Un nouveau cycle d’études : chapitre 5

LE CYCLE DE L’ADIEU
CHAPITRE V
La première faute d’Achard.
Du rôle des « communistes franquistes d’Algérie »

Permettez-moi de revenir sur un évènement que j’ai évoqué dès l’introduction du chapitre précédent.
J’ai rappelé la mort, le 20 novembre 1961, d’un cadre algérien de la SFIO, William Lévy, tué à Bab-El-Oued sur l’ordre de Jacques Achard. Ce fut un drame.
Par-dessus le marché, c’était une faute.
Une trahison.
Dans le cadre de nos opérations destinées à vaincre l’ennemi de l’Algérie française, les partis de gauche n'ont pas manqué de s’identifier à des organisations indiscutablement complices du FLN.
Complices idéologiques : ils prétendaient justifier leur combat contre la France au nom d’une justice sociale et universelle, telle qu’on la vivait, évidemment à cette époque, en Union Soviétique, en Chine et ailleurs aussi.
Complices opérationnels : nous avons vu des communistes français et espagnols d’Algérie, prendre une part active à la guerre que conduisait le FLN. Je rappelle les noms d’Yveton et de Maillot parmi les premiers. Dans la préparation et le déroulement des attentats que nous subissions, ils jouissaient de l’appui des catholiques progressistes qui, à l’instar de Madame Chaulet, ont apporté leur concours à des livraisons d’armement à nos ennemis. Des armes destinées à tuer des Français.
Il n’existait donc pour nous, en tant que défenseurs de la Patrie française et de notre peuple promis à un génocide, aucun doute sur le bien-fondé de notre combat contre ceux qui revendiquaient leur identité communiste. J’ai effectivement donné des ordres pour que ces ennemis et traitres à la Patrie fussent sanctionnés, dans la mesure où était établie leur volonté de nous nuire. C’est-à-dire de nous faire tuer.

Les militants de la SFIO ne s’inscrivaient pas parmi les objectifs permanents et prioritaires de notre action. Le plus souvent, la solidarité communautaire avait été suffisamment forte pour qu’ils missent sous l’éteignoir, leurs convictions idéologiques.
Dans le domaine de nos relations avec les socialistes, je peux affirmer que le problème qu’ils nous posaient ne s’exprimait pas en termes de décisions opérationnelles à prendre ou à ne pas prendre contre leur personne.

Permettez-moi de revenir sur le drame de William Lévy.
Mon chef du BCR national, ancien parachutiste, héros des campagnes de la libération de 1943, 1944 et 1945, attira mon attention sur un ordre d’exécution qui avait été lancé à Bab-El-Oued, contre William Lévy.
Le motif invoqué par des opérationnels intervenant à l’échelon local, qui ne dépendaient pas de la BAO[i] commandée par Degueldre, s’exprimait ainsi en substance : « William Lévy non seulement tient en public des propos favorables au FLN, mais surtout il exprime son hostilité à l’OAS dont il se déclare l’ennemi ».

J’avoue avoir été ébranlé par une forte émotion à la lecture de cette décision opérationnelle. Dans mon esprit, j’avais immédiatement intégré William Lévy au drame du printemps 1956 que j’ai relaté au début de cette série d’études. Le drame du jeune Lévy tué par le FLN au cours d’une opération déclenchée par l’ennemi au sein de Bab-El-Oued.
J’ai exprimé la souffrance de sa mère telle que me l’avait décrite l’officier de police judiciaire Janvier, au lendemain de ce drame.
Dans mon esprit, William Lévy s'identifiait au père de cette jeune victime. C’est une conviction que j’exprime et je n’ai jamais jugé nécessaire de la vérifier. Et, surtout, je n’ai pas accepté que l’on pût s’attaquer à sa personne.
J’ai transmis d'urgence un contre-ordre à Achard. Je précise :
J’ai interdit formellement l’exécution de William Lévy.
Et puis….. j’ai oublié l’évènement.
Les problèmes quotidiens d’organisation, les drames auxquels j’étais confronté à chaque heure et que l’on peut deviner si l’on veut bien se souvenir des fonctions qui étaient les miennes au sein de ce combat, ont fait que William Lévy, a momentanément disparu de mes préoccupations.
Je pensais l'avoir mis à l'abri par l’ordre que j’avais donné à Achard, de ne pas le faire tuer.

