît
sous l'appellation de MTLD.
-
L'AMLde Ferhat Abbas revoit
le jour sous l'appellation de l'UDMA.
Je
précise, qu'officiellement, FARES n'a jamais fait partie de
ces organisations.
Mais,
à partir de cette année 1946, il l'écrit lui-même dans son
livre, il s'est mis sous l'autorité morale du religieux EL
BACHIR EL IBRAHIMI ou Ibrahim Bachir. Celui-ci est un Kabyle
des Hauts-Plateaux sétifiens. FARES, quant à lui, est un Kabyle
né à Akbou. Mais Ibrahim Bachir, grand spécialiste de littérature
arabe classique
est avant tout le Président
en fonction de l'Association des Oulémas. C'est un Kabyle
qui joue à fond le jeu de la Oumma,
la communauté des croyants ou la nation arabe.
Car, et j'y reviendrai dans les prochaines études, la nation
arabe est née avant l'existence d'un territoire national
arabe.
J'espère
vous démontrer au cours d'études ultérieures, l'importance
qu'il faut attribuer à la phénoménologie arabe, générée
par le 3ème calife, au VIIème siècle, où il décrète
que le Coran doit désormais être enseigné exclusivement en
langue arabe littérale. Rappelons qu'au tout début de l'Hégire,
Mohamed ne parlait pas cette langue, puisqu'il ne connaissait
pas la langue arabe littérale. Cette phénoménologie arabe s'exprime en Algérie une première fois par l'intermédiaire
du 1er Président de l'Association des Oulémas,
Abdelhamid Ben Baddis quant il déclare en 1931 :
« Ma religion c'est l'Islam
Ma langue c'est l'Arabe
Ma patrie c'est l'Algérie »
Elle
s'exprime une deuxième fois en 1954, le jour de la Toussaint
Rouge, par l'intermédiaire d'Ibrahim Bachir,
« Le combat est engagé pour le triomphe de l'arabisme
et de l'islam »
Donc,
Ibrahim Bachir, en 1946, c'est l'homme du fondamentalisme
arabo-islamiste et Farès raconte que c'est lui, Ibrahim Bachir,
qui en 1946 a repris en mains les principaux leaders de l'anti-France
que sont :
Messali Hadj
Ferhat Abbas
Abderrahmane Farès
Farès
ne s'est pas senti, pour autant, inhibé dans son exhibition
permanente de francophilie opportuniste de bon aloi.
Il réussit à séduire de nombreux juristes, avocats et notaires
comme lui. Mais, dès le début de la guerre d'Algérie, il s'inscrit
sans nuance dans le camp de l'anti-France.
Farès,
Ferhat Abbas, Ould Aoudia, tous kabyles, francophones de niveau
universitaire, se comportent en leaders de l'anti-France,
mais en leaders qui attendent leur heure, ou plutôt, qui attendent
de recevoir le feu vert du CRUA
né au Caire, en
1954, quelques mois avant la Toussaint Rouge.
La
police des Renseignements Généraux, les services de la Sécurité
du Territoire, les 2ème Bureaux militaires ont
réuni des informations concordantes. Mais aucune information
judiciaire ne fut ouverte contre ces personnalités, car la
trahison avait déjà planté ses racines dans notre administration
et au sein de nos gouvernements. Alors, qu'ont-ils fait ces
services de police ?
Ils
se sont adressés à un as du renseignement qui était théoriquement
à la retraite. Il s'agit d'André Achiary, ancien fondateur
de la Sécurité du Territoire en Algérie, ancien sous-préfet
de Guelma qui, en 1945, mata la révolte sur son territoire
et qui réussit grâce à son esprit d'initiative, à son courage
et à celui de ses subordonnés, d'éviter un massacre de Français
dans cette ville qui se situe à l'Est de Constantine.
Il
était à la retraite ou plutôt en disponibilité, mais avide de s'incorporer à l'action. D'autant plus
qu'il avait failli être victime, lui-même avec son épouse,
d'un attentat FLN dès le début de la guerre d'Algérie, rue
d'Estonie, dans le centre d'Alger, tout près du stade Leclerc.
