Un nouveau cycle d’études : chapitre 16

LE CYCLE DE L’ADIEU
CHAPITRE XVI
FONDEMENT CAPITALISTE ET ANTICHRETIEN EXCLUSIF
DE L'ASSASSINAT DE L'ALGERIE FRANCAISE

LE TRAQUENARD DE LA LOI DU 4 FEVRIER 1919

A LA MEMOIRE DE NOS VICTIMES DU 14 JUILLET 2016 A NICE

 

 

                       Quel est le véritable but de ce travail ? Quel éclaircissement suis-je en mesure d’apporter dans ma prétention, obsessionnelle peut-être, d’identifier les responsables historiques de l’assassinat de l’Algérie française ?
En réalité, j’ai l’impression de « tourner en rond », car cette première interrogation en génère d’autres.
Celle-ci en tout premier lieu :
« Par quelle aberration intellectuelle des hommes politiques, hauts responsables du destin de la France, ont pu envisager que la séparation de notre patrie, la France, d’un immense territoire, l’Algérie, située à 800 kilomètres de Marseille seulement, allait s’accomplir sans conséquences gravissimes sur le destin de la nation française ? »

            Parmi ces conséquences gravissimes, le matin du 15 juillet 2016, à l’instar de l’immense majorité de nos compatriotes, je fus à la fois écrasé de douleur et fou de rage lorsque j’appris le drame qui avait frappé Nice le 14 juillet au soir.
Qui a frappé Nice dans la chair de nos enfants de la patrie et des enfants de patries voisines, venus dans notre belle ville méditerranéenne pour y célébrer la fête nationale.
Ce drame horrible confère toute sa vigueur à une interrogation perpétuelle :
« De quel prix allons-nous payer pendant longtemps encore, la défaite consentie à Evian en mars 1962, par un gouvernement et un président français « collabo » de l’ennemi agresseur déclaré de la France ? »
Ennemi que notre armée avait vaincu !

            Surgissent deux interrogations mises à l’ordre du jour par le drame niçois du 14 juillet 2016 :
la première :
            « à quoi s’identifie ce que l’on décida d’anéantir à Evian en mars 1962 ? »
la seconde :
            « comment interpréter que cet accomplissement géopolitique majeur, l’abandon d’Evian, ait été confié par De Gaulle à la signature d’authentiques sous-ordres de la Vème République ? »

 

PREMIER CHAPITRE

       Ce que l’on s’est efforcé de détruire hier, par la mort de l’Algérie française, ne s’identifie à rien d’autre qu’à un processus d’anéantissement déclenché aujourd’hui en France, en Europe et à l’échelle du monde entier. Le massacre de Nice du 14 juillet 2016 illustre avec une tragédie accomplie une phase actuelle de la guerre déclenchée depuis longtemps pour la domination finale du monde.
Une guerre dirigée contre une entité géopolitique à qui nos ennemis d’hier et leurs successeurs d’aujourd’hui, refusent le droit de vivre : l’Occident.
C’est-à-dire une réalité territoriale et historique, qui, seule, offre aux chrétiens une possibilité de vivre en liberté.
Nous voulons dire : de vivre libres en tant que chrétiens.

       Il est encore temps, mais surtout nécessaire, de ne plus taire la véritable identité de l’intervenant planificateur, ou plutôt décisionnaire, de l’assassinat historique de la France sud-méditerranéenne.
Et surtout, de renvoyer dans les ergastules de l’imaginaire les motivations alléguées d’inspiration marxiste, socialiste, ou plus généralement, « socio-révolutionnaire ».
Motivations qui prétendent encore inscrire la guerre d’Algérie dans le cadre illusoire d’une guerre de libération.
Motivations qui prétendent faire de la guerre d’Algérie un conflit opposant un peuple opprimé à une collectivité d’oppresseurs.

Cette guerre fut, cependant et sans aucun doute, une guerre de libération.

Une Libération de quoi ?
Une libération de l’argent.

