AUX
FEMMES ET AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE…. N°4
LA TECHNIQUE DU « BOUCLIER
HUMAIN »
UTILISEE PAR LES FORCES GAULLISTES CONTRE
LES DEFENSEURS DE LA FRANCE EN ALGERIE
Nous refusons le bâillon
médiatique que l’on s’efforce de nous appliquer. Celui d’aujourd’hui, identique
en tous points à celui que les combattants lucides de l’Algérie française ont
été contraints de porter là-bas, pendant leur lutte pour le salut de la France
en Algérie.
A l’égard de la défaite gaulliste,
historiquement consacrée par la capitulation d’Evian du 19 mars 1962, certains
se sont empressés de se faire valoir par une exubérance
« histrionique ». Précisons que dans la terminologie psychiatrique
moderne, le terme d’histrionisme a pris la place du terme d’hystérie.
Aujourd’hui « l’histrionisme c’est l’hystérie ».
Ce comportement pathologique est
responsable de formulations absolument délirantes qui bien évidemment, altèrent
profondément l’identité des évènements auxquels il se
réfère. Me revient en mémoire ce tercet de Musset :
«que du moins l’histrion, couvert d’un masque infâme,
n’aille pas, dégradant ta pensée avec lui,
sur d’ignobles tréteaux la mettre au pilori. »
Dans
cette étude n° 4 que j’adresse aux hommes et aux femmes de bonne volonté, il
est fait référence à la technique du « bouclier humain » mise en
œuvre en Algérie, par les forces de gendarmerie gaullistes contre les
défenseurs de la France en Algérie.
Il n’est pas inutile de constater et de rappeler en
même temps, à quel point le délire du cinquantenaire met en relief la carence
intellectuelle de ceux qui s’obstinent dans leur rejet d’une évidence :
l’abandon de la terre française d’Algérie, c’est-à-dire l’assassinat de la
France Sud-Méditerranéenne s’identifie avec certitude et avec éclat, au
déclenchement opérationnel de l’actuelle révolution mondiale. La révolution
arabo-islamiste.
Enfermés dans leur délire histrionique, ces obstinés
osent prétendre que :
-
d’une part, les indépendantistes
ennemis de la France en Algérie ont combattu et vaincu notre patrie au nom du
principe des Droits de l’Homme,
-
d’autre part, les défenseurs de la
France en Algérie, tout particulièrement les combattants de l’OAS de France et
d’Algérie, ont livré, quant à eux, un combat fondamentalement ennemi de la
noble cause des Droits de l’Homme.
Pour ces délirants qui dégradent « notre pensée avec eux » selon l’expression poétique
d’Alfred de Musset, rien, absolument rien, n’est à porter au crédit de la
France en Algérie.
On veut oublier ou plutôt effacer d’un coup de gomme,
ce que la France est venue livrer en Algérie, à partir de 1830 : la vie,
après lui avoir donné naissance.
La vie sans laquelle « les Droits de
l’Homme » et la « Liberté » perdent leur raison d’être, ne
signifient plus rien.
Ceux qui aujourd’hui n’hésitent pas à prétendre que la
mort de la France Sud-Méditerranéenne fut à l’origine, enfin !, d’un glorieux et planétaire déploiement des Droits de
l’Homme avec leurs corollaires d’égalité, de liberté et de fraternité,
souffrent d’un délire hallucinatoire chronique. C’est une manifestation
psychotique grave illustrée par une altération profonde de leur conception ou
plutôt de leur interprétation de la réalité historique passée et actuelle. Ils
ne veulent pas retenir que la mort de l’Algérie française s’identifie avant tout à la défaite d’une grande nation
d’Occident devant l’arabo-islamisme fondamentaliste.
Il me
paraît opportun d’évoquer deux évènements graves de la vie de l’OAS, au
printemps 1962.
Le 21
mars, en fin de journée, je rejoins l’un de mes logements de repos. En l’occurrence
l’appartement d’un professeur de pharmacie de la faculté d’Alger. Rue de
Mulhouse, dans un grand immeuble situé à quelques dizaines de mètres de la rue
Michelet. Tout prêt de l’orifice-est du Tunnel des Facultés. A la jonction de
la rue Michelet avec le boulevard Saint-Saëns. Celui-ci étant rejoint par la
rue de Mulhouse et la rue Valentin.
