Un nouveau cycle d’études : chapitre 10 Nous venons de réfléchir ensemble sur quatre exils
théoriques réels ou irréels, vécus par le peuple juif d’Algérie ou
plutôt par la fraction minoritaire du peuple français d’Algérie, de confession
juive.
Je me
propose, par l’intermédiaire de deux chapitres, le X et le XI, d’abandonner
provisoirement le thème des exils subis ou non subis, par nos
compatriotes français d’Algérie de confession juive, pour rappeler à quel point
fut et reste encore travestie, l’histoire, ou plutôt la genèse de la guerre
d’Algérie.
Cette page
d’histoire travestie ou plutôt dédaignée, illustre en réalité un renoncement
intellectuel et volontaire de la part des historiens qui se consacrent à ce
chapitre majeur de notre histoire.
Permettez-moi
de m’inscrire parmi ceux qui posent encore la question suivante : « l’oeuvre extra-métropolitaine de la France fut-elle à ce point
criminelle et esclavagiste ? ».
Cette
interrogation impose une mise au point en ce début de la nouvelle ère
historique qui se déploie devant nous. Une ère riche d’une menace que personne
ne peut et n’ose nier :
« la menace d’une guerre, en réalité déjà déclenchée, contre ce
qui subsiste de la civilisation occidentale ».
Une guerre
que les histrions de la politique mondiale actuelle évoquent avec une
désinvolture à peine concevable.
L’Algérie
française fut une oeuvre magnifique. Exceptionnelle.
Elle représente aujourd’hui, avec une évidence quotidiennement vérifiée, une
occasion ratée.
L’occasion
d’une installation de la paix en Afrique, au Proche-Orient et plus loin encore.
Elle aurait
été le vecteur d’un devenir géant pour la France, l’Europe, le monde occidental
et l’Afrique.
L’Algérie
française imposait, pour être possible et viable, une harmonisation humainement
et structurellement, je veux dire rationnellement établie entre le judaïsme, le
christianisme et l’islam. Ces trois religions étant énumérées dans leur
ordre d’apparition historique.
Les
conflits que nous connaissons aujourd’hui en Afrique et au Moyen-Orient, en
Europe ainsi qu’aux USA, malgré une volonté de recours à l’arme chimique déjà
mise en pratique, ne sont pour le moment, que des conflits « débutants ».
Comment
définir aujourd’hui un conflit débutant ?
Un conflit débutant se définit comme une confrontation qui n’implique pas encore l’usage de l’arme nucléaire.
Les conflits que l’actualité nous offre sont chargés,
avant tout, d’une aura de honte imputable aux gouvernements des pays intéressés
mais imputable avant tout aux pays occidentaux.
Car ceux-ci
ont sabordé la décolonisation inéluctable et nécessaire, quand ils ont
interdit à ceux qui avaient préalablement colonisé de la mettre eux-mêmes en
route.
Dans une
logique d’irréfutable nécessité.
Une
décolonisation, telle qu’elle avait été préconisée au mois d’avril 1945 par
l’Assemblée Générale Constitutive des Nations Unies à San Francisco.
L’assassinat
de l’Algérie française, de cette terre méprisée par De Gaulle parce qu’elle «
n’avait rien à offrir en échange de ce qu’elle demandait » de cette terre
peuplée « de populations dont le destin est d’être miséreuses » selon
les propos de De Gaulle, cet assassinat donc, se
situe à l’origine d’une mise en danger de mort du monde occidental.
Cet
assassinat, pour cette raison, illustre l’identité d’un moment historique
décisif dans la conjuration permanente contre l’Occident.
Les groupes
financiers, plus ou moins occultes, qui ont téléguidé De Gaulle dans son
entêtement obsessionnel à se débarrasser de l’Algérie, prennent en permanence
des risques difficiles à évaluer.
Le délestage
économique du débouché colonial qu’ils ont mis en oeuvre,
avait l’ambition, ont-ils affirmé, de faire évoluer les peuples dits coloniaux vers un statut plus rentable de consommateurs solvables. Transformer
ces peuples colonisés hier, en peuples de clients. Des peuples à qui on allait
acheter un droit d’exploitation de leur sous-sol, de leurs richesses minières
et pétrolières générant ainsi, pensaient-ils, une expansion économique nouvelle
exprimée à travers la notion devenue obsolète et surtout imprécise, de valeur
ajoutée. En Afrique et ailleurs.
En affirmant cela, nous exprimons une vérité qui doit être soulignée avec une volonté persistante : la décolonisation fut une décision du capitalisme financier. Lui seul se situe à l’origine de la décolonisation et tout particulièrement, de la mort de l’Algérie française.
Pour l’accomplissement de ce projet, ils ont réactivé,
en lui donnant vie, un mouvement islamiste fondamentaliste. Celui-ci était né
après la bataille des Pyramides le 21 juillet 1798.
