Le docteur Jean-Claude PEREZ

Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes

Auteur du livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »

aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX

 

 

 

NOUS COMMUNIQUE SOUS LE N° 10 L'ETUDE SUIVANTE :

 

 

 

CONTRIBUTION A L'ENRICHISSEMENT MEMORIEL DU GRAND PHENOMENE HISTORIQUE QUE FUT L'ALGERIE FRANCAISE,

 

C'EST-A-DIRE LA FRANCE SUD-MEDITERRANEENE ASSASSINEE LE 19 MARS 1962,

 

REFLEXIONS CONSECUTIVES A UNE EMISSION TELEVISEE DE NOEL 2008, SUR LES ORIGINES DU CHRISTIANISME,

 

CAR LA DEFAITE DE LA FRANCE EN ALGERIE FUT AVANT TOUT UNE GRANDE DEFAITE POUR LE CHRISTIANISME.

 

 


PREMIER CHAPITRE : INTRODUCTION A CETTE ETUDE

 

 

Dans mon dernier livre, Attaques et Contre-attaques, j'ai insisté avec vigueur, dès le premier chapitre, sur une vérité que l'on continue de passer sous silence, y compris dans les milieux culturels dont la mission essentielle est de défendre la thèse historique « Algérie Française ».

 

Thèse qu'on s'efforce de frapper officiellement aujourd'hui du sceau de la caducité historique la plus totale.

 

Cette vérité est la suivante : la défaite historique imputable au général De Gaulle, que connut la France en Algérie, s'intègre à une autre défaite. Cette dernière lui confère, par là-même, une redoutable vigueur historique. De quoi s'agit-il ?

 

De la défaite de la Croix en Algérie française ou plutôt en France Sud-Méditerranéenne.

 

A partir de cette vérité, il est facile d'enregistrer que cette défaite du 19 mars 1962 s'illustre comme un sérieux épisode de la

 

Conjuration historique permanente contre le christianisme,

 

c'est-à-dire,

 

la conjuration permanente contre l'Occident, depuis le IVème siècle, car, depuis ce siècle, l'Occident se confond avec le monde chrétien.

 

A partir de cette notion, interdire la Croix en Algérie, terre où de nos jours il est interdit de prier sous peine de sanctions pénales, où il est interdit aux chrétiens de manifester leur foi, une obligation s'impose à nous qui avons tout tenté pour garder cette terre de France à l'intérieur de l'Occident. Je l'exprime ainsi :

 

- si la mort de l'Algérie française ou plutôt de la France Sud-Méditerranéenne s'identifie à une phase importante de la conjuration permanente contre l'Occident chrétien, il nous est imposé, par là-même, de rechercher dans les tréfonds de l'histoire, les origines de cette conjuration permanente.

 

Il nous faut, en conséquence de cette ambition, enquêter sur les opérations déclenchées par les ennemis du christianisme, mises en route très précisément depuis le IVème siècle.

 

Jusqu'au IVème siècle, au sein de l'empire romain, le christianisme était encore clandestin, tout au moins jusqu'au début de ce siècle. Sa vitalité s'exprimait essentiellement à travers la nécessité de se propager, de se transmettre, quitte à s'exposer parfois à de redoutables sanctions.

 

Mais à partir du moment où Constantin décréta la liberté du culte dans l'empire, à partir du moment où il décida de combattre le polythéisme et le paganisme sous toutes ses formes, à partir, plus particulièrement, du concile de Nicée en 325 qui fut réuni à la demande de Constantin pour combattre l'ARIANISME, le christianisme romain naissant connut paradoxalement les plus graves dangers de son histoire.

 

L'ARIANISME : il s'agissait d'une hérésie de masse qui fut particulièrement redoutable, qui manifesta toute sa vigueur, lorsqu'elle bénéficia de l'appui de Constantin quelques années à peine après le concile de Nicée, et plus tard, de l'appui des successeurs de Constantin. En résumant à l'extrême, elle renia la consubstantialité du Père et du Fils.

 

L'hérésie arienne, à partir du reniement de Constantin à l'égard des successeurs de Pierre, car cet empereur romain adhéra à l'arianisme sous la pression de l'évêque arien Eusèbe de Nicomédie, déclencha une véritable guerre de religion contre l'église de Pierre. C'est-à-dire contre l'église de Rome qui devint l'objet de nouvelles persécutions. De nombreux patriarches catholiques orthodoxes, c'est-à-dire fidèles aux évangiles et au dogme de la Sainte Trinité, furent frappés par des condamnations à l'exil. Comme Saint Hilaire, un saint de la France naissante, comme Athanase le patriarche d'Alexandrie.