Une libération de capitaux que l’on prétendait investir dans d’autres secteurs jugés plus rentables. « Secteurs moins conventionnés, moins routiniers » ont-ils écrit. Dans la perspective constante et dominante, pour ne pas dire exclusive, d’augmenter la valeur ajoutée des capitaux disponibles. Car pour ces décideurs, l’identité des nations s’est trouvée réduite depuis longtemps à l’identité exclusive « de secteurs économiques ».

       Ce fut une guerre stratégiquement capitaliste, mise en œuvre par les tenants du capitalisme financier qui ne poursuivaient qu’un but :
« se délester » du débouché algérien.
Délester la puissance financière internationale de la charge économique jugée très lourde que pouvait exiger la conduite du peuple algérien vers la modernité. Car d’après les planificateurs racistes de la dite « décolonisation », le peuple algérien ne méritait pas qu’on lui ouvrît le chemin de la modernité.
« Peuple algérien », a prétendu De Gaulle dans cet esprit, lors du discours du 16 septembre 1959 « dont le destin est d’être miséreux ».
Il précisa plus tard, dans les premiers jours du mois d’avril 1962, que la France n’avait « aucun intérêt à porter à bout de bras un peuple qui n’offrirait rien en échange », a-t-il affirmé en substance.
De Gaulle prétendait ne poursuivre qu’un but dont la formulation officielle pouvait s’exprimer ainsi : « dans l’intérêt supérieur de la France et du peuple français, il fallait se débarrasser de la charge économique et sociale du peuple algérien ».

       Aujourd’hui, la situation de notre patrie est suffisamment limpide pour évaluer le fiasco politico-économique, valorisé tragiquement par l’horreur des attentats terroristes, qui sanctionnent de nos jours l’abandon planifié de l’Algérie française par De Gaulle et ses inspirateurs, pour ne pas dire ses maîtres, du capitalisme financier.
De Gaulle se révèle avoir accédé au rang de générateur dominant, et surtout décisif, de la désespérante passivité actuelle exhibée par une fraction non négligeable de peuples européens. Ceux-ci acceptent une Europe dépourvue de convictions. Une Europe dont les habitants eux-mêmes, n’arrivent pas à enregistrer le potentiel évolutif qu’elle pourrait signifier, si les Européens se décidaient à voir en elle ce qu’elle est vraiment : un foyer possible et surtout majeur de rayonnement occidental.
La Méditerranée, grâce à l’Algérie française, aurait dû évoluer sous l’impulsion d’un enthousiasme européen, vers le destin d’une région providentielle de l’Europe. Elle aurait dû évoluer vers le rayonnement d’un véritable pays.
Aujourd’hui, elle risque de s’illustrer comme une frontière qu’essaient de franchir dans sa partie orientale et centrale pour le moment, des populations abandonnées à la dictature meurtrière et esclavagiste du djihad islamiste.
Peuples dont nous ne savons que faire sur nos territoires, parce que, depuis l’abandon de l’Algérie française, nous ne sommes plus en mesure d’assurer leur subsistance.
Et de contrôler, pour les détruire, ceux qui nous infiltrent pour nous soumettre et nous massacrer par épisodes.

       Les responsables de cet abandon seraient capables de paraître surpris, si on les accusait du crime d’avoir conduit l’Europe dans un traquenard : celui de connaître aujourd’hui une situation de continent assiégé.
Assiégé par une mouvance conquérante qui dispose d’une arme absolue : le temps.
Le temps généreusement octroyé à ceux dont la mission est de provoquer un morcellement, « une véritable embryotomie[i,» de l’Europe, à peine naissante.
Le temps d’apporter leur concours, volontaire ou non, au processus invasif chronique à la fois meurtrier et sournois dont nous sommes devenus l’objet de la part du « djihad islamiste ».

       « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque », avait prédit Ben M’Hidi en 1957.