Il s’agit
de la « nahda », la « renaissance de
l’islam », dont la perspective, au delà du messianisme religieux, est de
conquérir le monde par tous les moyens, y compris par la guerre.
Au XXème
siècle, la nahda s’est exprimée avec vigueur à
travers une personnalité jouissant d’un exceptionnel rayonnement historique.
Jouissant d’une intelligence supérieure, enrichie d’un charme personnel
indiscutable. Il s’agit de l’émir libanais, le Druze Chekib Arslan.
Je me suis
souvent exprimé sur le rôle fondamental tenu par cette immense personnalité
dans le développement de l’arabo-islamisme fondamentaliste universel.
Druze
libanais donc, né en 1870, l’émir s’illustra très vite comme un leader
islamiste offensif du Proche et du Moyen-Orient avec, face à lui, deux ennemis
à combattre : le Juif et le Chrétien. Il devint très rapidement le leader
reconnu de la nahda. La renaissance de l’Islam.
Arslan participa à la vie du parlement turc. Il
se signala en 1915, par une prise de position officielle en faveur du génocide
arménien.
Plus tard,
en tant que Druze islamiste syrien et libanais, il n’accepta pas les accords de San-Remo de 1920, qui, sous l’égide de la Société des
Nations, firent d’une part de l’Irak, de la Jordanie et de la Palestine, des
territoires sous contrôle britannique, et d’autre part, qui firent du Liban et
de la Syrie, deux territoires sous mandat français.
Il
déclencha une insurrection armée contre la France en Syrie. Un tribunal
militaire français le condamna à mort par contumace.
Il se
réfugia à Genève. Jouissant d’un asile politique, il y créa une association
pour la « Libération de l’Afrique du Nord Française ». Il fonda un
journal. Il disposait de moyens financiers confortables d’origine imprécisée
qui lui permirent de mettre en route des contacts universels et d’organiser un
congrès.
Mais surtout, il donna asile à Messali Hadj, dont il assura l’évolution politique.
Celui-ci, connu pour ses aspirations indépendantistes,
avait été récupéré par le communisme après la première guerre mondiale. Il
devint, à ce titre, leader de L’ETOILE NORD AFRICAINE et fut utilisé par
Staline qui recherchait le concours d’un notable musulman jouissant des
compétences nécessaires pour convaincre les musulmans de l’Union Soviétique de
se soumettre à la Révolution Rouge.
Il connut
un médiocre succès et fut « poussé » hors de l’Union Soviétique par le pouvoir
stalinien. Il fut invité à rejoindre l’émir Arslan à
Genève, c’est-à-dire, rappelons-le, le représentant reconnu de la nahda.
Messali, en rejoignant Arslan à Genève, s’est inscrit de facto dans la mouvance de la nahda.
Originaire
de l’Ouest algérien, Messali était avant tout un
musulman convaincu. Il s’est révélé être l’héritier spirituel et activiste des premiers musulmans qui, dans l’ouest de la Berbérie, c’est-à-dire de la future Algérie, dans la région
de Tlemcen plus particulièrement, s’identifiaient aux effectifs générateurs de
ce que j’ai désigné par « l’onde de retour islamique » : cet islam de
l’ouest maghrébin qui s’était structuré à partir du VIIIème siècle aux confins
de la Mauritanie, du Mali, du sud-ouest de l’Algérie saharienne. Islam, offensif
d’est en ouest, qui au XIème et XIIème siècle connut son apogée à travers
la mouvance almoravide.
Mouvance
berbère et musulmane, mais avant tout mouvance qui se proclamait arabe.
Car cette
mouvance a fait de la langue arabe le vecteur opérationnel majeur de la
religion du Prophète dans l’ouest méditerranéen et, espérait-elle, dans le
monde entier. Les islamistes maghrébins puis les almoravides, se sont soumis,
en effet, aux prescriptions autoritaires du 3ème calife. Ils ont contribué à
faire de la langue arabe l’expression unique de la foi exprimée dans le coran.
La langue
arabe, la substance phonique de l’islam écrivent des spécialistes de
l’islam comme le professeur Henry Corbin, et d’autres encore.
Messali, auprès de Chekib Arslan et sur injonction de celui-ci, rompit les attaches plus ou moins réelles qui le reliaient au communisme. Il s’exprima dorénavant comme celui qu’il avait toujours été : un islamiste exclusif.
Pendant la guerre de 1939-1945, Chekib Arslan s’inscrivit ouvertement dans le camp d’Adolphe
Hitler. Unissant ainsi son combat à celui d’Asmine el Husseïni, mufti de Jérusalem, qui exprimait son refus
d’accepter la naissance d’un état juif en Palestine. Cette naissance avait été
envisagée, en Angleterre, comme une éventualité souhaitable à l’initiative de
Lord Balfour.
Jérusalem
devint en conséquence une cause majeure du combat mené par les islamistes.
Troisième ville sainte de l’islam après la Mecque et Médine, il était hors de
question d’accepter, pour Asmine el Husseïni de Jérusalem et pour Chekib Arslan de Genève, que Jérusalem devînt une ville
juive.
