Un nouveau cycle d’études : chapitre 3

 

LE CYCLE DE L’ADIEU

 

CHAPITRE III

 

  DE LA VISITE DE GEORGES BIDAULT A ALGER (19 décembre 1959)

 

 A

 

« LA PRIERE D’ADIEU DU PROPHETE »

 

 

 

Avant d’évoquer un drame, celui du 20 novembre 1961, illustré par la mort de William Lévy, drame qui ne manqua pas d’être saisi par nos ennemis comme une occasion de stigmatiser l’OAS, permettez-moi de rappeler un autre évènement.

Un évènement de décembre 1959 qui s’est déroulé à Alger. Un évènement qui s’inscrit parmi les moyens de ridiculiser, une fois pour toutes, une accusation que nous ne supportons pas, portée contre la « future OAS ».

L’accusation d’avoir constitué une organisation raciste et tout particulièrement anti-juive.

 

 

En décembre 1959, nous ne le savions pas, nous étions à la veille des « Barricades d’Alger ».

Et tout particulièrement de la journée sanglante du 24 janvier 1960.

Nous ignorions que nous étions déjà tout près d’une naissance : celle de la future OAS dont la mission fut avant tout de protéger notre peuple français multiconfessionnel d’Algérie contre un génocide qui paraissait sereinement accepté, déjà, par une majorité électorale de métropole.

 

Il s’est passé beaucoup de choses en 1959.

 

  Ce que je tiens tout particulièrement à évoquer, c’est la visite de Georges Bidault, à Alger. Elle se déroula après le discours du 16 septembre 1959.

Discours prononcé par le général De Gaulle, président de la Vème République. Un discours qui s’illustre avant tout par son contenu d’une nullité historique et politique invraisemblable en ce qui concerne les perspectives algériennes et plus généralement européennes, formulées par l’homme de Colombey.

Nullité qui, tout logiquement, fut à l’origine d’une prise de position de Georges Bidault, ancien Président du Conseil National de la Résistance Française, pendant la guerre de 1939-1945, ancien ministre des Affaires Etrangères de la IVème République, ancien président du Conseil de la IVème République.

Celui-ci accepta de se rendre à Alger au mois de décembre 1959, invité par le Comité d’Entente des Anciens Combattants Français d’Algérie. Dans le but de présenter l’argumentaire de son opposition au discours présidentiel du 16 septembre 1959.

 

Evidemment, nous les cadres du FNF [i] avons saisi l’occasion de nous solidariser de cette visite. Il fallait réunir autour de Georges Bidault, une manifestation populaire qui lui permît de prononcer un discours riche d’une efficacité immédiate, dans la perspective de contrer les prises de position du Président de la Vème République, exprimées lors de ce fameux discours du 16 septembre 1959.

Après bien des objections présentées par des dirigeants d’autres mouvements, défenseurs de l’Algérie française, qui refusaient de soutenir Ortiz dans l’accueil du président Bidault, un semblant de consensus finit par s’établir.

Unir les Pieds-Noirs !

Je ne savais pas encore que c’était une tâche impossible !

Bidault eut néanmoins la possibilité, grâce à nous, de prononcer un discours devant un public finalement rassemblé, malgré l’hostilité affirmée du pouvoir gaulliste, le 19 décembre 1959.

Malgré l’apathie du peuple d’Alger qui n’enregistrait pas encore qu’il s’agissait de lutter pour sa vie et pour sa liberté.

 

L’organisation de cette manifestation fut de la responsabilité de Joseph Ortiz. Il disposait en effet d’un mouvement populaire dont tous savaient qu’il était particulièrement bien structuré dans Alger et dans la proximité d’Alger.

A cette époque, j’assumais la responsabilité de l’organisation intérieure du FNF. C’est-à-dire que je commandais nos Unités d’Action.

Avec Auguste Arnould, président du Comité d’entente des Anciens Combattants, avec l’appui du bachaga Boualem qui avait pris officiellement position contre le Président de la République, nous avons arraché du pouvoir l’autorisation d’organiser l’accueil de Georges Bidault au stade de Saint-Eugène, le 19 décembre 1959.

Car le stade municipal d’Alger nous avait été sèchement refusé.

Ma mission était d’assurer la protection de cette réunion contre toute agression et provocation, en mettant en place au stade de Saint-Eugène, un service d’ordre efficace.

