A PROPOS
D'UNE FUTURE GUERRE
CIVILE EUROPEENNE
J'ai été destinataire
récemment, d'une étude fort intéressante.
Elle exprime un courant de pensées dont on nous dit que
Monsieur Niall Ferguson est l'inventeur.
Nous
entendons ce terme dans le sens qu'on lui attribue, lorsque
l'on évoque la découverte d'un trésor. L'inventeur, c'est
celui qui trouve le trésor.
Quelle
est l'identité, ou plutôt la nature, du trésor découvert par Niall Ferguson ? Selon lui :
« ...
une guerre civile opposera prochainement en Europe les émigrés
musulmans aux populations de souche ».
Qui
est Niall Ferguson ? Je cite :
« Niall
Ferguson est un historien britannique de 43 ans diplômé d'Oxford
et titulaire d'une chaire de professeur à Harvard. Il a acquis
une très grande notoriété auprès du public anglo-saxon, grâce
à ses livres et ses documentaires télévisés, et a été classé
par le magazine « Times », parmi les cent personnalités
les plus influentes du monde. Ce n'est ni un fou, ni un imbécile,
ni un extrémiste. C'est un type qui s'est taillé une réputation
en béton grâce à son intelligence, sa puissance de travail et
sa capacité à replacer les interrogations contemporaines dans
une perspective historique longue ».
Une
question lui fût posée à propos d'une guerre en Europe. Il a
répondu ceci, je cite :
« Je
ne crois pas qu'on puisse imaginer un scénario de guerre européenne
au sens classique de l'éclatement de l'union européenne et de
la réémergence des états-nations, comme en 1914 ou en 1939.
L'instabilité
de l'Europe est plus à même de provenir de cette autre tendance
démographique qui est la quasi-colonisation de l'Europe par
des populations immigrées qui sont culturellement très différentes,
et dans certains cas hostiles ou résistantes à l'intégration
à l'assimilation.
Si
on regarde dans le futur à l'échelle de décennies, plutôt que
de mois, ça me semble être une source de conflit beaucoup plus
probable.
Mais
ce serait un type de conflit civil interne, un conflit entre
les immigrants, en particulier musulmans, et les peuples indigènes
vieillissant ».
Fin de citation
Le
rapporteur du document souligne le fatalisme, ou plutôt la résignation
de Niall Ferguson. Je cite :
« Pour
lui, l'élimination des peuples indigènes d'Europe est tellement
inévitable, qu'elle est déjà pratiquement inscrite dans l'histoire ».
Et
le rapporteur, Olivier Richard, ajoute :
« A
moins d'une surprise ? »
Avant
toute chose, il faut féliciter et remercier l'expéditeur de
ce document. Celui-ci permet de reprendre quelques développements
et précisions que j'ai essayé de transmettre au mieux possible,
dans un dernier livre : « Attaques et Contre-Attaques ».
PREMIERE PRECISION
Une
étude prospective, annonciatrice de lendemains que chanteront
les futurs appels de muezzins, doit s'appuyer avant tout sur
une meilleure compréhension et une saine connaissance du passé.
Elle
doit être en mesure de clarifier, en particulier, l'énorme capital
de leçon que nous transmets la célébrissime bataille de Poitiers
qui, théoriquement, s'est déroulée en 732. Sur sa signification,
en termes de guerre révolutionnaire.
Il
existe en effet, une équivoque qui est lourdement entretenue
par ceux qui ne veulent pas connaître en quoi a consisté, et
en quoi consiste, la menace arabo-islamiste, aussi bien celle
qui s'est manifestée au Moyen-Age, que celle que nous connaissons
aujourd'hui. Menace qui manifeste ses effets évidents depuis
la mort de la France Sud-Méditerranéenne, c'est-à-dire depuis
la mort de l'Algérie française officialisée à Evian en 1962.
DEUXIEME PRECISION
La
manière dont l'islam fut propagé au VIIe et VIIIe siècle en
Orient aussi bien qu'en Occident, doit être précisée dans sa
technique, car elle est riche d'enseignement pour connaître
l'identité du risque que nous devons affronter aujourd'hui.
D'autre
part, il faut souligner à quel point la renaissance de l'Empire
fut nécessaire au Moyen-Age pour barrer la route à un arabo-islamisme
invasif. Un Empire qui fut effectivement reconstruit sur un
espace finalement réduit : l'Occident de l'époque qui correspond
grosso-modo à la superficie de la péninsule européenne actuelle.