Devenu
un correspondant opérationnel des services de police, il fut
rapidement informé de ma volonté de combattre clandestinement
dès mon retour à la vie civile, en 1955. C'est par l'intermédiaire
d'un garagiste du centre d'Alger, Monsieur Ar…., que je fis
sa connaissance, à la fin de l'année 1955.
Achiary,
compte tenu de ses compétences, et de ses activités antérieures,
jouissait du concours de nombreux correspondants dans les
services de police qui le renseignaient sur les hommes qu'il
serait opportun de neutraliser.
Ould
Aoudia et Farès furent désignés parmi ceux dont la neutralisation
était jugée nécessaire, voire urgente, dès 1955.
Je
revois encore, comme si j'y étais, Achiary dans mon cabinet
médical à Bab el Oued, me demander d'entreprendre les opérations
de repérage de Farès…. En vue d'une exécution physique de
celui qui était considéré par tous nos fonctionnaires de police,
comme un ennemi prioritaire de la France.
Achiary,
comme ses informateurs officiels, était informé de l'allégeance
constante de Farès au FLN. Il était en particulier parfaitement
au courant de la rencontre de Farès avec Yacef Saadi, dans
la casbah. Rappelons que Yacef Saadi était le chef terroriste
de la ZAA.
Peut-être
avons-nous été maladroits dans ce travail de repérage. Farès
fut averti et s'échappa d'Algérie, non pas pour fuir le FLN, mais pour fuir
notre organisation anti-terroriste.
C'est
ainsi que, plus tard, il devint le Pèlerin de Montreux en prenant la succession de Ferhat Abbas.
Je
m'explique :
- Ferhat Abbas avait assuré la liaison entre de Gaulle
et l'organisation extérieure de la rébellion, en 1956, à partir
de la capitale suisse Berne.
- A partir de la prise du pouvoir par De Gaulle, c'est
Farès qui assuma le rôle d'officier de liaison entre De Gaulle
et le GPRA, dans le but d'obtenir un cessez-le-feu en 1958,
à partir de la ville suisse de Montreux, dans le canton de
Lausanne.
Mais,
l'anti-France dentelliforme de
Farès se révèle avec talent, lorsqu'il exerce les fonctions
de Chef de l'Exécutif Provisoire,
après le cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Il
ne fait rien pour empêcher les enlèvements et les massacres
de nos compatriotes sans défense.
Il
entreprend de gangréner ce qui reste de l'OAS. Il est secondé
dans cette ultime tâche, par un spécialiste de l'infiltration qui, lui aussi, jouait avec n'importe qui, pourvu que
ce fût pour lui qu'il jouât.
Mais
comme je vous l'ai dit dans mon étude précédente, je m'exprimerai
sur cette dernière phase de l'opération Farès, avant de
quitter ce monde crépusculaire.
Entre
temps, permettez-moi de rester serein. Et de consoler ceux
qui s'imaginent encore que Farès était ce que l'on appelle
tout banalement, un type bien.
A
partir du 20 février 2009, vous recevrez une étude fragmentée
en plusieurs chapitres sur le thème suivant :
CONTRIBUTION
A L'ENRICHISSEMENT MEMORIEL DU GRAND PHENOMENE HISTORIQUE
QUE FUT L'ALGERIE FRANCAISE,
C'EST-A-DIRE
LA FRANCE SUD-MEDITERRANEENE ASSASSINEE LE 19 MARS 1962,
REFLEXIONS
CONSECUTIVES A UNE EMISSION TELEVISEE DE NOEL 2008, SUR LES
ORIGINES DU CHRISTIANISME,
CAR
LA DEFAITE DE LA FRANCE EN ALGERIE FUT AVANT TOUT UNE GRANDE
DEFAITE POUR LE CHRISTIANISME.
Le chapitre n°
1 sera consacré à une INTRODUCTION
A CETTE ETUDE