Une surprise nous fut sournoisement réservée le matin du 19 décembre 1959. Nous avons vu un effectif important de la gendarmerie mobile se déployer en barrages dans les principaux carrefours de la ville d’Alger : le but évident étant d’interdire au peuple d’Alger de parvenir en masse à la réunion du stade de Saint-Eugène.

Cette décision traduisait une volonté bien affirmée du pouvoir gaulliste : interdire à Georges Bidault de développer devant les Pieds-noirs, dont nous espérions, raisonnablement, qu’ils se rassembleraient en grand nombre, l’argumentaire qu’ils avaient besoin de connaître pour croire encore à l’Algérie française.

Et … se battre pour elle…. s’ils y étaient contraints.

 

Un effet immédiat de ces barrages fut que nos appels aux Algérois pour les faire participer à cette réunion, n’eurent pas l’effet espéré.

« On ne dérange pas les Algérois comme ça ! ».

Je me souviens encore de la rage qui m’animait ce jour-là devant l’indifférence idiote manifestée par mes compatriotes français d’Algérie. Le 19 décembre 1959 aurait dû voir se rassembler une énorme manifestation populaire.

Mais nous le savons d’abondance aujourd’hui, les Pieds-noirs sont difficiles à convaincre parfois. On réussit néanmoins à en regrouper un nombre imposant mais nettement inférieur à celui que nous étions en droit d’espérer.

C’était un public écrasant qui aurait dû se porter au secours de l’Algérie française, ce 19 décembre 1959.

Le service d’ordre du FNF fut néanmoins impeccable. Jugé même impressionnant par la presse présente et quelques observateurs attentifs.

Dans le but de conférer à l’arrivée de Bidault un panache offensif exceptionnel, nous avons disposé un effectif imposant de militants du FNF munis de leur brassard, dans un alignement sur deux rangs, qui traversait toute la largeur du stade de Saint-Eugène.

C’était une haie d’honneur, certes, mais une haie dépourvue de bonhommie, une haie d’allure martiale j’insiste, que je voulais présenter dans l’appui que nous tenions à apporter à Georges Bidault.

Le pouvoir avait refusé que le stade municipal d’Alger fût mis à la disposition des organisateurs de cette réunion, nous l’avons souligné.

Ils ont non seulement imposé le stade de Saint-Eugène, ils ont exigé aussi que Bidault fît son entrée, non pas par la porte principale du stade mais par une porte secondaire qui s’ouvrait sur le front de mer.

 

Je l’ai accueilli, à la tête de mon service d’ordre, au niveau supérieur des escaliers d’accès. Il manifesta avec vigueur toute sa gratitude pour l’accueil dont il avait perçu la charge émotionnelle. Je l’ai précédé, lui et sa suite, dans toute la largeur du stade de Saint-Eugène, entre deux haies de militants du FNF, figés dans un garde-à-vous impressionnant. Il fut accompagné dans ce trajet par les cris « Algérie française », entonnés par tous ces militants, au commandement de mon frère d’armes, Jean Ghnassia.

Dans ce même cortège, derrière Bidault, se déplaçait le Bachaga Boualem, qui ignorait comme moi d’ailleurs qu’il serait un jour l’autre grand-père de mon propre petit-fils. Suivaient Auguste Arnoult, président du Comité d’entente des Anciens Combattants, Ortiz évidemment et d’autres notables de l’Algérie française, en particulier le directeur de «l’Echo d’Alger », Alain de Sérigny, accompagné du capitaine Marion et de Nicole Zévaco, hauts responsables de l’Echo d’Alger.

 

Encore une fois, permettez-moi de préciser que cette double haie d’honneur occupait toute la largeur du stade de Saint-Eugène et avait belle allure. C’était déjà l’élite du militantisme français d’Algérie qui exhibait sa force et sa détermination.

 

            La réunion se déroula dans de bonnes conditions techniques.

Le thème des discours prononcés démontra évidemment la logique et la nécessité de l’intégration de l’Algérie à la France.

La France dont on oubliait que le destin était à la fois méditerranéen, continental-européen et atlantique.

Une intégration dont on se garde de dire aujourd’hui qu’elle avait révélé non seulement sa possibilité, mais surtout sa réalité populaire et enthousiaste lors des célèbres journées de mai-juin 1958.

