Le docteur Jean-Claude PEREZ
Adhérent du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes
Auteur du livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »
aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX

 

CONSTANTIN, L'ISLAMISME, DE GAULLE.

LE 19 MARS 1962

DATE CAPITALE DANS LA CONJURATION PERMANENTE

CONTRE L'OCCIDENT CHRETIEN

Pour Olivier CAZEAUX

J'ai bien reçu votre message du 1er avril 2009, enrichi du commentaire du père Alphonse, à qui vous transmettrez toute ma gratitude pour les précisions qu'il apporte dans son remarquable exposé.

Je réponds par ce courrier, dans le but de préciser certaines notions « divergentes ».

Néanmoins, je sollicite sa patience, ainsi que la vôtre.

"Mon" message, "ma" thèse, seront précisés dans les études ultérieures.

Ce cycle d'études consacré à l'enrichissement mémoriel de la page historique « Algérie française » prendra fin le 20 juillet.

Un article est transmis le 20 de chaque mois.

Toutefois, j'éprouve la nécessité d'apporter une première réponse, ou plutôt une première ébauche de réponse à l'attention du père Alphonse.

Premier paragraphe : Constantin ne fut pas le promoteur de l'arianisme, certes. Il en fut tout banalement le sauveur. Il est en conséquence le promoteur d'un essor secondaire de l'arianisme, à partir de 330 très précisément.

Deuxième paragraphe : l'islam n'est pas une survivance de l'arianisme. Mais l'islam doit à l'arianisme sa massification et l'adhésion d'un monde culturel arien, très avancé, non arabe.

Il est exact que les nestoriens, ainsi que les donatiens d'ailleurs, ont joué un rôle de toute première importance dans la diffusion du coran. Ils ont traduit le coran en grec de manière à le faire connaître au sein des collectivités culturelles ariennes, anti-catholiques romaines, concentrées au Proche et au Moyen-Orient. C'est le troisième calife qui remania le coran pour le transmettre dorénavant en langue arabe littérale, langue que Mohamed ne parlait pas. (cf mon livre « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES » et les prochaines études).

Il n'y avait effectivement pas d'ariens en Arabie. Mais il en existait une importante concentration au Proche et au Moyen-Orient, dans le Maghreb, ainsi qu'en Ibérie. Et dans ces contrées, au moment où l'islam apparaît, l'arianisme disparaît.

Troisième paragraphe : en ce qui concerne la conversion des rois « goths » ibériques au catholicisme, il faut être plus précis.

LÉOVIGILD est roi « goth » arien (à la fin du VIème siècle, mort à Tolède en 586)

HERMENÉGILD : c'est son fils aîné. Le prince héritier. Il est jalousé par son frère cadet RÉCARED. Celui-ci envisage purement et simplement de l'éliminer. C'est le moyen-âge ! Hermenégild est l'époux d'Ingonde, une princesse franque, arrière-petite-fille de Clovis, catholique très militante. Elle convertit son époux, le prince héritier du royaume « goth » d'Ibérie.

Léovigild, le roi, influencé par son cadet Récared, n'accepte pas la conversion de son aîné. En conséquence, il le fait étrangler dans un cachot de Tarragone. Léovigild meurt de chagrin un an plus tard.

RÉCARED 1ER  (mort à Tolède en 601) : il prend le pouvoir tout naturellement. Sous l'influence de sa belle-sÏur, la veuve Ingonde, il se convertit au catholicisme. Ce fut au cours du concile de Tolède.

Mais la conversion de RÉCARED n'entraîne pas, loin de là, la conversion de tous les ariens d'Espagne. L'armée, nous voulons dire la cavalerie avant tout, reste arienne. L'élite intellectuelle reste majoritairement arienne. Le clergé arien reste très militant, mobilisé à outrance contre le catholicisme romain.

Cette conjuration anti-catholique romaine va durer plus d'un siècle sur le territoire ibérique. Elle finira par réunir toutes les conditions d'une guerre civile inévitable.