 

DEUXIEME CHAPITRE

       Durant cette année 2016, fut particulièrement évoqué le 100ème anniversaire de la bataille de Verdun. Des centaines de milliers d’hommes d’Occident, furent massacrés par la volonté des « Polpots «  de l’époque, au cours d’une guerre déclenchée et entretenue par ceux qui espéraient en finir à tout prix avec les monarchies européennes et surtout, avec les empires russe et austro-hongrois.
On avait oublié que le peuple européen avait été appelé à naître lors du pacte de Reims, sinon à la fin du Vème siècle, tout au moins au début du VIème siècle.
Pacte établi spirituellement entre les Mérovingiens d’une part et le Saint-Esprit d’autre part. Grâce à un maître d’œuvre de génie, l’évêque Rémi.
Comme le rappelle mon fidèle camarade, Philippe Lamarque, ce jour du 25 décembre d’une année comprise entre 496 et 506, Rémi donna le baptême à Clovis et à 3.000 guerriers francs.
Il les arracha par cet accomplissement, à l’arianisme qu’ils s’apprêtaient à intégrer.
Par cet octroi solennel du baptême, Rémi accomplit une mission :
« un transfert spirituel et historique en même temps, de la royauté davidique au bénéfice d’un peuple vigoureux et structuré qui accepta dès lors, d’affronter un combat ».
Un combat pour maintenir la Gaule dans la spiritualité définie ou plutôt générée par le catholicisme apostolique et romain.
Par ce baptême fut effectivement attribuée à la Gaule une mission décisive : garantir dans l’avenir de cette terre, la pérennité d’une victoire remportée un siècle plus tôt par Saint-Hilaire de Poitiers contre l’arianisme. C’est de cette victoire de Saint-Hilaire qu’est née véritablement la France. Parce que l’Eglise romaine avait besoin de la Gaule victorieuse sur l’arianisme pour survivre.
L’arianisme, rappelons-le, définit une thèse unitaire et hérétique, ennemie du christianisme romain. Il rejetait et rejette toujours le dogme de la Sainte-Trinité, fondement du catholicisme apostolique et romain.
Jusqu’au VIIIème siècle, la Gaule résista avec efficacité contre l’arianisme.

       Cependant le rôle avilissant d’une fraction de la papauté médiévale d’une part, et les drames provoqués par des luttes intestines au sein des clans successoraux mérovingiens d’autre part, ont failli déstabiliser et détruire ce qui était devenu le ciment de la nouvelle nation. De la nation française qui était en train de naître, grâce à la victoire de Saint-Hilaire contre l’arianisme, soulignons-le volontairement une fois de plus.
Ce ciment c’était le catholicisme romain qui impliquait avant tout une totale adhésion au dogme de la Sainte-Trinité. Adhésion qui, au Moyen-âge, exigeait une nécessité de guerre contre ceux qui s’opposaient au culte trinitaire.

       Le Sud de la Gaule, l’Austrasie, était fragilisé par un voisinage dangereux. Parce que celui-ci était générateur d’une contagion.
De l’autre côté des Pyrénées, en effet, une évolution contraire s’était révélée dominante depuis des siècles en Ibérie. Le christianisme y était menacé d’asphyxie par les Goths ariens qui détenaient alors le pouvoir.
Nous savons que c’est une princesse franque, Ingonthe, arrière-petite fille de Clotilde seconde épouse de Clovis, qui sauva la Croix en Ibérie.
Cette princesse franque, réussit à convertir son époux Herménégild, le duc de Tolède, au catholicisme romain.
Il s’agissait du prince héritier du royaume goth d’Ibérie. Le roi Léovigild, le fit assassiner pour le châtier d’avoir renié la foi arienne à laquelle lui, en tant que roi d’Ibérie, prétendait rester fidèle.