C’est un rituel quotidien. Le matin et l’après-midi je
séjourne dans différents PC où je reçois des responsables opérationnels, ainsi
que des cadres du Renseignement, des cadres politiques et universitaires, des
cadres professionnels et syndicalistes, des cadres métropolitains qui
s’emploient à enrichir la vie de l’OAS-Métro. Ces PC sont multiples évidemment.
Mais je n’y dors jamais.
Le soir, je rejoins un logement de repos, lui aussi de
localisations variables. Car il est important de dormir dans le calme, pour
affronter les responsabilités quotidiennes.
Ce soir du 21 mars 1962, dès ma descente de voiture,
mon attention est attirée par un groupe qui, manifestement, était en attente
d’un ordre opérationnel. Un homme de cet effectif, que je ne connaissais pas
mais qui lui me connaissait, me fait un signe de la main : il m’a reconnu
et silencieusement, m’invite à disparaître au plus vite. Contrairement à mes
propres instructions et aux règles les plus élémentaires de sécurité, je
m’approche de lui et lui demande tout bêtement : « Que faites-vous là ? ».
« Ne
restez pas ici » me répond-t-il, « dès
que possible nous attaquons le poste de gendarmerie du tunnel-des-facs ».
Effectivement, à chaque extrémité du tunnel est
installé un dispositif de surveillance de la gendarmerie. Ce dispositif est
relié à un détachement mobile, toujours prêt à intervenir. Avec véhicules armés
de mitrailleuses 12-7.
C’est tout ce que personnellement j’ai vu de l’opération qui se déclenchera un peu plus tard, ce 21 mars 1962. Mais ce
n’est pas tout ce que j’ai vécu de cette même opération.
Quelques heures plus tard : un tir de PM se fait
entendre, une grenade explose. Le tout suivi, après quelques secondes, d’un feu
infernal d’armes automatiques et de mitrailleuses.
Il s’agit cette fois des tirs de riposte déclenchés
par les gardes mobiles. En direction des façades et des fenêtres éclairées des
immeubles du boulevard Saint-Saëns et de la rue Michelet. Manifestement les
gendarmes n’ont pas cherché à riposter contre leurs agresseurs. Ils ont tiré
contre des habitations, à l’intérieur desquelles vivaient des familles avec
enfants, femmes et vieillards. Un tir de
terreur qui oblige des familles entières à se plaquer au sol pour éviter un
massacre.
A propos de cette opération et à l’égard de l’OAS,
l’information officielle reste obstinément très flatteuse. Elle relate, en
effet, un bilan de cette opération faisant état de 18 ou 19 gendarmes tués et
25 blessés.
Ce qui est faux.
Nous n’avons jamais été en mesure, à Alger, de tuer
des gendarmes mobiles. Si le 19 mars 1962, nous avions été capables d’un tel
bilan, peut-être serions-nous encore en Algérie !
Ce qu’il faut retenir c’est ceci : pour justifier
l’attitude des gardes mobiles qui ont failli massacrer des dizaines d’innocents
par un tir de riposte aveugle, consécutif à une agression qui avait provoqué en
réalité la blessure d’un seul d’entre eux, il faut affirmer officiellement que 18 ou 19 gendarmes
ont été tués et 25 blessés dans cette « embuscade » meurtrière de
l’OAS.
La population civile, à l’évidence, n’était plus à
ménager désormais par les forces de l’ordre. La terreur des
« Pieds-Noirs », c’était la nouvelle technique de Fouchet
[i]
,
désormais, pour réduire au silence l’OAS combattante.
Un
deuxième évènement, que je tiens à rappeler sommairement, c’est l’arrestation
de Degueldre, le 7 avril 1962, dans un immeuble de la Robertsau. Au Telemly, à
Alger.
Nous étions réunis dans un de nos PC, quelques jours
après la fusillade du 26 mars 1962. J’ai évoqué cette réunion dans deux de mes
livres : « le Sang d’Algérie » et plus récemment
dans mon dernier ouvrage « L’assassinat de
l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle »
Permettez-moi de ne pas revenir sur les
péripéties de ce drame et d’insister sur ce qui se passait à l’extérieur de
l’appartement et qui illustrait la technique des opérations dites « coup-de-poing ».
Opérations effectuées par la gendarmerie mobile.
Pendant que se déroulait la perquisition des
gardes, plusieurs automitrailleuses et GMC étaient stationnés tout près de l’objectif. Les mitrailleuses 12-7 étaient braquées sur
les immeubles environnants, prêtes à tirer si nous
avions manifesté l’intention de résister. Toute la population française voisine
aurait été massacrée dans cette éventualité. Tel était désormais le déroulement
de ces opérations « coup-de-poing » : on prenait la population
française en otage pendant les perquisitions de la gendarmerie. Celle-ci se réfugiait
derrière un peuple sans défense, qui servait de « bouclier humain ».