Celle-ci fut illustrée par la bataille de Guadelete, en 709, entre l'armée du roi RODÉRICK, c'est-à-dire l'armée gouvernementale catholique et une armée rebelle conduite par des ariens comme JULIAN, gouverneur de Ceuta. L'essentiel de la cavalerie « gothe » est commandée par TARIK. Sur le champ de bataille, où s'opposent les trinitaires catholiques contre les 7.000 unitaires ariens, intervient très activement comme conseiller militaire, l'évêque OPPAS. C'est l'évêque arien de Tolède. Celui-ci participe activement à la défaite de son roiÉ et du catholicisme romain lors de cette bataille de Guadelete (709).

Ces 7000 cavaliers unitaires de la bataille de Guadelete étaient-ils arabes ? Certainement pas.

Ils étaient Berbères, mélangés à des Celtibères de la moitié nord de l'Espagne.

Oui.... Mais .... Etaient-ils, ces Berbères, des Berbères maghrébins ou des Berbères péninsulaires ?

Cette question ne mérite plus d'être posée, car depuis les travaux de la faculté de paléontologie d'UPPSALA, il est établi scientifiquement qu'il n'existe aucune différence génétique entre les Berbères ibériques et les Berbères maghrébins.

Pour le professeur qui a dirigé ces travaux scientifiques (cf mon ouvrage « ATTAQUES et CONTRE-ATTAQUES »), la conclusion qu'il faut tirer de ces importantes découvertes se résume ainsi :

« C'est « EL ANDALUS » (c'est-à-dire l'Espagne) qui a transmis culture, architecture et musique au monde arabe et non pas le contraire, comme on veut nous l'enseigner encore et encore ».

La médecine moyenâgeuse, particulièrement avancée en Espagne maure, doit être attribuée à des médecins juifs, séfarades, convertis au judaïsme depuis des siècles et des siècles, qui, pour des raisons confessionnelles ont appuyé la révolution unitaire.

J'adhère sans réserve à la thèse de l'historien espagnol Ignacio OLAG†E qui s'appuie sur une énorme documentation. (cf son livre : « LES ARABES N'ONT JAMAIS ENVAHI L'Espagne»).

J'ai lu maints ouvrages qui démontrent l'impossibilité d'attribuer aux Arabes la transmission universelle de la parole du prophète. Il a fallu le concours de la masse populaire arienne et de son élite, pour envahir ces territoires qui n'ont pas eu besoin d'invasions arabes, d'invasions extérieures puisque les autochtones convertis se déclaraient eux-mêmes arabes.

Quatrième paragraphe : en ce qui concerne Poitiers, je vous prie mon cher Olivier Cazeaux, de prêter mon dernier livre au père Alphonse (« ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES »). Il comprendra pourquoi j'ose désigner cet événement sous le terme de « pseudo bataille de Poitiers ». Il y eut effectivement une bataille dans la Vienne, entre une armée de pillards austrasiens qui voulaient conquérir le duché d'Aquitaine, et surtout le garder sous leur domination, et la cavalerie très disciplinée du Maire du Palais Karl HERSTALL, notre Charles Martel. Ces pillards étaient-ils arabes ? Non. Etaient-ils convertis à l'islam ? Peut-être. La réponse n'a pas beaucoup d'importance.

Cette bataille, s'est-elle déroulée en octobre 732 ou en octobre 733 ? Je réponds à cette question de grande importance, dans mon dernier ouvrage « ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES ».

La conjuration permanente contre l'Occident est toujours actuelle. Encore une fois, lorsque je me permets de parler d'Occident, c'est à l'Occident chrétien que je fais allusion car il n'en existe pas d'autres.

Conjuration qui a débuté au plus tard à la fin du IIIème siècle et au début du IVème siècle. Conjuration relancée par Constantin à partir de 330, c'est-à-dire à partir du moment où le bras séculier impérial romain se mettra au service des unitaires ariens.

La mort de l'Algérie française s'identifie à la phase moderne la plus grave de cette conjuration.

Sera-t-elle décisive ? Je ne le crois pas, car des peuples s'accrochent à la Croix dans le monde entier.

Il n'en reste pas moins vrai que cette révolution mondiale anti-occidentale a bénéficié d'un coup d'accélérateur décisif, lorsque le 19 mars 1962, De Gaulle abandonna l'Algérie à l'Anti-Occident.

Amicalement à Cazeaux et à tous mes correspondants.

Respectueusement au père Alphonse.