       Plus tard, sous l’influence de sa belle-sœur, la veuve Ingonthe, Récarède, frère cadet d’Herménégild et nouveau roi d’Ibérie, renia l’arianisme. Il se convertit à son tour solennellement au catholicisme trinitaire, alors qu’il ceignait la couronne royale lors du Concile de Tolède.
Nous sommes en 589.
Cependant, malgré le baptême de Récarède et de l’ensemble de sa cour tolédane, l’aristocratie gothe ibérique persista dans sa volonté de rester arienne dans une forte proportion.
Avec une observance coutumière et parfaitement légale de la polygamie, en particulier.

       Lorsque le message du prophète Mohamed, véhiculé par des négociants et des voyageurs et non pas par des conquérants, parvint en péninsule ibérique, les ariens espagnols n’hésitèrent pas, à l’instar de leurs coreligionnaires iraniens, syriaques et maghrébins, à découvrir, fort opportunément, dans le message révélé au razoul par l’archange Gabriel, une confirmation divine de leur foi.
Car le Prophète proposait « un style de vie » qu’eux-mêmes, les ariens, avaient mis en œuvre depuis des siècles.

« Un style de vie » qui cette fois, était commandé ou plutôt confirmé par Dieu au Prophète, par l’intermédiaire de Jibril, l’archange Gabriel. Ils adhérèrent tout logiquement et en masse à l’islam.

       L’Espagne, comme d’ailleurs le Maghreb et d’autres territoires orientaux, ne fut jamais conquise militairement par des envahisseurs venus d’Arabie. L’Espagne fut, en grande partie conquise, occupée et administrée par des musulmans d’origine endogène. C’est-à-dire des Goths ariens qui se déclarèrent « Arabes » au moment même où ils adhérèrent à l’islam.
« Los agarenos invasores »[2,étaient d’origine indigène en Ibérie et au Maghreb.
Ils étaient enrichis de cette nouvelle religion que représentait la foi musulmane tout récemment révélée par Dieu au Prophète. Tous, ibériques, nord-africains et orientaux, obéirent avec une forte conviction, à une exigence immédiate et fondamentale du IIIème calife Otman :
celui-ci, avant d’être assassiné par les siens, avait rendu obligatoire l’usage exclusif de la langue arabe littérale lors de l’observance rituelle et quotidienne du message transmis au Prophète de la Mecque et de Médine.
Au cours de cette adhésion totale à l’islam, tous adoptèrent, quelle que fût leur origine, des patronymes et des prénoms arabes.

       En 711, survînt la confrontation décisive : la bataille de Guadalète.
Le roi Rodéric, ou Rodrigo, le dernier régnant catholique romain, fut vaincu par Tarik, duc de Tanger, un haut dignitaire arien ibérique, déjà converti à l’islam… peut-être….
Avec le Goth Tarik, s’est simultanément convertie à l’islam la cavalerie gothe, instrument majeur de la conquête endogène de l’Espagne, par les musulmans espagnols.
« Los agarenos invasores »

 

TROISIEME CHAPITRE

       Cette défaite chrétienne de 711 à Guadalète connut une récidive lointaine et majeure, lorsque notre patrie, la France, fut condamnée à en subir une équivalente à travers la volonté exprimée par la signature des sous-ordres de De Gaulle, à Evian, en 1962.
De Gaulle, par cette décision qui fut la sienne, n’a fait que rester fidèle aux engagements qu’il avait pris en 1943 en faveur de Ferhat Abbas sous l’influence du général Catroux.
Nous vivons actuellement en France et en Europe, voire un peu partout dans le monde, sous la pression invasive d’un exhibitionnisme communautaire, en réalité révolutionnaire, islamiste et terroriste. Celui-ci, en France, projette de porter atteinte à la loi du 9 décembre 1905 : « la loi de séparation des églises et de l’Etat ».
Dans une perspective évidente : nous soumettre, à moyen terme, par le moyen d’un processus législatif, espéré favorable, à un rejet de la laïcité telle que nous la pratiquons encore en France.
Nous respectons l’islam.
Nous respectons toutes les expressions de la foi en Dieu dans la mesure où ces dernières respectent nos institutions. Celles qui sont mises en place par le peuple souverain.
Nous les respectons tant que le peuple reste véritablement souverain : c’est-à-dire non soumis, par la force ou par la ruse, à la volonté d’une idéologie exclusivement et rigoureusement orientée dans le sens de l’antichristianisme opérationnel.
La loi davidique qui fut solennellement transmise à Clovis et aux 3000 guerriers francs lors du baptême de Reims par l’évêque Rémi, définit un esprit qui doit nous inspirer aujourd’hui encore.
Nous ne sommes pas dans l’obligation de nous soumettre complaisamment aux conséquences désastreuses de la défaite gaulliste de 1962.
Ce n’est pas notre défaite.
Il s’agit d’une défaite assumée par De Gaulle, en application de son orientation politique et économique imposée par le capitalisme financier. On peut affirmer que la France fut, historiquement et provisoirement, vaincue en Algérie par De Gaulle lui-même en mars 1962. Puisque De Gaulle ne fit que se rallier, politiquement et militairement, au plan stratégique mis en œuvre par les décideurs du délestage économique du débouché algérien.