L'Empire d'Occident fut une structuration géopolitique et stratégique
nécessaire, ou plutôt indispensable, à une victoire contre l'imprégnation
arabo-islamiste.
TROISIEME PRECISION
Pour
faciliter son expansion, à prétention universelle, la religion
musulmane dans son expression fondamentale, fut remaniée, préalablement,
par le 3ème Calife. Remaniée à deux niveaux :
-
premier niveau : il imposa un réagencement, ou plutôt
une nouvelle classification des sourates et des versets ;
-
deuxième niveau : il imposa l'utilisation exclusive
de la langue arabe littérale. La langue arabe littérale
qui selon Henry Corbin[1]
devint ainsi « un outil conceptuel de choix »
pour transmettre le message du Rasoul[2].
QUATRIEME PRECISION
Le
style d'expression exotérique du
message du Rasoul, de l'envoyé de Dieu, c'est la charria,
ou sharriat.
Celle-ci,
d'après Henry Corbin, permet d'accéder dans un second temps,
à une connaissance plus approfondie du Qoran par l'intermédiaire
de messages plus avertis, messages qui illustrent le contenu
de la « Haqiqat », c'est-à-dire du contenu ésotérique de
la parole de Dieu, telle que celle-ci fut transmise au
Rasoul et répercutée par ce dernier.
La
langue arabe littérale va représenter dans un premier temps,
l'arme hyper-adaptée pour réunir, ou plutôt pour fédérer tout
ce qui est anti-chrétien romain.
Précisons : tout ce qui est anti-catholique. Tout ce qui s'oppose aux fidèles à l'égard du message
des successeurs de Pierre, successeurs qui siègent à Rome.
Le monde intellectuel anti-romain
d'Orient, fédéré par l'islam et par le nouvel outil conceptuel
que représente la langue arabe, en particulier les ariens,
c'est-à-dire les adversaires par excellence du dogme de la Sainte
Trinité, vont renoncer dès lors, à s'exprimer en langue grecque.
Leur opposition à Rome, va s'exprimer en arabe littéral, l'arme
idéale pour uniformiser le monde unitaire et le fédérer en perspective
du combat contre le monde trinitaire. Contre Rome. Contre le
catholicisme apostolique et romain.
CINQUIEME PRECISION
Vers
l'est, de grands intellectuels
vont adhérer au message de « L'envoyé de Dieu »,
grâce à la langue arabe.
Une
arabisation intellectuelle va s'organiser et s'implanter au
sein de gigantesques territoires peuplés de Grecs, de Syriaques,
de Sassanides, de Turcomans, et d'autres peuples qui, une
fois intellectuellement arabisés vont s'identifier à des peuples arabes qui en réalité,
n'ont d'arabe que la langue, utilisée pour diffuser et enseigner
le qoran, la parole de Dieu.
SIXIEME PRECISION
Vers
l'ouest, c'est essentiellement
le monde berbère qui va subir ce phénomène d'arabisation
culturelle. Qui, dans une grande proportion, va y adhérer, mû par
un militantisme, ou plutôt un activisme, anti-romain.
Nous évoquons le monde berbère du
Maghreb, et le monde berbère d'Ibérie. Car, comme l'écrit Jean
d'Escola[3] : « Le monde berbère se répand
en Ibérie, depuis l'Antiquité, à travers les Colonnes d'Hercule[4] ».
Ces
peuples berbères, maghrébins et ibériques, fortement, mais non
totalement, adhérents à l'arianisme, vont trouver dans la parole
du Prophète, une confirmation de leur anti-trinitarisme. Ils
vont devenir eux-mêmes leurs propres envahisseurs.
A
ces peuples berbères, secondairement islamisés par le moyen
de la langue arabe, vont s'adjoindre des peuples ariens d'autres
tribus wisigothes, de Berbérie et d'Ibérie, qui vont conférer
à ces auto-envahisseurs, une pugnacité militaire complémentaire.
SEPTIEME PRECISION
C'est
finalement une adhésion à la Charria de tous ceux qui sont disciples
depuis quatre siècles de l'évêque Arius, qui refusa le dogme
de la Sainte Trinité.