Quelques semaines plus tard, le 20 novembre 1961, j’apprenais son « exécution ».
J’adressai immédiatement un message très sévère à Achard, le chef du secteur OAS de B.E.O. que vous connaissez, donc le responsable de l’opération.
« Qu’as-tu fait de mon ordre d’interdiction d'attenter à la vie de William Lévy ? »
Réponse désinvolte d’Achard :
« désolé, j’avais oublié de transmettre !».
Vous décrire la colère qui m’assaillit, serait inutile.
D’autant plus que la colère m’était interdite.
Un homme que le destin a placé à la tête d’un appareil révolutionnaire, doit être tout le temps étranger aux passions subalternes.
A la rancune, à la haine, à la colère avant tout.
J’étais littéralement asphyxié par cette colère car je me suis trouvé confronté à un problème d’une gravité extrême :
quelle sanction allais-je devoir prendre contre Achard pour cette décision inadmissible ?
Il n’y en avait qu’une seule d'envisageable : c’était la mort !
Oui…. mais...
Nous vivions au milieu d’un drame particulièrement lourd de menaces. Tout l’équilibre de l’OAS dépendait, avant tout, du bon fonctionnement des organes de commandement au niveau de chaque secteur, et souvent même à Alger, au niveau de chaque quartier.
Remettre en question la vitalité du secteur Orléans-Marine, c'est-à-dire le secteur de B.E.O. et du port d'Alger, un ensemble opérationnel remarquablement efficace qu’avait bien structuré Achard, était un risque que je ne pouvais pas courir par une décision « immédiate ».
Nous étions une organisation clandestine, je le souligne encore. Au sein de celle-ci les sanctions intermédiaires du type « arrêts de rigueur » étaient impossibles à appliquer. En de rares occasions, la mort était le seul recours dont nous disposions pour nous protéger contre les défaillances graves d’un militant ou d’un cadre subordonné.

Lors du drame de William Lévy, j’étais écrasé par un sentiment de colère motivé par la désinvolture criminelle d’Achard. Désinvolture, dont je prévoyais les conséquences que nous allions connaître.
Que nous avons effectivement connues.
Nous préparions alors d’autres opérations. L’espoir de la victoire nous animait encore. Une autre opération était effectivement prévue à Paris contre De Gaulle…. et, dans l’éventualité d’un succès, …. tout nous semblait encore possible.

S’était déjà déroulée le 8 septembre 1961 l’opération de Pont sur Seine, montée et exécutée par celui que j’avais nommé à un poste de haute responsabilité dans le fonctionnement de l’OAS-Métro. Ce responsable disposait d’un effectif d’élite confié à Bastien-Thiry tout spécialement chargé du renseignement et du montage technique de l’opération prévue contre De Gaulle. Sous le commandement de Pierre Descaves, à qui j’avais attribué les fonctions de commandant de l’ORO-Métro sous l'autorité suprême de Philippe Lauzier.
Ce projet opérationnel devait être présenté par des messagers envoyés par Descaves pour participer à la réunion d’état-major de l’OAS que j’ai évoquée dans l’étude précédente.
On se souvient de l’ambiance de conjuration interne pourrie qui s’est manifestée lors de cette réunion. Ambiance pourrie je le répète, consécutive à la décision « Leroy-Susini » concernant le rôle du Front Nationaliste créé théoriquement par Leroy après l’échec du putsch d’avril 1961. J’ai interprété cette dernière décision, acceptée par Godard et Gardy, comme un danger de mort que l’on faisait courir à l’unité de l’OAS.
Les envoyés de Pierre Descaves, au milieu de cette ambiance plus que délétère, ont estimé prudent de ne pas présenter leur projet d’attentat contre De Gaulle.
Après un échange téléphonique avec Descaves, celui-ci qui me connaissait tout particulièrement, transmit un ordre précis à ses envoyés. Il leur demanda de prendre contact avec moi pour qu’une décision fût prise.
La question qui me fut posée fut effectivement celle-ci : « nous tenons une opération réalisable contre De Gaulle. Que faisons-nous ? »
« Allez-y ! foncez ! Je prends cette responsabilité sur ma tête ». Telle fut ma réponse.
Comme on le sait, l’opération fut tentée.
Descaves, dans son livre, a précisé officiellement que j’étais l’ordonnateur de l’opération de Pont Sur Seine.
Mais faut-il rappeler que les brillants exécutants ont tout banalement oublié de planter un détonateur dans la charge d’explosifs !