Ils
n’hésitèrent pas, dans cet esprit anti-juif exclusif, à s’intégrer au combat
d’Adolphe Hitler qu’ils rejoignirent à Berlin.
Messali, solidaire de ce combat anti-juif à un
échelon subalterne, accepta dès le début de la guerre de 1939-1945, d’accorder
son soutien aux services secrets militaires allemands. Il bénéficia personnellement
du contact d’officiers du SR germanique, comme le capitaine Reiser, parmi
d’autres. Ceux-ci l’assurèrent de subsides financiers. Messali fut arrêté et emprisonné. Son mouvement, le PPA, le Parti du Peuple Algérien,
fut dissous et interdit dès le début de la guerre de 1939-1945.
Il n’entre
pas dans le cadre de ce travail d’étudier la carrière révolutionnaire de Messali Hadj. Beaucoup d’autres l’ont fait mieux que je ne
l’ai fait. Ce que je veux souligner, cependant, c’est la certitude suivante : Chekib Arslan, pendant la guerre
de 1939-1945, à partir de Berlin, prit en mains la lutte des messalistes
d’Algérie contre la France.
Au moment
de la chute d’Adolphe Hitler, l’émir libanais fut capturé par les Français.
Il s’évada
!
Il rejoignit
sa base opérationnelle de Genève. C’était à la fin du mois d’avril 1945. La
guerre mondiale n’était pas encore officiellement terminée.
Dès son
retour à Genève, sans perdre de temps, il anima une première tentative de
soulèvement en AFN, simultanée et synchrone d’une tentative de
soulèvement à Damas. Dans ce dernier cas, sous la forme d’une attaque
palestinienne dirigée contre nos troupes.
En Algérie,
il opéra par l’intermédiaire des messalistes qui faisaient partie intégrante
d’une formation politique créée à l’initiative de Ferhat Abbas en 1943, grâce
à l’appui exclusif et décisif, de De Gaulle. Il
s’agit de l’AML de Ferhat Abbas : l’association des Amis du Manifeste de la Liberté
fondée par De Gaulle, via Ferhat Abbas, qui regroupait :
- le Parti
Communiste algérien d’Amar Ouezeguène
- le PPA de Messali
-
l’association des ouléma dirigée par Ibrahim Bachir à
cette époque
- le
Manifeste Algérien créé par Ferhat Abbas en 1942.
Le 1er mai
1945 à Alger, la guerre n’était pas encore officiellement terminée, une
manifestation particulièrement riche en incidents violents se déroula rue
d’Isly devant la caserne du XIXème Corps d’armée. Les historiens s’entêtent à
ne pas évoquer comme il le mérite, cet évènement extrêmement grave.
Le nom de Chekib Arslan fut proclamé ce
jour-là à Alger, comme celui du président d’une République Islamiste Nord-Africaine
à créer d’urgence.
L’émir
libanais, échappé des Français nous l’avons vu, avait regroupé ses
moyens d’actions et surtout de propagande. Depuis Genève, il appela au soulèvement
contre la France de tous les peuples maghrébins en soulignant qu’il ne
fallait pas laisser passer l’occasion que représentait la fin de la guerre. Il
mettait en exergue une vérité à ne pas négliger : l’essentiel des forces
combattantes françaises d’AFN, tous les hommes d’Algérie en état de se battre
étaient encore mobilisés et pour une immense majorité d’entre eux, absents
d’Algérie.
Il fut le
déclencheur lointain certes, des évènements du 8 mai 1945 qui furent un échec
pour lui, Chekib Arslan.
Sauf dans
la Petite Kabylie des Babors à Sétif tout
particulièrement et à Guelma à l’est de Constantine.
En ce qui
concerne Sétif et la Petite Kabylie deux notions permettent de comprendre la
violence des manifestations qui s’y déroulèrent.
La première
notion, c’était avant tout la terre de naissance du kabyle Ibrahim Bachir
cheik, né à Tocqueville, Ras-el-Oued, au milieu de ce territoire. Il avait
succédé à Ben Baddis à la présidence de l’association des ouléma, dès la mort de celui-ci, le 16 avril 1940.
La seconde
notion : c’était la terre où vivait Ferhat Abbas.
Pour
expliquer la révolte sanguinaire de Guelma, très éloignée de Sétif puisqu’il
s’agit d’une ville située à l’est de Constantine, il faut se souvenir de la
personnalité de Ben Baddis. Celui-ci en tant que
premier président de l’association des ouléma, avait
été interné au début de la guerre, car il avait noué des contacts avec les
services secrets militaires allemands. Il fut interné dans un camp de
concentration. Il y trouva la mort à l’occasion d’une maladie intercurrente, le
16 avril 1940.
Pour le cinquième anniversaire de sa mort, le 16 avril 1945, une cérémonie commémorative fut célébrée dans le Constantinois
On y évoqua au milieu d’une violence extrême, « l’assassinat
de Ben Baddis par les Français le 16 avril 1940 ».