Les
invasions arabes
avec leurs grandes chevauchées, d'est
en ouest, sont des légendes.
Ces peuples vont s'arabiser par souci d'efficacité, par souci
de meilleur rendement opérationnel. C'est l'arabisme-islamiste
qui va se déplacer.... et envahir. Et non les Arabes.
Les
invasions arabes relèvent ainsi d'un mythe historique le plus
total.
Ce
sont des peuples convertis ou plutôt des peuples adhérents volontaires
au message du Rasoul qui vont s'identifier à des Arabes pour
combattre leur ennemi perpétuel Rome, et soumettre par des conquêtes
ceux de leur race qui veulent rester fidèles à Rome, ou ceux
de leur race qui veulent rester fidèles à la religion juive
qu'ils pratiquent déjà depuis des siècles et des siècles.
HUITIEME PRECISION
Au
VIe siècle, en Espagne, le roi wisigoth Récarède avait renié
l'arianisme, religion officielle des rois goths espagnols pour
intégrer le catholicisme romain sous l'influence d'Ingonde,
sa belle-sur, veuve de son frère Herménégilde. Ingonde était
une arrière petite-fille de Clovis. Cette conversion de Récarède
s'effectua en grande pompe, lors du concile cuménique de
Tolède, en 589.
L'Ibérie,
c'est-à-dire l'Espagne, devint alors un royaume officiellement
catholique apostolique et romain. Mais une fraction importante
de l'élite gothe, reste arienne. En particulier l'armée avec
la cavalerie gothe, force
de frappe essentielle des tribus gothes ibériques.
Comme
l'écrit Jean d'Escola :
« L'arianisme
apparaît donc, ainsi, comme un syncrétisme musulman ».
NEUVIEME PRECISION
Cette
affirmation de Jean d'Escola retient toute notre attention.
A mon avis, elle est fondamentale. Car, lors du Concile de Tolède
(589), l'islam n'existe pas encore. L'Hégire ne naîtra qu'en
622, soit 33 ans plus tard.
Cette
notion de syncrétisme musulman
est une notion à retenir et à approfondir si on veut comprendre
quelque chose à l'histoire des fausses invasions arabes et des
expéditions de l'imaginaire cavalerie arabe. Si on veut comprendre
quelque chose à l'imprégnation invasive dont la France et l'Europe
font actuellement l'objet.
J'essaierai
personnellement, dans une prochaine étude, d'apporter mon concours
à l'étude de cette notion de syncrétisme musulman, parce qu'elle
est violemment et impitoyablement actuelle.
Pour
le moment, il suffit de retenir que l'islam, grâce à ce syncrétisme
préalable, grâce à ce syncrétisme arien, a trouvé en Ibérie
un terrain plus que favorable à son implantation.
DIXIEME PRECISION
Les
rois goths catholiques ont été vaincus en 711 à Guadalete, en
Andalousie, par une armée gothe unitaire, sur le point de se
convertir ou récemment convertie à l'islam. Une armée qui n'avait
rien d'arabe, au sens ethnique. Une armée qui fut guidée sur le champ
de bataille par l'évêque arien Opaz, qui s'est incorporé militairement
et dogmatiquement à l'islam pour mieux combattre son souverain
catholique.
ONZIEME PRECISION
L'Ibérie
est devenue ainsi arabe par adhésion majoritaire, à l'islam,
du peuple espagnol non-arabe. Par adhésion de la fraction anti-catholique
du peuple ibérique. Vont apparaître, tout naturellement, des
« émirs » un peu partout, qui n'auront rien d'arabe. Mais qui
auront recours à l'islam pour prendre le contrôle, au nord des
Pyrénées, du royaume mérovingien décadent et l'arracher à l'influence
de Rome. En particulier en Austrasie, c'est-à-dire au sud du
royaume. Une menace d'imprégnation arabo-islamiste
se confirmera progressivement sur le territoire austrasien,
où le christianisme romain était constamment boudé et menacé
par différentes hérésies.
DOUZIEME PRECISION
Des
bandes de pillards se sont organisées. Qui ont pris des airs
et des noms de croyants musulmans pour
combattre, avec plus d'efficacité, pensaient-ils, la faiblarde
autorité mérovingienne.