Ce fut le ratage à peine concevable aujourd’hui, d’une opération qui aurait pu changer le cours de l’histoire.
Cet attentat malgré son échec, entretenait l’espoir d’un autre accomplissement possible. Dans cette perspective, ma mission était de garantir avant tout l’unité de l’OAS. L’unité résiduelle certes, mais l’unité nécessaire à tout tenter.
J’avais diagnostiqué une première fissuration sérieuse de cette unité à travers la décision Susini-Leroy.
Il fallait taire ses critiques, dominer ses condamnations, étouffer ses rancunes et sauvegarder l’unité minima nécessaire à une bonne gestion de l’éventuelle disparition de De Gaulle.
Animé de cet espoir, il me fallait jouer à outrance, j’insiste encore, sur le maintien de l’unité.
Et, en novembre 1961, lors de la mort de William Lévy, Achard faisait partie de nos moyens d’actions.
Il prouva plus tard, lors de l’accomplissement « de sa deuxième faute » que lui, Achard, ainsi que son complice Ferrandi, ne jouissaient pas des qualités et des compétences pour organiser des contacts avec d’une part, les précautions et d’autre part, l’intelligence qu’exigeaient ces mêmes contacts.
Dans ce drame, ils ont été manipulés sans aucune difficulté par nos ennemis. Ils ont provoqué l’arrestation de Salan. Ils ont pris le risque de faire tomber notre chef dans un piège mortel. Un piège mortel monté par le pouvoir.

L’évocation du drame du 20 novembre 1961, la mort de William Lévy vécue à B.E.O., me conduit à poser la question suivante :
« Les opérations que nous montions contre l’ennemi communiste étaient-elles justifiées ? »
Cette question pourrait être qualifiée d’étonnante par beaucoup d’interlocuteurs.
Voici pourquoi elle mérite d’être posée.
J’avais accepté un contact, par l’intermédiaire d’un de mes correspondants du BCR[ii], avec un interlocuteur mystérieux qui me transmit des informations dont je vous livre une synthèse :

« J’entretiens des contacts personnels et sérieux au consulat d'Espagne » me dit-il. « Je peux vous affirmer une chose : la plupart des communistes espagnols d’Algérie, réfugiés politiques en 1939 après la fin de la guerre civile espagnole, qui exercent une activité pro-FLN, donc anti OAS, le font en exécution d’ordres reçus des services secrets militaires espagnols. Je dis bien des services spéciaux franquistes. Un pseudo-nommé Alonso, le capitaine Alonso, subordonné du général franquiste Garcia-Valinõ qui organisa des livraisons d’armes au FLN à partir de Nador au Maroc espagnol, est venu proposer une offre d’amnistie à ces communistes. Tout au moins à ceux qui jusqu’à ce jour ne peuvent pas revenir en Espagne, en raison de leurs activités particulièrement sanguinaires pendant la guerre civile. Cette proposition consistait en leur participation à des attentats contre la France et l’OAS, pour le bénéfice du FLN. Aujourd’hui, ces hommes quand ils interviennent en faveur du FLN, obéissent en réalité, à une branche des services secrets militaires espagnols. A la SEGUNDA-BIS. Ils sont automatiquement amnistiés par le franquisme et peuvent rentrer dans leur pays s’ils le veulent.

Donc, lorsqu’il vous arrivera de tuer un communiste espagnol complice du FLN, c’est en réalité un agent franquiste que vous aurez exécuté ».
Je dois reconnaître que, dans ma naïveté, j’étais ébranlé au plus haut point par cette révélation. Nous, les naïfs, qui pensions que Franco, au nom de l’anticommunisme, allait soutenir le combat de l’OAS !
Et pourtant ….
Franco savait que la France gaulliste allait se défaire de l'Algérie.
Il lui fallait, en conséquence, prendre des garanties avec les futurs détenteurs du pouvoir sur ce territoire géographique d’importance primordiale, situé au voisinage de l’Espagne et de la France.
Quelques jours plus tard, il y eut des enlèvements. Dans la zone OAS d’Orléansville, un européen fut enlevé par le FLN.
« Ne t’inquiète pas pour lui » me déclara Oscar, chef de la zone Orléansville.
« C’est un communiste espagnol très connu. Ils vont sûrement le relâcher ».
Effectivement, il fut rapidement libéré par le FLN.
Mais ce qu’Oscar ignorait, c’était l’agitation téléphonique qui avait alerté le consulat d’Espagne dès que fut connu l’enlèvement de ce communiste espagnol qui exerçait en réalité ses activités pro-FLN sous les ordres suprêmes de Franco, par l’intermédiaire du général Garcia-Valinõ.