Tel fut le
prétexte formulé par les manifestants. Message psalmodié, ou plutôt hurlé dans
un vacarme de youyous par une foule fanatisée, tenue en mains par les
scouts musulmans. La haine se traduisit par des cris de mort.
« Katlan n’sara » … « tuez
les chrétiens ! » tel fut le cri de guerre dominant entendu lors de cette
manifestation du 16 avril 1945.
Cette
commémoration se déroula dans l’est du département de Constantine et constitua
la base de départ de messagers pour appeler à la révolte tous les Kabyles du
Constantinois.
Obéissant à
l’appel de Chekib Arslan du
1er mai 1945, le site de Guelma répondit le 8 mai 1945, avec violence et
sauvagerie.
Il fallait
réagir de toute urgence à ce soulèvement partiel du 8 mai 1945, dans un seul
but : éviter un massacre de Français sur la totalité du territoire algérien.
Je n’ai pas
honte d’affirmer, quitte à heurter une fois de plus la sensibilité venimeuse de
celui que je considère comme un délateur et surtout un ignare mal intentionné,
IS de l’Hérault : il a fallu « terroriser la terreur » pour protéger nos
compatriotes contre un massacre de masse.
Je ne suis
pas sanguinaire, loin de là. Mais lorsque nous sommes assassinés par un ennemi
qui scande sa volonté de nous anéantir collectivement, parce que nous sommes «
n’sara » parce que nous sommes chrétiens, il est
impossible devant l’urgence de marchander la vigueur de notre défense.
Dans le but prioritaire de protéger femmes, enfants et hommes désarmés.
Après la résolution de cette attaque contre notre pays
et notre peuple, accompagnée, nous l’avons souligné, heure pour heure d’une agression
synchrone de nos troupes à Damas par des Palestiniens, l’Algérie connut une
curieuse période.
Une période
dite « de paix ».
Sur une
terre où vont se nourrir deux conjurations :
une première
conjuration contre la France accompagnée d’une seconde conjuration contre la
Croix. Conjuration conduite par des comploteurs d’Algérie, de France, et
d’ailleurs.
Un argument
alimenta, hier comme aujourd’hui encore, la volonté révolutionnaire de nos ennemis
: c’est la vigueur de notre riposte du 8 mai 1945. Riposte qui avait mis
en réalité l’AFN à l’abri d’un bain de sang. Il fut évoqué, à propos de cette
répression, un chiffre de victimes vingt fois supérieur au chiffre réel.
Vint
l’amnistie octroyée par la IVème république, née en 1946. Amnistie en faveur de
tous les condamnés, c’est-à-dire en faveur de ceux qui avaient participé aux «
évènements » du 8 mai 1945, en particulier en Kabylie et à Guelma. Qui avaient
hurlé « Katlan n’sara »,
« Tuez les Chrétiens ! ».
A propos de
cette amnistie, je vous transmets l’information suivante : elle fut l’occasion
de « résurrections multiples ». Car ils avaient été très nombreux ceux qui se
cachaient et qui avaient été déclarés morts par leur famille. Ceux-ci
réapparurent bien vivants après l’amnistie de 1946. Celle-ci les mettait à
l’abri de toutes les poursuites judiciaires.
Par
ailleurs, l’amnistie de 1946 conféra, évidemment, leur liberté d’action à des
hommes qui avaient été administrativement sanctionnés.
Les
principaux leaders rendus ainsi à une liberté politique totale, prirent
tous une initiative qu’ils ont tenu à relater eux-mêmes dans leurs écrits
respectifs.
Je fais
référence à leur prise de contact immédiat avec le président en fonction de
l’association des ouléma. Ibrahim Bachir reçut
successivement dans ces conditions, Abderrahmane Farès et Ferhat Abbas. Ces hommes, par ailleurs pratiquants très modérés de leur
culte, recherchaient le blanc-seing de ce notable religieux kabyle né à
Tocqueville, Ras-el-Oued, en plein territoire insurrectionnel.
Un blanc-seing nécessaire à leurs activités futures.
Activités ou plutôt actions qui aspiraient à rendre
nulle une disposition de la constitution de 1946 : celle qui stipulait, sans
ambiguïté, que les départements français d’Algérie faisaient partie intégrante
des territoires de la République française.
Ibrahim
Bachir s’est employé en quelque sorte à rappeler à l’ordre ces nouveaux
leaders. Ceux-ci assumèrent leur rôle respectif dans la mise à mort de la
France sud-méditerranéenne. Ils avaient éprouvé cependant la nécessité pour
l’accomplissement de leur tâche, d’un blanc-seing, nous l’avons précisé par
ailleurs, un « imprimatur verbal » pour mettre en oeuvre leur perspective révolutionnaire. El Bachir el Ibrahimi fut celui qui octroya cet imprimatur verbal, tout particulièrement à
Ferhat Abbas et à Farès nous l’avons vu, mais aussi à Messali Hadj, assigné à résidence dans la petite
ville de Revel-Chellala, à l’ouest d’Alger.
