CONSTANTIN, L'ISLAMISME, DE GAULLE.
LE 19 MARS 1962
DATE CAPITALE DANS LA CONJURATION PERMANENTE
CONTRE L'OCCIDENT CHRETIEN
Pour Olivier
CAZEAUX
J'ai bien reçu votre message du 1er avril 2009, enrichi du
commentaire du père Alphonse, à qui vous transmettrez toute
ma gratitude pour les précisions qu'il apporte dans son remarquable
exposé.
Je réponds par ce courrier, dans le but de préciser
certaines notions « divergentes ».
Néanmoins, je sollicite sa patience, ainsi que la vôtre.
"Mon" message, "ma" thèse, seront précisés dans les études
ultérieures.
Ce cycle d'études consacré à l'enrichissement mémoriel de
la page historique « Algérie française » prendra fin le 20 juillet.
Un article est transmis le 20 de chaque mois.
Toutefois, j'éprouve la nécessité d'apporter une première réponse,
ou plutôt une première ébauche de réponse à l'attention du père
Alphonse.
Premier paragraphe : Constantin ne fut pas le promoteur
de l'arianisme, certes. Il en fut tout banalement le sauveur. Il est en conséquence le promoteur
d'un essor secondaire de l'arianisme, à partir de 330 très précisément.
Deuxième paragraphe : l'islam n'est pas une survivance de l'arianisme.
Mais
l'islam doit à l'arianisme sa massification et l'adhésion
d'un monde culturel arien, très avancé, non arabe.
Il est exact que les nestoriens, ainsi que les donatiens d'ailleurs,
ont joué un rôle de toute première importance dans la diffusion
du coran. Ils ont traduit le coran en grec de manière à le faire
connaître au sein des collectivités culturelles ariennes, anti-catholiques
romaines, concentrées au Proche et au Moyen-Orient. C'est le
troisième calife qui remania le coran pour le transmettre dorénavant
en langue arabe littérale, langue que Mohamed ne parlait
pas. (cf
mon livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES » et les prochaines
études).
Il n'y avait effectivement pas d'ariens en Arabie. Mais il
en existait une importante concentration au Proche et au Moyen-Orient,
dans le Maghreb, ainsi qu'en Ibérie. Et dans ces contrées, au
moment où l'islam apparaît, l'arianisme disparaît.
Troisième paragraphe : en ce qui concerne la conversion des rois « goths » ibériques au catholicisme, il faut
être plus précis.
LÉOVIGILD est roi « goth » arien (à la fin du VIème
siècle, mort à Tolède en 586)
HERMENÉGILD : c'est son fils aîné. Le prince héritier.
Il est jalousé par son frère cadet RÉCARED. Celui-ci envisage
purement et simplement de l'éliminer. C'est le moyen-âge !
Hermenégild est l'époux d'Ingonde, une princesse franque, arrière-petite-fille
de Clovis, catholique très militante. Elle convertit son époux,
le prince héritier du royaume « goth » d'Ibérie.
Léovigild, le roi, influencé par son
cadet Récared, n'accepte pas la conversion de son aîné. En conséquence,
il le fait étrangler dans un cachot de Tarragone. Léovigild
meurt de chagrin un an plus tard.
RÉCARED 1ER (mort à Tolède en 601) : il
prend le pouvoir tout naturellement. Sous l'influence de sa
belle-sÏur, la veuve Ingonde, il se convertit au catholicisme.
Ce fut au cours du concile de Tolède.
Mais la conversion de RÉCARED n'entraîne
pas, loin de là, la conversion de tous les ariens d'Espagne.
L'armée, nous voulons dire la cavalerie avant tout, reste arienne.
L'élite intellectuelle reste majoritairement arienne. Le clergé
arien reste très militant, mobilisé à outrance contre le catholicisme
romain.
Cette conjuration anti-catholique romaine
va durer plus d'un siècle sur le territoire ibérique. Elle finira par réunir toutes
les conditions d'une guerre civile inévitable.