Il est établi, nous le savons, que ces journées furent en réalité organisées en sous-mains par un état-major d’escrocs et de traîtres, assassins, les uns et les autres, de l’Algérie française. Il n’en reste pas moins vrai que les démonstrations d’adhésion des musulmans d’Algérie, l’amour de la France qu’ils ont manifesté à cette occasion, leur volonté d’être Français, étaient exprimés avec enthousiasme. Je l’ai vécu, j’étais au milieu d’eux et je l’ai ressenti comme une vérité dont ils espéraient tous qu’elle s’accomplît. Ils n’étaient pas informés de la trahison du pouvoir dont ils furent les principales victimes par dizaines de milliers.

A la date de cette réunion de Saint-Eugène, ce qui apparaissait évident déjà et que l’on n’osait pas exprimer encore, était une vérité qu’il convient de formuler aujourd’hui.

En langage dépourvu d’ambiguïté.

 

Si l’on refusait l’intégration nord-sud, c’est-à-dire l’intégration de Dunkerque à Tamanrasset, nous nous exposerions tout logiquement à connaître une intégration développée en sens inverse.

De Tamanrasset à Dunkerque.

Il s’agit là d’une perspective opérationnelle clairement envisagée et formulée en 1957 par un chef FLN, avant sa mort, Ben M’Hidi. Perspective opérationnelle que j’ai évoquée à maintes reprises.

La santé, la paix et la justice en Algérie, avaient été instaurées dans ce pays, grâce à la France. C’était grâce à la France que ces acquis devaient être consolidés dans un premier temps et, évidemment, portés ultérieurement à une efficacité supérieure et perpétuelle.

Pour cela, il aurait fallu, hier en Algérie, comme il le faut aujourd’hui en Métropole, avoir eu et avoir le courage de mettre en pratique dans tous les domaines, la laïcité. De la respecter et de la défendre si nécessaire.

C’est-à-dire d’appliquer rigoureusement la loi du 9 décembre 1905.

Loi « de séparation des Eglises et de l’Etat ».

«  Toi ! Défendre la loi de 1905 ? »

Voilà une interrogation qu’il m’est arrivé d’affronter fréquemment.

Je réponds évidemment ceci :

« nous avons vécu en Algérie à partir de 1954, une agression dont la finalité majeure, la finalité réelle, même si elle n’était pas officiellement affirmée, était de tuer le christianisme au sud de la Méditerranée ».

 

C’est une vérité confirmée d’une manière telle que personne ne peut la nier. Une vérité qui confère à la guerre d’Algérie sa véritable identité de guerre de religion, plus véritablement une guerre dirigée fondamentalement et universellement contre la Croix.

La loi de 1905 confère à l’Etat le pouvoir de fonctionner en indépendance totale à l’égard des convictions religieuses des citoyens de cet état.

Elle garantit à ces dernières la liberté de s’exprimer dans le respect rigoureux de nos institutions.

Nos institutions, permettez-moi de le rappeler, sont imposées au peuple souverain par l’intermédiaire législatif de ses représentants élus.

Cette loi rend possible le développement et la survie d’une harmonie entre les devoirs des hommes en tant que citoyens d’une part, et leurs convictions en tant qu’hommes de foi ou d’absence de foi, d’autre part.

Cette armature législative, faite de droits et de devoirs qui est encore théoriquement valable en France, a été voulue et imposée par le peuple souverain, répétons-le.

Jusqu’à preuve du contraire, elle illustre le seul moyen de faire naître une harmonie citoyenne entre les devoirs des hommes en tant que citoyens d’une part, et le vécu de leurs cultes respectifs, d’autre part.

Les religions doivent se séculariser. C’est-à-dire qu’elles doivent évoluer vers une sécularité. Terme dont le sens est opposé à celui de sécularisme. Le sécularisme aboutit à la négation de Dieu.

La sécularité tout au contraire permet aux croyants d’harmoniser leur vie citoyenne avec le vécu de leur culte.

 

La vie citoyenne est compatible avec la manifestation des enthousiasmes religieux. Cette loi de 1905, à l’encontre même de ce qu’avaient prévu et espéré ses promoteurs, offre aux hommes de bonne volonté les moyens d’un « vivre ensemble indispensable à l’essor de nos sociétés modernes ».

L’intégrisme religieux aboutit à une soumission des hommes, à une dictature, sous le prétexte d’aspirations spirituelles. Dictature spirituelle radicalement opposée au culte divin.

Contrairement à ce que l’on prétend, le fanatisme religieux et l’intégrisme dans la manifestation de la foi, aboutissent tout logiquement à la négation de Dieu.