L’AML de
Ferhat Abbas avait été dissoute dès le début des évènements. Le 8 mai
1945. Ce qui appelle une précision d’importance majeure.
L’AML, l’association
des Amis du Manifeste de la Liberté, n’était en réalité qu’une fédération
de partis politiques, structurée dans un but opérationnel anti-français. Mise
en place officiellement en 1943.
A la
sollicitation de Ferhat Abbas.
De Gaulle,
permettez-moi de le rappeler, donna son accord pour la naissance officielle de
ce mouvement. De Gaulle prit ainsi la responsabilité historique d’officialiser
les statuts de l’AML.
Malgré l’opposition
du général Giraud.
Dans cette
attitude, De Gaulle ne faisait que se soumettre aux exigences de Robert Murphy,
le représentant personnel de Roosevelt à Alger depuis décembre 1940.
Cette association, l’AML, fut dissoute bien évidemment au moment des émeutes sanguinaires du 8 mai 1945. Il n’était pas envisageable, même pour la IVème république, qu’un mouvement similaire pût voir le jour en 1946, après l’amnistie.
Prenons soin de ne pas négliger les précisions qui vont
suivre.
Le premier
constituant de ce mouvement, l’AML, nous l’avons précisé, était le Parti
Communiste Algérien, le PCA.
Or,
celui-ci, non seulement s’opposa au déclenchement des émeutes du 8 mai 1945
contre la France et le peuple français, mais aussi et surtout, appela à une
répression sévère et sans pitié.
Amar Ouezeguène et Maurice Thorez, exigèrent, par écrit, la
rigueur ultime de la République contre les émeutiers qu’ils ont qualifiés d’hitlériens.
Ce qui correspondait,
mais qui le savait, à une identification fondamentale et irréfutable de l’évènement
du 8 mai 1945.
Car celui
qui avait inspiré et déclenché cette tentative de massacre de Français, c’était
l’ancien complice d’Adolphe Hitler, l’émir libanais Chekib Arslanqui, libéré par les Français après sa
capture en avril 1945, lors de l’effondrement allemand, avait pu rejoindre
Genève et à partir de cette ville, déclencher une insurrection anti-française,
qu’il espérait africaine et libano-syrienne.
Cette
décision de soulèvement nord-africain et proche-oriental fut un échec et ne
connut qu’un succès partiel, nous l’avons vu, à Sétif, en Petite Kabylie d’une
part, et à Guelma, à l’est de Constantine, d’autre part.
La première
de ces deux zones était sous l’influence directe du cheik des
ouléma, Ibrahim Bachir. Quant à Guelma, à l’est de Constantine, elle
était tenue en main par les anciens fidèles de Ben Baddis,
le premier président de l’association des ouléma.
L’affirmation
publique et surtout écrite d’Amar Ouezeguène et de
Maurice Thorez accusant les émeutiers du 8 mai 1945 d’avoir été inspirés par
l’hitlérisme, identifiait donc la nature réelle de la conjuration
opérationnelle dirigée contre la France.
C’est pour
cela qu’elle mérite d’être soulignée.
Le deuxième
constituant de l’AML : c’était l’association des ouléma fondée, je le rappelle,
au mois de mai 1931. Normalement, elle représentait l’âme religieuse de la
conjuration qui s’était exprimée au sein de cette association, l’AML. « Ma religion
c’est l’islam, ma langue c’est l’arabe, ma patrie c’est l’Algérie » tel
s’exprimait le fondamentaliste Ben Baddis.
Il
conférait à l’Algérie une définition religieuse et révolutionnaire exclusive.
En même temps, il l’incluait dans une mouvance conquérante universelle, l’arabo-islamisme fondamentaliste.
Ben Baddis, un Berbère,
exigeait à outrance l’usage exclusif de la langue arabe. Pour lui, « la réciprocité
opérationnelle entre les textes et les récitants », « la psalmodie qui cautionne
que l’on reste soi et qui symbolise l’universel » étaient exprimées par le
moyen de la langue arabe littérale, « substance phonique de l’islam ». Sa
volonté de combattre la France explique que le président Ben Baddis ait prêté une oreille complaisante aux services
secrets allemands d’autant plus que son hostilité contre la France était
majorée de sa volonté de combattre les juifs.
Malgré tout
ce capital d’antécédents, la IVème république naissante en 1946 ne sanctionna
pas l’association des ouléma et son nouveau président Ibrahim Bachir.
Celui-ci put non seulement poursuivre la mise en place de l’arrière fond
ethnico-religieux de la future guerre d’Algérie, mais il put organiser de
fructueux contacts avec différents leaders de l’anti-France.
Le
troisième constituant de l’AML s’illustrait à travers le « Manifeste Algérien
de la Liberté » créé par Ferhat Abbas après le débarquement américain en AFN du
8 novembre 1942.