Il
faudra un coup d'état contre
Chilpéric III, dernier roi mérovingien, fomenté par Rome et
exécuté par Karl Herstal, alias Charles-Martel, le Maire du
palais, pour prendre le pouvoir et écraser une pseudo-armée
arabe, officiellement
en octobre 732 à Poitiers.
TREIZIEME PRECISION
Poitiers ?
La
bataille a bien eu lieu, c'est certain. Mais on l'a décrite
avec une telle disparité dans les chiffres de combattants et
même dans les dates, que l'on peut rester animé d'un doute sérieux
quant à la réalité de sa signification historique.
En
réalité, il semble que, bien avant la Révolution Française,
et bien avant la guerre d'Algérie, la bataille de Poitiers illustre
un exemple parfait d'une bataille révolutionnaire. Je
veux dire d'une bataille qui s'est déroulée dans le cadre
d'une guerre révolutionnaire ou plutôt, d'une guerre contre-révolutionnaire. Une guerre mise en uvre par un état-major conscient
de l'identité révolutionnaire du combat qu'il fallait gagner.
1.
L'idéologie : elle siège à Rome. Elle s'exprime
à travers le catholicisme apostolique et romain. C'est l'échelon
décisionnaire.
2.
Le moyen : c'est la cavalerie mérovingienne
disciplinée et commandée par Karl Herstal, alias Charles-Martel.
3.
L'ennemi : un corps de troupes constituées par
des pillards convertis ou non à l'islam, qui voulaient prendre
le pouvoir en Austrasie d'abord puis en Neustrie, pour mieux
combattre Rome et si possible, anéantir le catholicisme en Occident.
4.
La date : 732, c'est-à-dire une date idéale.
Pourquoi ? Parce que c'est :
-
100 ans après la mort du Prophète, du Rasoul, l'envoyé de Dieu.
-
110 ans après la naissance de l'Hégire, c'est-à-dire l'ère musulmane.
QUATORZIEME PRECISION
La date est capitale car elle est
porteuse de ce que l'on peut appeler « un symbolisme
révolutionnaire ». Certains historiens[5] mettent en doute la réalité de cette date, 732. Ils situent cette
bataille en 733.
C'est
possible. Mais ce qu'il faut souligner c'est la volonté des
comploteurs carolingiens et romains qui ont voulu, secondairement,
situer cette victoire en 732, lorsqu'ils ont voulu en donner
une relation historique qui fût exploitable avec le maximum
de rendement.
Il
fallait que la date de cette bataille, qui fut réelle, fût enrichie
par un symbolisme politico-religieux.
Et ce symbolisme est magistralement illustré par la date de
732, c'est-à-dire, répétons-le, la date du centième anniversaire
de la mort du Prophète et le 110ème anniversaire
de la naissance de l'Hégire.
Deux
anniversaires qu'il ne fallait pas rater. Qu'il fallait célébrer
par une victoire en Occident à porter au bénéfice exclusif et
au prestige du christianisme romain.
Pour
rétablir l'orthodoxie romaine, pour barrer la route à l'expansion
ou plutôt à la conquête islamiste, il a fallu faire une guerre
d'allure révolutionnaire, fomentée par Rome et exécutée par
l'armée des futurs Carolingiens.
J'ai
écrit, à maintes reprises, par ailleurs que Poitiers s'identifiait
« au 13 mai des Carolingiens ».
Soulignons
qu'à Poitiers, s'est manifestée avec éclat, une symbiose opérationnelle
parfaitement efficace entre la foi et l'épée pour le service
de Dieu.
QUINZIEME PRECISION
Aujourd'hui,
l'imprégnation arabo-islamiste que subissent la France et l'Europe,
s'identifie à la nouvelle invasion.
Sous une forme sournoise, alternativement pateline et agressive.
Elle s'appuie sur plusieurs facteurs qui la favorisent. Des
facteurs qui renforcent sa vitalité opérationnelle actuelle.
Voyons
ces facteurs, l'un après l'autre.
1.
La défaite officielle et historique de la France
en Algérie, le 19 mars 1962. Défaite officialisée par la loi
du 18 octobre 1999, qui confère officiellement, je veux dire
constitutionnellement, aux évènements d'Algérie l'identité
de guerre. Or, il n'existe pas 36 manières de terminer une
guerre.
2.