 

L’intégrisme que nous connaissons et que nous subissons parfois, dont Paris et Saint Denis ont souffert en janvier 2015 et durant l’épisode tragique du 13 novembre 2015, qui de nos jours ensanglante l’Afrique, le Proche-Orient et le Moyen-Orient, je l’évoque comme un aboutissement historique majeur et surtout logique du gaullisme, tel que nous l’avons connu à partir de 1958.

De Gaulle porte la responsabilité d’un risque de soumission de la France, et à travers elle de tout l’Occident, aux manifestations sanguinaires des djihadistes, que bien évidemment nous ne confondons pas avec les musulmans. Il est nécessaire de l’affirmer à maintes reprises.

 

Les djihadistes agissent, en réalité, en opposition totale avec le Prêche d’adieu du Prophète, parfois désigné par « la Prière d’adieu du Prophète », prononcé peu de temps avant sa mort par celui-ci à Médine. Voire même la veille de sa mort.

Je rappelle que j’ai évoqué ce prêche ou cette prière d’adieu, à maintes reprises.

 

La veille de sa mort le Prophète a déclaré en substance :

 

« je redoute TROIS ACTIONS au sein de ma communauté, après ma mort ».

 

Première action.

 

« Le faux-pas de celui qui se considère comme un expert en religion ».

 

Que signifie cette formulation dont a fait usage le Prophète ?

Ceci : elle nous invite à nous méfier de ceux qui se permettent d’interpréter son message d’une manière qui ne correspond pas à l’esprit, ou plutôt à la réalité de son enseignement.

C’est une traduction de la pensée du Prophète que je me permets de formuler en me référant à la première action qu’il redoute et que je tiens à rappeler : le faux-pas de celui qui se considère comme un expert en religion ».

 

Deuxième action redoutée par le Prophète.

 

« Le pouvoir d’un gouvernement injuste ».

 

Quand il évoque « un pouvoir injuste » il évoque le pouvoir qui s’exerce sur les territoires où sa religion s’est implantée avec une étonnante rapidité et avec un succès inespéré.

Implantation massive réussie grâce, avant tout, à l’adhésion des ariens ou arianistes à son propre message à partir du VIIème siècle, dès la naissance de l’Hégire.

L’arianisme, motivé fondamentalement par son opposition résolue et définitive au christianisme trinitaire, a trouvé dans la chaada, la prière canonique des musulmans, une confirmation providentielle de ses propres convictions.

Confirmation transmise, de la part de Dieu, par l’intermédiaire de l’archange Gabriel au Prophète lui-même ! Par Jibril !

Sur les territoires où des messagers du Prophète se présentèrent et formulèrent la chaada, les arianistes sassanides, balkaniques, caucasiens, languedociens, ibériques et numidiens adhérèrent en masse à l’islam.

C’est l’origine du « phénomène de massification de l’islam », qui s’explique non pas par des conquêtes ni des soumissions, mais par l’adhésion massive des ariens ou arianistes au message divin transmis au Prophète.

C’est sans doute pour cette raison que de nombreux auteurs ont interprété l’arianisme comme :

« un substrat musulman », ont écrit les uns,

« un syncrétisme musulman » ont écrit les autres.

C’est cette « deuxième action » que le Prophète redoute, la veille de sa mort : « l’exercice d’un pouvoir injuste ».

 

Troisième action redoutée par le Prophète.

 

Elle est plus accessible à notre entendement. Elle connut en effet le 7 janvier 2015 et surtout le 13 novembre 2015, une illustration sanguinaire à Paris et Saint Denis. Il s’agit, d’après les propos rapportés du Prophète, de : « la passion de celui qui suit ma religion ».

La passion, qui conduit au fanatisme et aux massacres

Je ne suis pas informé de l’existence d’autres textes qui évoquent « la prière d’adieu du Prophète » prononcée par celui-ci la veille de sa mort.

Je rappelle que j’ai découvert cette prière en 1969, au cours d’une lecture rapide d’une collection : « Histoire de la Civilisation » de Will et Ariel Durant, publiée aux éditions « Rencontres » de Lausanne.

Editions qui n’existent plus aujourd’hui.

Je l’avais eue en mains, au cours d’une lecture de détente et cette prière d’adieu m’avait interpelé violemment. J’avais noté alors le texte de cette prière sur un bout de papier dans les termes que je viens de rapporter. Mais, j’ai oublié de noter le tome et la page où est écrite cette prière !