C’est
autour de ce manifeste que s’était structurée l’AML en 1943.
Il
s’agit-là du seul élément qui mérite d’être rappelé.
Ferhat
Abbas n’éprouva aucune difficulté en 1946 à faire renaître ce Manifeste
Algérien auquel la République française semblait attribuer une importance
dérisoire. Cette nouvelle association s’intitula l’UDMA, Union Du Manifeste Algérien.
En 1946 elle fut présidée par Ferhat Abbas lui-même, en collaboration avec mon
confrère algérien, le docteur Ahmed Francis, vice-président de l’UDMA.
Le
quatrième constituant de l’AML dissoute après le 8 mai 1945 c’était le PPA : le
Parti du Peuple Algérien. Il s’agissait en réalité d’une deuxième dissolution
car le PPA avait connu cette mésaventure au début de la guerre, en 1939.
Quand il
fut établi par le SR français que Messali avait
accepté des contacts avec des officiers du SR militaire allemand.
C’est une
notion établie, avec photos et documents à l’appui. Un de ces officiers était
le capitaine Reiser, bailleur de fonds de Messali,
dès le début de la guerre de 1939-1945. Le PPA fut dissous. Messali fut logiquement incarcéré.
Plus tard,
le 25 janvier 1941, une révolte de spahis à Maison-Carrée provoqua l’assassinat
de 10 civils français, de 10 sous-officiers français et d’un capitaine
français. Il fallut faire donner un escadron du Vème Chasseurs d’Afrique pour
mâter cette rébellion. Tous les leaders furent fusillés.
Messali n’était intervenu
en rien dans la genèse de cette révolte sanguinaire de Maison-Carrée. Mais les
émeutiers avaient hurlé son nom lorsqu’ils déclenchèrent leurs assassinats, et
lorsqu’ils furent sur le point de massacrer 200 civils français réfugiés dans
un cinéma.
Messali avait été condamné à 18 ans de travaux
forcés au mois de mars 1941 par le tribunal militaire français de la rue
Cavaignac à Alger. Il fut libéré par le général Giraud sur injonction courtoise
mais impérative de Robert Murphy que nous connaissons comme le représentant
personnel de Roosevelt à Alger depuis le mois de décembre 1940. L’élargissement
de Messali intervint au début de l’année 1943. Le
PPA, Parti du Peuple Algérien, fut dès lors autorisé à réapparaître.
Il fut
incorporé à l’AML créée cette année-là, par la volonté conjointe de Ferhat
Abbas et de De Gaulle. Malgré l’opposition du général
Giraud qui ne fut soutenu par personne. En particulier par aucun officier
général ou supérieur de l’armée française qui était en train de renaître.
Le PPA
connut sa dernière dissolution, après le 8 mai 1945.
Dans la
suite de sa carrière, Messali connut tout le temps
une liberté surveillée, ou plutôt contrôlée.
Il était
tenu en mains en effet, par la police et les services de renseignement
français. Ceux-ci prétendaient l’utiliser à leur discrétion en exhibant contre
lui une menace redoutable : accuser Messali de
collaboration avec l’ennemi allemand et le renvoyer, éventuellement, devant une
cour de justice.
Messali ne jouissait donc d’aucune liberté
d’action. Tenu en mains. Ficelé par la police et les services français. Depuis
1945.
Il n’était
intervenu en rien, soulignons-le, dans l’insurrection de Maison Carré de 1941
et dans l’insurrection du 8 mai 1945. On ne trouva donc aucune raison de
refuser la naissance du MTLD[i. Ce fut en 1946. Le siège du MTLD se situait
place de Chartres, à Alger. Le MTLD assurait ainsi la succession théorique du
PPA. Sous contrôle français puisque Messali était
totalement contrôlé par la police française.
A partir du MTLD, deux notions vont conférer à la
guerre d’Algérie déjà mise en route, un rayonnement nouveau. Un enrichissement
de l’identité doctrinale et politique de cette guerre sur lequel les historiens
de la guerre d’Algérie, ne sont pas prolixes.
C’est un
chapitre majeur de notre histoire qu’il m’est arrivé d’évoquer à mille
reprises.
Je vais
rappeler sommairement la nature de cet enrichissement dans le chapitre qui suit
: un chapitre qui traite :
- de l’OS,
Organisation Secrète,
- du MNA,
Mouvement National Algérien.
Ce qu’il
faut se garder d’oublier c’est la réalité suivante : au sein du MTLD siégeaient
de véritables révolutionnaires qui aspiraient, sans équivoque, à déclencher une
guerre contre la France.
Ces mêmes
hommes étaient parfaitement conscients, par ailleurs, que Messali n’était pas libre. Ils avaient néanmoins enregistré qu’il avait acquis la
notoriété d’un symbole presque mystique : celui du combat contre la France.