Tout était faisandé en Algérie.
Tout se résumait à un drame sordide qui affligeait le monde méditerranéen parce que De Gaulle s’était soumis depuis 1942, aux perspectives opérationnelles du capitalisme financier international.
Celui-ci exigeait le « délestage économique de l’Algérie » : c'était le motif fondamental, exprimé en maintes occasions, de la guerre en Algérie.
En réalité, il s’agit d’une terminologie très technique mais une terminologie de camouflage.
Ce n’est pas au délestage économique du débouché algérien que cherchait à parvenir le monde capitaliste international, complice majeur du FLN.
C’était à un délestage économique oui, mais le délestage économique du peuple algérien.
C’est de la charge sanitaire et sociale, extrêmement coûteuse de ce peuple qu’il fallait libérer l’argent des technocrates du capitalisme financier. C’était cela le fondement politico-économique de l’action des pompidoliens ou des rotschildiens. Quand on évoque la mort de l’Algérie française, ces deux derniers termes sont synonymes.

Il n’est pas inutile de souligner, une fois de plus, cet arrière-fond de la guerre d’Algérie sur lequel nos historiens observent un silence entêté et coupable. Et de rappeler à quel point dans leur gravissime comportement, les décideurs du délestage de l’Algérie ont oublié quelque chose.
Ils ont oublié que l’Algérie, telle que la France l’avait créée et façonnée, était devenue un pays immense. Cette immensité géopolitique se déploie aujourd’hui, au ralenti certes, entre la Méditerranée et le reste du continent africain.
Immensité territoriale, l’Algérie, dont le rôle politique relativement discret pour le moment soulignons-le une fois de plus, ne manquera pas d’évoluer dans un avenir prochain.
Un rôle enrichi depuis 2012 d’une transcendance insoupçonnée.
Transcendance générée à partir d’une notion évoquée, à Alger, lors du Congrès de la Casbah de 2012. Cette notion c’est celle de la volonté de voir se structurer un Occident Musulman.
Un Occident Musulman qui, selon les congressistes de 2012, doit affirmer son identité historique propre. Une identité affirmée à partir de son affranchissement passé, actuel et futur à l’égard des influences levantines.
Au cours de cette série d’études, pré-mortem, que je vous propose, je ne manquerai pas d’évoquer cette notion nouvelle d’Occident Musulman.
Celui-ci, en réalité, avait été déjà affirmé au VIIIème siècle, à partir de la Mauritanie par des Berbères arabophones de la partie sud-ouest extrême de la Numidie.
Il s’agissait de la mouvance almoravide.

Il est évidemment primordial de nos jours que l’Occident musulman, dont la naissance est espérée par les congressistes de 2012, s’affranchisse de la dictature sanguinaire née de la mouvance nouvelle de ceux qui s’intitulent les « almorabitoums ». C’est-à-dire un ensemble de groupes djihadistes qui constituent une branche d’Al-Qaïda, Al-Qaïda du Maghreb islamique qui, au préalable, doit être vaincue et détruite par les défenseurs du nouvel Occident Musulman.
Le déploiement de celui-ci doit s’effectuer dans la verticalité sud-nord et nord-sud. Verticalité qui englobe l’Europe toute entière et l’Afrique toute entière.
Dans cette perspective, ne peut-être évitée une entente inéluctable et constructive avec l’Occident chrétien.
Une entente nécessaire à l’épanouissement d’une convivialité confessionnelle indispensable à la santé du monde. A la vie du monde.
Il nous appartenait à nous, les responsables du combat pour l’Algérie française, de faire, aujourd’hui, le constat de cette évolution historique possible. Evolution qui n’est pas une chimère. Mais tout au contraire, une nécessité historique pour la paix dans un nouvel Occident Total.