C’est une faute. C’est une bêtise, c’est une trahison, c’est tout ce que vous voulez mais c’est comme ça !

J’ai devant moi les 32 tomes de cet ouvrage et je ne sais comment opérer pour retrouver cette citation. Mais je suis certain qu’elle est inscrite dans cette collection d’ouvrages que j’ai lue tome par tome, à la manière d’une lecture de chevet au moment où je mettais en œuvre, dans des conditions morales et matérielles désastreuses, une nouvelle carrière de médecin généraliste à Paris, au début de l’année 1969. Six mois après avoir été amnistié de ma condamnation à mort par De Gaulle.

S’il existe d’autres documents accessibles exprimant ces propos tenus par le Prophète, que l’on se jette dessus ! Mais pas imprudemment ou innocemment comme je l’ai fait moi-même en 1969 !

Qu’on les fasse connaître !

Qu’on les brandisse !

Que l’on permette aux sécularisationnistes musulmans du monde entier, de s’exprimer en se libérant par ce moyen, des menaces proférées contre eux dans les épitres djihadiens.

 

Cette prière d’adieu du Prophète nous offre un enrichissement possible d’un dialogue qu’il ne faut pas interrompre. J’ai l’intime conviction qu’elle est occultée avec obstination, par l’immense majorité de ceux qu’anime avant tout la volonté de détruire la Croix en tous lieux où il est possible de la détruire.

 

Elle m’est revenue en mémoire à l’évocation de la réunion de Bidault du 19 décembre 1959, au stade de Saint-Eugène. A l’évocation du discours de De Gaulle prononcé le 16 septembre 1959. A l’évocation des manifestations populaires d’Alger au cours desquelles des masses de musulmans chantaient leur adhésion à la France en 1958.

Voilà l’essentiel du message formulé en synthèse, que je fais naître aujourd’hui à partir de la réunion de Saint-Eugène du 19 décembre 1959. Message d’adhésion à la France. Adhésion libérée de tout racisme. Adhésion que De Gaulle s’est empressé d’asphyxier.

Message que le peuple d’Alger n’a pas voulu connaître ce 19 décembre 1959, en refusant de se rendre en masse au stade de Saint-Eugène.

 

 

J’ai évoqué dans l’étude précédente l’attentat que j’avais organisé à Bab-El-Oued au printemps 1956. J’ai démontré que cette opération s’est trouvée intégrée par hasard, à une agression du FLN prévue pour instaurer la terreur à Bab-El-Oued.

Opération du FLN qui échoua parce que les effectifs du service d’ordre officiel avaient été préalablement alertés, ou plutôt mis en action plus tôt que prévu, par les tirs de notre propre opération clandestine.

J’ai évoqué avec douleur les souffrances du policier Alvès qui ce soir-là n’a pas été achevé par ses agresseurs car ceux-ci furent dérangés par notre tir.

J’ai évoqué avec beaucoup d’émotion la mort du jeune Lévy et la souffrance de sa mère.

Le 20 novembre 1961, nous connaîtrons une autre affaire Lévy, sur laquelle je ne manquerai pas de revenir au cours de ce cycle d’études que je vous offre : « le cycle de l’adieu ».

 

 

Jean-Claude PEREZ

Nice, le 4 janvier 2016

 

  [i] FNF : Front National Français créé par Joseph ORTIZ au début de l’année 1959

 

En prévision : le chapitre IV de ce cycle d’études, intitulé «La deuxième faute d’ACHARD, vous sera proposé début dans la deuxième quinzaine de janvier.

 

            N’hésitez-pas à consulter le site du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes et tout particulièrement, la classification et études de Raphaël PASTOR et Hervé CUESTA.

 

  BIBLIOGRAPHIE

 

L’assassinat de l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012

Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie

Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition

            Cet ouvrage a été d’un grand recours dans la rédaction de cette étude

L’islamisme dans la guerre d’Algérie

Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004

Le sang d’Algérie

Histoire d’une trahison permanente, 2006 ; 2e édition

Debout dans ma mémoire

Tourments et tribulations d’un réprouvé de l’Algérie française, 2006 ; 2e édition

Attaques et Contre-attaques

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II, 2008

 

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Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :

- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ;

- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site www.jean-claude-argenti-sauvain.com.

 

 

Mis en page le 04/01/2016 par RP