La soumission du capitalisme financier moderne aux exigences
du monde arabe, à travers l'intervention des banques arabes,
qui disposent d'immenses potentialités créditrices. Celles-ci
permettent à l'arabo-islamisme d'occuper l'échelon stratégique
le plus élevé dans le déroulement de la nouvelle révolution
mondiale. Et c'est à cet échelon stratégique que le capitalisme
financier international s'est subordonné.
3.
Soulignons l'apparente ignorance des hommes politiques modernes,
et peut-être de certains hommes de pouvoir, quant à la réalité
de cette menace de bouleversements identitaires au sein des
nations européennes.
4.
Menace potentialisée par :
-
l'apathie presque biologique des peuples européens,
-
surtout le vide spirituel opposé à une force invasive qui, elle,
est constamment actionnée par une volonté messianiste et prosélytiste
formulée ouvertement comme telle. Prosélytisme qui prétend imposer
la Charria dans la future organisation administrative des nations
européennes.
Oui,
les populations européennes se réduisent.
Oui,
il existe une résignation apparente
de la part des peuples européens à se soumettre à une imprégnation
islamiste. Par indolence. Par ignorance.
Mais
il existe encore en Europe et dans le monde :
a) une
minorité instruite et lucide du danger ;
b) des
prolétariats très puissants à l'ouest et à l'est de l'Europe
qui refuseront de se soumettre à l'islamisme et qui parfois,
le manifestent déjà ;
c) de gigantesques
peuples latino-américains et nord-américains qui refuseront
de s'incliner ;
d) des
peuples africains qui n'acceptent pas la dictature des ennemis
de la Croix ;
e) une
volonté de fédération chrétienne universelle contre l'imprégnation
arabo-islamiste en Europe orientale et occidentale qui commence
à s'exprimer ;
f)
un pape qui fait face, avec calme, vigueur et constance, à une
manuvre de déstabilisation permanente. Un pape qui triomphe.
Ce
refus de soumission,
qui ira en s'accentuant,
ne doit pas se traduire, obligatoirement
et en dernier recours par une guerre ou la préparation d'une
guerre.
Elle
doit s'exprimer par une exigence :
1.
Définir désormais la France comme le premier bastion à défendre,
pour assurer la sauvegarde de l'Occident.
2.
Attribuer à la France les moyens de défendre sur son territoire
ce qui du point de vue doctrinal le plus supérieur, est devenu
le concept occidental ultime à faire triompher. Il s'agit
de :
LA CITOYENNETE LAÏQUE
Pour
nous qui sommes chrétiens, pour ceux qui sont juifs ou musulmans,
pour ceux qui ne sont pas croyants, c'est de la citoyenneté
laïque dont nous avons tous besoin. Pour vivre notre foi et éventuellement, notre absence
de foi.
Nous
refusons d'être soumis à la Charria en tant que règle de vie.
Nous
respectons l'islam, en tant qu'expression d'une foi en Dieu.
Nous exigeons pour nous, le respect que nous refuse l'arabo-islamisme
fondamentalisme.
Nous refusons d'être soumis, de
la même manière que nous avons refusé de nous soumettre en Algérie
à ce même arabo-islamisme fondamentaliste. Nous avons refusé
de « de porter le fez » comme l'aurait prescrit
le général Massu[6].
Nous
avons adhéré à la thèse de l'intégration en Algérie.
Parce
qu'elle était nécessaire hier, comme elle est nécessaire aujourd'hui.
L'intégration
des musulmans est possible, souhaitable et surtout nécessaire.
Elle est nécessaire parce qu'il n'est pas question d'expulser
6 à 8 millions de musulmans de France. Proposer une telle solution
n'est pas seulement une utopie mais un délire.
Nous
prétendons avoir les pieds sur terre. Pour cette raison, nous
affirmons que oui, nous voulons une intégration. Mais une intégration
rigoureusement vectorisée.
C'EST-A-DIRE
UNE INTEGRATION NORD-SUD ET NON PAS UNE INTEGRATION SUD-NORD.
C'est par le moyen de cette intégration
Nord-Sud que nous défendrons avec succès cette valeur
ultime et actuelle de l'Occident moderne que je me permets
d'identifier encore et encore à :
LA CITOYENNETE LAIQUE.
Jean-Claude
PEREZ
Nice,
le 5 juillet 2010