 

L'église est née en réalité à partir du jour où Jésus ressuscité rejoignit le royaume des Cieux. Elle fut mise au monde, officiellement, au IVème siècle par la volonté de Constantin et faillit mourir dès cette naissance officielle. Elle faillit être tuée par celui qui lui avait permis de s'exprimer urbi et orbi.

 

Elle ne dut sa survie qu'en confiant son destin à une nation. Une nation qu'elle fit naître pour sa propre sauvegarde et sa pérennité : la France mérovingienne dans un premier temps.

 

Dans un deuxième temps, consciente de la décadence de cette dynastie, surtout à partir de 675, année qui vit naître l'ère des rois fainéants, elle favorisa la naissance du royaume carolingien grâce à Pépin le Bref, fils cadet de Charles Martel et père de Charlemagne.

 

Mais entre temps, un phénomène nouveau était apparu dans l'histoire du monde : c'était l'Islam, la religion du prophète de la Mecque et de Médine, la religion du guerrier de Yatrib.

 

Inspiré par Dieu, grâce au rôle d'interlocuteur que tint l'archange Gabriel, le prophète formula la thèse unitaire ou plutôt l'expression unitaire de la foi en Dieu.

 

IL N'Y A DE DIEU QUE DIEU : c'est la première partie de la Schahada, c'est-à-dire de la prière des musulmans. C'était une reprise simplifiée, extrêmement commode, de la foi arienne qui, par dessus tout, reniait le mystère de la Trinité.

 

Cette formulation unitaire islamo-arienne, Mohamed la compléta en lui conférant tout un potentiel messianique, en offrant aux croyants la garantie divine. En ajoutant dans cette profession de foi :

 

ET MOHAMED EST L'ENVOYE DE DIEU.

 

Ainsi s'exprime fondamentalement l'Islam qui a été reconnu au XXème siècle comme une religion révélée, par les instances les plus élevées de la hiérarchie catholique.

 

Toutes les communautés ariennes du Proche-Orient, du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et d'Espagne, vont adhérer en masse à l'islam et lui apporter un appui décisif, en termes de masse populaire et d'effectifs militaires.

 

Cette nouvelle vigueur permit aux peuples ariens des Pyrénées au Caucase, en passant par l'Afrique du Nord, le Proche Orient, le Moyen Orient et au-delà jusqu'au Danube, devenus musulmans, d'occuper d'immenses territoires.

 

TERRITOIRES QUI N'ONT PAS EU BESOIN D'ETRE ENVAHIS POUR DEVENIR MUSULMANS.

 

Ce fut, plus particulièrement, le cas de l'Afrique du Nord et de l'Espagne. Ce dernier pays grâce ou à cause des Pyrénées, avait déserté le culte trinitaire (Le Père, le Fils et le Saint Esprit). Celui-ci avait triomphé en Occident et en Gaule, grâce au premier coup d'arrêt mérovingien au Vème siècle, puis grâce au second coup d'arrêt carolingien. C'est-à-dire à partir de la pseudo-bataille de Poitiers d'octobre 732 ou 733, qui accéléra la disparition de la dynastie née de Mérovée, après que le dernier roi mérovingien, Chilpéric III fžt déposé par Pépin le Bref, avec l'appui de la papauté.

 

De cette étude préliminaire, se dégage un capital d'interrogations. Celles-ci sont revêtues pour nous, qui avons défendu l'Occident chrétien en Algérie française, d'une importance fondamentale.

 

PEUT-ON AFFIRMER QUE CONSTANTIN FUT, DES LE IVème SIECLE, L'ANNONCIATEUR TERRESTRE DE MOHAMED ?

 

PEUT-ON AFFIRMER, EN CONSEQUENCE, QUE CONSTANTIN FUT LE PRECURSEUR

 

-       D'Omar SMAIL [1]

-       D'Abdelhamid BEN BADDIS [2]

-       De Toufik el MADANI [3]

-       D'Ibrahim BACHIR [4]

 

tous grands leaders berbères des Oulémas d'Algérie, qui organisèrent la guerre contre la France Sud-Méditerranéenne, à partir de 1920, au nom de deux axiomes.

 

Le premier axiome :

 

            Ma religion c'est l'Islam,

            Ma langue c'est l'Arabe,

            Ma patrie, c'est l'Algérie,

 

Le second axiome, le 1er novembre 1954,

 

            La guerre est déclenchée pour le triomphe de l'Arabisme et de l'Islam.