En 1968, se déroulèrent en France des élections législatives triomphales, consécutives à une dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par De Gaulle à la fin des journées de mai 1968.
Fut envoyée au Palais Bourbon, une chambre hypertrophique de gaullisme rampant.
De Gaulle crut pouvoir, un peu plus tard, se laisser aller à une velléité d’indépendance boudeuse à l’égard de ceux qui depuis 1942 lui avaient ouvert la voie du pouvoir en France, en éliminant le général Giraud à Alger, après avoir pris la précaution de faire assassiner l’amiral Darlan.
A cette époque, c'est-à-dire vers la fin de l'année 1942, fut publié aux Etats-Unis un article de presse signé Rothschild. Dans cette communication, on reprochait au général Giraud, de ne pas avoir pris immédiatement la décision « d’abroger l’abrogation du décret Crémieux de 1940 ». Et d’avoir retardé par cette non-décision, le retour des juifs d’Algérie au sein de la citoyenneté française.
L’ancien président du conseil, Paul Reynaud rapporte cette information dans son livre « les Mémoires d’un Président ».
Cette condamnation de Giraud, à la fin de l’année 1942, ne signifiait rien d’autre qu’une volonté de mettre en route un processus politique international visant à propulser De Gaulle, agent d’exécution du capitalisme financier, au premier rang du monde politique français.
En contraignant Giraud au silence.
L’homme de Colombey, dans la volonté de s’affranchir de ses premiers « guides », commit une erreur fatale pour lui, en avril 1969.
Lors du référendum qu’il proposa aux Français, De Gaulle fut vaincu.
Il fut éliminé par le peuple de France, grâce à l’appui des « giscardo-pompidoliens » octroyé à ceux qui avaient fait le constat que l’homme du 18 juin n’était plus utile à la gestion capitaliste exclusive de la politique mondiale.
Oui, De Gaulle, le grand De Gaulle, fut victime du système qui l'avait mis au pouvoir. Le célébrissime, mystérieux, très réel et immortel système, qui a conduit la France à connaître une situation de désastre.

Désastre que nous pouvons apprécier de nos jours et à chaque instant. Illustré tout particulièrement, par les drames de janvier et de novembre 2015 à Paris et Saint Denis.
Notre France, mise dans l’obligation d’assumer une défaite contre un ennemi, le FLN, qu’il lui aurait été facile de vaincre en Algérie.
Un ennemi que notre armée avait vaincu en Algérie.
Le 19 mars 1962 à Evian, l’Algérie connut un destin nouveau.
Destin lourd avant tout d’un silence politique, encore riche d’inconnu.
L'Algérie française aurait été capable de protéger l’Afrique des drames à peine imaginables qu’elle connaît aujourd’hui.
Elle aurait permis de faire de la Méditerranée un pays et non pas une frontière entre deux mondes qui n’arrivent pas à communiquer. C’est cela, le véritable résultat obtenu par ceux qui ont mis en oeuvre le délestage économique du débouché algérien.
Un immense territoire, l’Algérie, est privé pour le moment d’un rôle majeur dans la mise en oeuvre d'une harmonie méditerranéenne nécessaire à la paix du monde.
Harmonie méditerranéenne dont toute la France et toute l’Europe ont un besoin vital.
Cette harmonie méditerranéenne, indispensable à l’avenir géopolitique du continent africain, peut-elle être espérée à partir d’une rencontre indispensable entre l’Occident chrétien déjà ancien et le tout nouvel Occident musulman ?
L’avenir nous répondra.
Jean-Claude PEREZ
Le 29 janvier 2016

[i]B.A.O. : une Branche d'Action Opérationnelle, première branche de l'ORO, qui fonctionnait sous les ordres de Degueldre.
[ii]BCR : Bureau Central de Renseignements, 2ème banche de l’ORO. (Rappel)

En prévision : le chapitre VI de ce cycle d’études, intitulé «Les conséquences encore actuelles de la première faute d’Achard », vous sera proposé dans la première quinzaine de février.
N’hésitez-pas à consulter le site du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes et tout particulièrement, la classification et études de Raphaël PASTOR et Hervé CUESTA.

  BIBLIOGRAPHIE

 

L’assassinat de l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012

Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie

Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition

            Cet ouvrage a été d’un grand recours dans la rédaction de cette étude

L’islamisme dans la guerre d’Algérie

Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004

Le sang d’Algérie

Histoire d’une trahison permanente, 2006 ; 2e édition

Debout dans ma mémoire

Tourments et tribulations d’un réprouvé de l’Algérie française, 2006 ; 2e édition

Attaques et Contre-attaques

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II, 2008

 

Editions Dualpha

Boite 37

16 bis rue d’Odessa

75014 PARIS

Tel. : 09 52 95 13 34 - Fax : 09 57 95 13 34

Mail : infos@dualpha.com

Site internet : www.dualpha.com

 

Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :

- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ;

- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site www.jean-claude-argenti-sauvain.com.

 

Mis en page le 29/01/2016 par RP