« Rendez-vous,
sinon nous massacrons femmes et enfants ».
La notion des Droits de l’Homme, était
loin de constituer le motif d’inspiration majeure de ceux qui nous donnaient la
chasse. Nous tuer, nous livrer aux tueurs de Si Azzedine, qui, en tant que
nouveau chef de la ZAA
[ii]
officiait en collaboration officielle avec le colonel commandant la sécurité
militaire française en Algérie, c’était ça l’expression la plus élevée des
« Droits de l’Homme » telle que la mettaient en pratique les tueurs
gaullistes. Les assassins de la France en Algérie.
A
propos de la mort de l’Algérie française, nous constatons que le déroulement de
nos dernières opérations de sauvegarde, est relaté aujourd’hui par des
menteurs. Par ceux qui s’exhibent constamment, sans pudeur ni honte, comme les
complices actifs de l’assassinat de la Patrie au Sud de la Méditerranée. Aujourd’hui, nous sommes soumis de leur part à un « must » permanent. A un
« faustrecht ». Un droit du poing, contre lequel toute attitude de
contradiction positive profitable pour l’intelligence et pour la vérité, est
encore illusoire. Pour le moment. Mais il
n’en sera pas toujours ainsi.
Soulignons qu’il s’agit en réalité d’un
comportement tout à fait normal, ou plutôt logique aujourd’hui encore, de la
part de certains notables.
En effet, comment peut-on imaginer que
des dirigeants de la Vème République reconnaissent la pitoyable et la
dramatique erreur que représente la mort de l’Algérie française ! La faute
qui fut commise contre la Patrie ! Le crime qui fut perpétré contre
l’Europe et l’Occident !
Comment peut-on espérer un retournement
de ceux qui, dans leur histrionisme entêté, refusent de s’engager dans la voie
de la rédemption, par la confession du péché mortel contre la France qui fut
commis à Evian en 1962 !
Ils persistent dans leur refus d’assumer
leur défaite, consentie contre le pire ennemi que notre Patrie ait jamais eu à
affronter. L’ennemi, c’est-à-dire l’arabo- islamisme fondamentaliste invasif
qui ne poursuit qu’un seul but, parfaitement exprimé dans les épitres
djihadiens : nous soumettre, en France et en Occident aux exigences de la
Charria dans toutes les actes quotidiens de la vie.
Il nous faut donc laisser des messages.
Un enseignement pour plus tard. Dont tireront profit, enfin, des hommes
politiques libres. C’est-à-dire des hommes affranchis de l’obsession gaulliste.
Guéris de l’encéphalopathie gaulliste développée chez les
« lobotomisés » qui osent soutenir que les Droits de l’Homme ont été sauvegardés
grâce à la défaite du 19 mars 1962
Le
sénateur Debré, écrivait en 1957 : « Un
gouvernement qui voudrait abandonner les départements français d’Algérie
serait, de facto, hors la loi, ce qui légitimerait la révolte ».
Le tragi-comique de cette affirmation, ne
nous empêche pas de comprendre la nature de la dictature psychologique que nous
sommes en train de subir : la dictature des « je-m’en-foutistes »
des débiles, des sots, des résignés, des tolérants de tout.
Le philosophe André Comte-Sponville, qui
fut gauchiste militant en 1968, a écrit quelque part que « tolérer Hitler c’est se faire son complice ». Comme
dirait la mère Denis « c’est ben vrai ça ! ». Mais c’est surtout
savoureux, car c’est dit par un homme qui a marché main dans la main avec le
diable soviétique pendant les années 1970. L’oubli est ainsi devenu le
camouflage nécessaire de tous les renégats.
Les gaullistes actuels qui ont oublié
l’Algérie française, le massacre des Français à Oran le 5 juillet 1962, à Alger
le 26 mars, le destin tragique d’enfants juifs à Aïn-Beïda en 1956, nos
compatriotes enlevés, nos femmes violées et massacrées, nos soldats prisonniers
disparus et jamais réclamés, font penser à ces femmes de mœurs ultra-légères,
qui, après l’atténuation de leurs charmes s’exhibent dans la bigoterie, la
religion et les bonnes mœurs. « Je
suis gaulliste, voilà ma gloire » entonnent-ils pour camoufler leur
reniement.