Ils prirent
la décision de se regrouper au sein d’une organisation clandestine. Une
organisation clandestine qui avait la particularité d’être structurée à l’intérieur d’une organisation légale.
Car le MTLD
jouissait de statuts qui avaient été agréés par la Préfecture d’Alger.
Cette
nouvelle organisation clandestine, appelée Organisation Secrète, fut élaborée à
l’intérieur du MTLD certes, mais regroupa quelques noms parmi les plus célèbres
de la guerre d’Algérie :
Krim Belkacem, Ait
Ahmed, Mohamed Khider, Boudiaf, Ben Kheda… Lahouel, Kiouane, ces deux derniers s’identifiant à des
collaborateurs directs du maire d’Alger, Jacques Chevallier. (En 1954 celui-ci
fut nommé secrétaire d’état à la défense nationale et plus tard, ministre de la
guerre).
Ils
assumèrent un rôle fondamental dans le déroulement de la guerre déclenchée
contre la France en Algérie.
L’OS, dès
sa constitution en 1947, soit 7 ans avant le début officiel de la guerre
d’Algérie, prit une initiative d’importance majeure.
Elle demanda
et obtint l’appui de la Ligue Arabe.
A partir de cette information, il s’agit d’être très attentif.
La ligue arabe fut créée en 1945, quelques semaines
avant la fin européenne de la guerre mondiale de 1939-1945. Elle fut créée en
Egypte.
C’est-à-dire,
à cette époque, sur le territoire d’implantation des bases-arrières de la 8ème
Armée britannique.
La ligue
arabe ne pouvait se passer de l’accord certes, mais surtout de l’appui des
services secrets britanniques. De la nation anglaise.
Donc, en
1945, l’Angleterre soutient la ligue arabe.
On peut préciser
qu’à cette époque, la ligue arabe c’est la chose de l’Angleterre.
La ligue
arabe, sans tarder, accorda son soutien à l’OS algérienne dès 1947.
C’est-à-dire à la structure révolutionnaire majeure, réelle et clandestine du
MTLD.
L’OS
c’était le noyau du futur FLN.
Quand on
étudie cette alliance opérationnelle, il faut se garder de faire l’impasse sur
une notion fondamentale. Lorsque la ligue arabe fut créée en 1945, en
regroupant l’Egypte, la Palestine, la Jordanie, l’Irak et l’Arabie, c’était
dans quel but ?
Ou plus
précisément, quel était le but des Britanniques ?
C’était
celui d’appuyer officiellement et ouvertement le monde arabe dans une lutte,
dont la finalité exclusive était d’interdire la naissance d’un état d’Israël.
La
proclamation de Lord Balfour à la Chambre des Communes, n’avait pas résisté à
l’influence du dieu Pétrole. L’Irak, devenu indépendant grâce aux
Anglais, détenait dans ses sous-sols une énorme richesse pétrolière. Les
Anglais voulaient l’exploiter. Il leur fallait, pour retirer un maximum de
profits de cette ressource d’hydrocarbure, construire un oléoduc d’une part et
jouir d’un port d’embarquement du pétrole pour l’Angleterre d’autre part.
Ce port
c’était Haïfa. En territoire palestinien.
« Vous voulez
Haïfa pour jouir du pétrole que nous vous vendons. Nous, nous refusons que Jérusalem,
3ème ville sainte de l’islam, devienne une ville juive ». Pour
satisfaire à cette exigence arabe les Anglais entrèrent en conflit avec
les combattants de la future république d’Israël.
Ce qui
revient à dire que lorsque l’OS, l’Organisation Secrète, qui regroupait les
fondamentaux de la révolution algérienne bénéficia de l’appui de la ligue
arabe, elle s’inscrivit ouvertement par cette décision, dans le combat
anti-juif.
C’est une
notion qu’il faut retenir.
Il ne faut pas oublier de la rappeler pour l’information de ceux qui veulent à tout prix, contre la plus élémentaire des logiques, voir dans les défenseurs de l’Algérie française, des hommes animés avant tout d’une motivation anti-juive.
Accusation dénuée de tout fondement bien évidemment et
surtout accusation de recours formulée par ceux qui sont obligés de
constater néanmoins, que la mort de la France sud-méditerranéenne en Algérie,
mise en oeuvre par De Gaulle, conféra tout son
mordant actuel à l’impact de l’arabo-islamisme fondamentaliste à l’échelon
universel.
Nous venons
de rappeler le rôle de la ligue arabe dans la définition historique, politique
et confessionnelle de la guerre d’Algérie.
Cette ligue a
connu, par la suite, d’autres évolutions.
L’une des
plus importantes remonte à l’année 1970.
C’est
l’année où fut installée à Paris une Chambre de Commerce franco-arabe, présidée
par M. Hervé de Charrette. La zone où allait s’exercer la compétence de cette
chambre, fut définie par la France et les 22 pays membres de la Ligue des Etats
Arabes.