 

Je suis conscient de la gravité de cette interrogation, concernant la véritable identité spirituelle de Constantin.

 

Il faut pourtant trouver une réponse et avoir le cran de la formuler, si l'on est vraiment animé de l'ambition d'enrichir le capital mémoriel de l'Algérie française. Je vais essayer d'apporter un fragment important de cette réponse, à travers une étude que j'estime nécessaire de conduire comme une enquête de police. En plusieurs chapitres car il s'agit ni plus ni moins que d'attribuer à Constantin le rôle de précurseur involontaire de la REVOLUTION ARABO-ISLAMISTE FONDAMENTALISTE, que nous sommes en train de vivre et qui se déclencha militairement en Algérie, le 1er novembre 1954, lors de la Toussaint rouge.

 

Le deuxième chapitre intitulé :

 

L'ARIANISME DISPARAIT QUAND L'ISLAM APPARAIT

 

vous sera proposé dans les délais habituels.

 

 

 

 

 


 

INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES SUCCINCTES MAIS NECESSAIRES A UNE BONNE COMPREHENSION DE CE PREMIER CHAPITRE

 

 

Eusèbe de Nicomédie

Evêque de Constantinople (280-341). Partisan d'Arius, il fut tout d'abord exilé par Constantin après le Concile de Nicée en 325. Rappelé en 328, il devint le chef des ariens et occupa le poste d'Evêque de Constantinople jusqu'en 339. Il fit bénéficier Constantin d'un baptême arien, sur son lit de mort. Je le considère comme le prédécesseur, ou plutôt l'annonciateur lointain D'Oussama Binladen, c'est-à-dire l'homme qui représente la quintessence de l'anti-Occident.

 

Nicomédie

Ville d'Asie mineure, aujourd'hui Izmit.

 

Constantin 1er Le Grand (Caius Flavius Valérius Aurélius Constantinus)

Il est le fils de Constance 1er.

En 313, par l'édit de Milan, il proclama la liberté du culte sur le territoire de l'empire.

En 325, il convoque le Concile de Nicée, pour combattre Arius, qui rejette le fondement du christianisme : Jésus, c'est le fils de Dieu.

Arius rejette le dogme de la Sainte Trinité.

Mais, Eusèbe de Nicomédie, réussit à se glisser dans l'entourage de l'empereur et à capter ses pouvoirs.

Constantin se convertit à l'arianisme et reçut le baptême arien sur son lit de mort.

Par cette décision, il fit rayonner le mouvement unitaire dans le monde qui provoqua plus tard, l'adhésion du peuple ibérique à l'islam, quand celui-ci prit logiquement la suite de l'arianisme, dans le combat perpétuel contre Rome.

 

Athanase

Patriarche d'Alexandrie (295-373), père de l'église grecque et docteur de l'église. Il participa comme un leader très efficace au concile de Nicée. Farouche opposant d'Arius, il fut persécuté par Constance II, le fils cadet et successeur de Constantin. Il connut cinq exils successifs.

 

Antioche (actuellement Antarkya, ville turque)

Elle fut une capitale religieuse dont la communauté fut dirigée par St Paul, puis par St Pierre. C'est dans cette ville que cette communauté y prit pour la première fois le nom de chrétiens.

 

Saint Hilaire

Né à Poitiers en 315. Grand helléniste. Il fut un adversaire farouche d'Arius et fut mandaté par la papauté pour éradiquer l'arianisme de la Gaule. Arianisme qui s'était implanté par l'intermédiaire des tribus germaniques qui, après avoir franchi le Danube, s'étaient installées dans le pays et qui administraient ce pays.

 



[1] Omar SMAìL : religieux berbère qui en 1920 fonda les Cénacles d'études au lendemain de la loi du 4 février 1919. Il imposa aux Oulémas berbères d'Algérie d'utiliser la langue arabe littérale.

[2] Abdelhamid BEN BADDIS : Premier Président de l'association des Oulémas, en 1931

[3] Toufik el MADANI : Historien islamiste originaire de Tunisie. Il fit partie du Bureau directeur de l'association des Oulémas.

[4] Ibrahim BACHIR ou EL BACHIR el IBRAHIMI : Vice-Président de l'association des Oulémas en 1931, Président de cette association après la mort de BEN BADDIS, intervenue le 16 avril 1940, dans un camp de concentration français.