En
réalité, nous évoluons aujourd’hui au sein d’un monde sans âme. On soutient et
approuve tout ce qui avilit notre combat en Algérie. On veut salir le combat de
nos soldats. De tous les fils de France parmi lesquels je tiens à faire une
place d’excellence aux Harkis. Ainsi qu’aux femmes et aux hommes de l’OAS.
Ce que nous avons essayé de sauver par
notre lutte en Algérie, c’est l’âme française, l’âme européenne, l’âme
occidentale. La liberté avant tout avec ses corollaires d’égalité et de
fraternité.
Notre liberté, aujourd’hui, c’est avant
tout le refus de nous soumettre à la volonté de ceux qui prétendent, sans ambiguïté,
nous faire accepter un destin de la France lourd d’incertitudes. « Vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à
Dunkerque » voilà ce que nous a promis Ben M’Hidi avant de mourir en
1957. « Nous sommes un géant qui est
en train de se mettre debout » a déclaré un iman de la région
parisienne il y a quelques années.
Ce qui nous menace, c’est effectivement l’amputation
de notre liberté. « Pas de liberté
pour les ennemis de la liberté » disait Saint Just. Je refuse de
m’inspirer des propos de l’un des « similis-Polpot », qui ont enrichi
la révolution française de torrents de sang. Je veux défendre ma liberté certes,
mais au nom de mes principes : respecter la liberté des autres dans la
mesure où ils ne prétendent pas me soumettre.
Ma liberté, notre liberté, notre vie, la
vie de la France, voilà tout ce que nous avons défendu en Algérie, nous, les
combattants de l’OAS.
Pour nous combattre les techniques les
plus odieuses furent utilisées. Parmi celles-ci la technique du « bouclier humain ». Les
mitrailleuses 12-7 braquées sur notre peuple français. Ce peuple qui criait « Vive la France ! ». Ce
peuple qui doit s’attacher aujourd’hui en toute priorité, à rendre les honneurs
dus à ceux qui ont livré un dernier combat.
Que l’on n’aille pas aujourd’hui, « dégrader notre pensée » !
Que l’on n’aille pas dévaluer notre action ! Que l’on n’aille pas se
soumettre, servilement, aux laudateurs rampants du responsable premier de la
mort de la France au Sud de la Méditerranée.
Le
19 mars vient de révéler de la manière la plus tragique et odieuse, tout le
symbolisme noir dont il est recouvert.
L’assassinat
insupportable et révoltant de nos fils parachutistes, le 11 mars à Toulouse, le
15 mars à Montauban,
l’assassinat inacceptable et révoltant d’enfants et d’un
père de famille à Toulouse le 19 mars, parce qu’ils étaient juifs,
sont venus confirmer
la signification en termes de malédiction pour la France, pour l’Europe et pour
le monde libre, qu’il faut attribuer à la date du 19 mars.
Nous, Français, chrétiens, juifs et
musulmans, sommes encore suffisamment forts et lucides pour nous unir. Dans le
but de sauver en France, ce que nous avons essayé de défendre en Algérie :
le dogme de Liberté-Fraternité-Egalité.
C’est par le biais de la
citoyenneté laïqueque nous sauverons ce dogme. Aujourd’hui, la laïcité
ne s’identifie à rien d’autre qu’au seul moyen qui permet aux croyants de
rechercher, en toute liberté, la voie qui conduira à la connaissance de Dieu,
dans le respect de nos institutions.
Nous, les anciens du combat pour
l’Algérie française, c’est avec un profond sentiment d’amour que nous
partageons les souffrances des familles tragiquement éprouvées le 11 mars, le
15 mars et le 19 mars 2012 à Toulouse et à Montauban.
Jean-Claude
PEREZ
Mars 2012
Du même auteur
et chez le même éditeur :
L’assassinat de
l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle
L’islamisme
dans la guerre d’Algérie
Logique de
la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
Le sang
d’Algérie
Histoire
d’une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
Debout dans
ma mémoire
Tourments et
tribulations d’un réprouvé de l’Algérie française, 2006 ; 2e édition
Vérités
tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie
Stratégies
et tactiques, 2006 ; 2e Edition
Attaques et
Contre-attaques
Vérités
tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II, 2008
Editions Dualpha
Boite 30
16 bis rue d’Odessa
75014 PARIS
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Mis en page le 24/03/2012 par RP |