C’était
l’amorce de nouvelles structurations bancaires et financières dont le but se
proposait avant tout de rendre les compétences de nos financiers compatibles
avec la charria. Il fallait faire accéder les techniciens de la finance
française, à un savoir-faire « islamiquement »
compatible, répétons-le, avec les nouvelles exigences consécutives à une
implantation très appréciable de l’argent arabe en France.
Le tout, en accord avec quelques associations mondiales internationales qui prétendaient diriger le monde, à cette époque, uniquement par le relai du jeu bancaire. Qu’il s’agisse de « le Siècle » ou de la « French American Foundation (FAF) » en relation avec le célèbre groupe Bidelberg et les structures décisionnaires plus ou moins occultes du capitalisme financier international. C’était vrai il y a 46 ans ! Aujourd’hui : j’avoue ne pas être informé.
Le MTLD, comme l’UDMA, connut au lendemain de la
Toussaint Rouge, le 1er novembre 1954, les inconvénients d’une dissolution. Messali n’éprouva aucune difficulté à donner vie à son
mouvement pour la troisième fois : sous l’appellation du MNA, le Mouvement
National Algérien.
Ce MNA très
rapidement et officiellement interdit, donc clandestin, connut cependant une
période d’activité opérationnelle dirigée clandestinement, ou plutôt mise en oeuvre cette fois, par les services secrets militaires
français.
Le MNA se
soumit d’autant plus qu’il était dans l’obligation de se défendre contre le FLN
qui exigeait en permanence l’unité d’action.
Le FLN
exécuta, animé de ce déterminisme unitaire, un nombre important de messalistes.
Ce style de
conflit fut à l’origine de règlements de compte FLN-MNA qui opportunément ont servi de camouflage juridique et politique à des opérations déclenchées
par des contre-terroristes français décidés à combattre clandestinement le FLN,
dès 1955.
Ce MNA,
soutien indirect ou plutôt mercenaire du contre-terrorisme patriote français,
connut un bouleversement de son utilisation après la prise du pouvoir par De
Gaulle, en 1958. Il devint alors un appareil clandestin au service de ceux qui,
sous le prétexte allégué et surtout mensonger de défendre la « coopération » en
Algérie, se mettaient au service exclusif de De Gaulle.
Ils ne
poursuivaient qu’un but : le pourrissement de la thèse « Algérie française ».
Plus tard,
en 1962, ce MNA clandestin devint officiellement le F.A.A.D., le Front Algérien
d’Action Démocratique qui, théoriquement et légalement, prétendait
structurer une force d’opposition anti-FLN, dans
l’Algérie indépendante.
Mais qui en
toute et simple vérité, était une création des services spéciaux français,
dépendant de l’Hôtel Matignon, c’est-à-dire théoriquement des services du
premier ministre Michel Debré.
En réalité,
ces services exerçaient leur activité par le relais de la Sécurité Militaire
Française en Algérie. Le colonel qui la commandait était entièrement soumis aux
ordres de Fouchet et de De Gaulle. Il avait
neutralisé tous les autres services secrets français qui ne jouaient plus aucun
rôle.
Cette nouvelle structure mise en action par les services secrets de Matignon, prétendait devenir l’instrument d’une future et mensongère opposition au FLN dans l’Algérie nouvelle qui allait prendre la succession du cadavre de la France sud-méditerranéenne.
Le F.A.A.D., en tant que structure gaulliste, en tant
que bluff gaulliste, obtint néanmoins un brillant succès : il provoqua
l’arrestation du général Salan, à la suite d’initiatives criminelles d’Achard
et de Ferrandi, que nous connaissons déjà.
Jean-Claude
PEREZ
Fait à
Nice,
Le 17 mars 2016
[i] MTLD : Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques.
En prévision
: le chapitre X de ce cycle d’études, intitulé «DOUBLE FAUX EXIL DES JUIFS
D’ALGERIE», vous sera proposé dans la première quinzaine d'avril.
N’hésitez-pas à consulter le site du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes et tout particulièrement,
la classification et études de Raphaël PASTOR et Hervé CUESTA.
L’assassinat
de l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012
Un des livres du cinquantenaire, à lire et à
faire lire.
Vérités
tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie
Stratégies
et tactiques, 2006 ; 2e Edition
Cet
ouvrage a été d’un grand recours dans la rédaction de cette étude
L’islamisme
dans la guerre d’Algérie
Logique de
la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
Le sang
d’Algérie
Histoire
d’une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
Debout dans
ma mémoire
Tourments et
tribulations d’un réprouvé de l’Algérie française, 2006 ; 2e édition
Attaques et
Contre-attaques
Vérités
tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II, 2008
Editions Dualpha
Boite 37
16 bis rue d’Odessa
75014 PARIS
Tel. : 09 52 95 13 34 -
Fax : 09 57 95 13 34
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Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ : - la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ; - la
seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur
BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur
le site www.jean-claude-argenti-sauvain.com.
Mis en
page le 16/03/2016 par RP |