Celle-ci fut illustrée par la bataille
de Guadelete, en 709, entre l'armée du roi RODÉRICK, c'est-à-dire
l'armée gouvernementale catholique et une armée rebelle conduite
par des ariens comme JULIAN, gouverneur de Ceuta. L'essentiel
de la cavalerie « gothe » est commandée par TARIK. Sur le champ
de bataille, où s'opposent les trinitaires catholiques contre
les 7.000 unitaires ariens, intervient très activement comme
conseiller militaire, l'évêque OPPAS. C'est l'évêque arien
de Tolède. Celui-ci participe activement à la
défaite de son roiÉ et du catholicisme romain lors de cette
bataille de Guadelete (709).
Ces 7000 cavaliers unitaires de la
bataille de Guadelete étaient-ils arabes ? Certainement
pas.
Ils étaient Berbères, mélangés à des
Celtibères de la moitié nord de l'Espagne.
Oui.... Mais .... Etaient-ils, ces Berbères,
des Berbères maghrébins ou des Berbères
péninsulaires ?
Cette question ne mérite plus d'être
posée, car depuis les travaux de la faculté de paléontologie
d'UPPSALA, il est établi scientifiquement qu'il n'existe aucune différence génétique entre les Berbères ibériques
et les Berbères maghrébins.
Pour le professeur qui a dirigé ces
travaux scientifiques (cf mon ouvrage « ATTAQUES et CONTRE-ATTAQUES »),
la conclusion qu'il faut tirer de ces importantes découvertes
se résume ainsi :
« C'est « EL ANDALUS »
(c'est-à-dire l'Espagne) qui a transmis culture, architecture
et musique au monde arabe et non pas le contraire, comme on
veut nous l'enseigner encore et encore ».
La médecine moyenâgeuse, particulièrement
avancée en Espagne maure, doit être attribuée à des médecins
juifs, séfarades, convertis au judaïsme depuis des siècles et
des siècles, qui, pour des raisons confessionnelles ont appuyé
la révolution unitaire.
J'adhère sans réserve à la thèse de
l'historien espagnol Ignacio OLAG†E qui s'appuie sur une énorme
documentation. (cf son livre : « LES ARABES N'ONT
JAMAIS ENVAHI L'Espagne»).
J'ai lu maints ouvrages qui démontrent
l'impossibilité d'attribuer aux Arabes la transmission universelle
de la parole du prophète. Il a fallu le concours de la masse
populaire arienne et de son élite, pour envahir ces territoires qui n'ont pas eu besoin d'invasions arabes, d'invasions
extérieures puisque les autochtones convertis se déclaraient
eux-mêmes arabes.
Quatrième paragraphe : en ce qui concerne Poitiers, je vous
prie mon cher Olivier Cazeaux, de prêter mon dernier livre au
père Alphonse (« ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »). Il
comprendra pourquoi j'ose désigner cet événement sous le terme
de « pseudo bataille de Poitiers ».
Il y eut effectivement une bataille dans la Vienne, entre une
armée de pillards austrasiens qui voulaient conquérir le duché
d'Aquitaine, et surtout le garder sous leur domination, et la
cavalerie très disciplinée du Maire du Palais Karl HERSTALL,
notre Charles Martel. Ces pillards étaient-ils arabes ?
Non. Etaient-ils convertis à l'islam ?
Peut-être. La réponse n'a pas beaucoup d'importance.
Cette bataille, s'est-elle déroulée
en octobre 732 ou en octobre 733 ? Je réponds à cette question
de grande importance, dans mon dernier ouvrage « ATTAQUES
ET CONTRE-ATTAQUES ».
La conjuration permanente contre
l'Occident
est toujours actuelle. Encore une fois, lorsque je me permets
de parler d'Occident, c'est à l'Occident chrétien que je fais
allusion car il n'en existe pas d'autres.
Conjuration qui a débuté au plus tard
à la fin du IIIème siècle et au début du IVème siècle. Conjuration
relancée par Constantin à partir de 330, c'est-à-dire à partir
du moment où le bras séculier impérial romain se mettra au service des unitaires ariens.
La mort de l'Algérie française s'identifie
à la phase moderne la plus grave de cette conjuration.
Sera-t-elle décisive ? Je ne le
crois pas, car des peuples s'accrochent à la Croix dans le monde
entier.
Il n'en reste pas moins vrai que cette
révolution mondiale anti-occidentale a bénéficié d'un coup d'accélérateur
décisif, lorsque le 19 mars 1962, De Gaulle abandonna l'Algérie
à l'Anti-Occident.
Amicalement à Cazeaux et à tous mes
correspondants.
Respectueusement au père Alphonse.