       Quel fut le point de départ, sinon du déclenchement du moins de la mise en route, du processus d’abandon de la terre française d’Algérie ?

Tout remonte en réalité, au 4 février 1919.
11 semaines après l’armistice du 11 novembre 1918, avant la signature du traité de Versailles, sont publiés en France et en Algérie, les décrets d’application d’une loi.
Une loi qui, en théorie, offre la citoyenneté française aux sujets français musulmans d’Algérie, à la condition qu’ils adhèrent au code civil français.
Cette loi, semble redonner vie au Senatus Consulte de Napoléon III promulgué le 14 juillet 1865. Elle le complète, en théorie. Elle le vitalise, elle l’actualise.
« En théorie », insistons sur cette réserve.
Le Senatus Consulte de 1865, nous le savons, avait défini le processus exigible pour une accession des musulmans et des juifs d’Algérie à la citoyenneté française. La condition sine qua non s’exprimait à travers une renonciation à leur statut personnel.
C’est-à-dire qu’il leur était prescrit, nous estimons utile de le souligner encore, de se soumettre au Code Napoléon, au Code civil, comme tous les autres citoyens français.
C’était, de toute évidence, ce qu’il fallait imposer aux musulmans d’Algérie, comme un préalable légal et indispensable.
La citoyenneté ne pouvait être concédée que par le biais d’une sécularisation des Musulmans d’Algérie, dans le vécu quotidien de leur foi.
Il ne nous paraît pas inutile de préciser si possible, ou de rappeler tout au moins, le sens global de trois substantifs.
           
Le Sécularisme
Il reconnaît la nature fondamentale, prioritaire voire exclusive, des valeurs supérieures découvertes par l’homme dans le cours d’une vie. Mais il refuse de les soumettre à Dieu dont l’existence est niée par les sécularistes.
Ces valeurs supérieures de la vie, découvertes par le génie de l’homme, le sécularisme en fait une « fin en soi ».
 Il les absolutise.

La Sécularité
Elle reconnaît, elle aussi, la réalité des valeurs supérieures de la vie.
Mais elle ne les absolutise pas.
Elle les soumet à Dieu ou plutôt elle les intègre et les subordonne à la perfection divine.

La Sécularisation
Cette dernière définit l’ensemble des attitudes et des comportements tactiques, en réalité, des comportements religieux en cette occurrence, qui permettent d’accéder à une convivialité durable entre les croyants eux-mêmes et les non-croyants.
En dernière analyse, la sécularisation contemporaine qu’il faut banaliser correspond à un concordat qui confère aux croyants et aux musulmans en particulier, le moyen de vivre librement leur foi, dans le cadre de nos institutions et législations qui elles-mêmes expriment la volonté du peuple souverain.
La sécularisation exige désormais une « définition réactualisée ».  Car elle semble se révéler détentrice de deux sens possibles générés par l’imprévu des évolutions électorales.

Dans un premier sens :
elle peut exprimer un concordat établi entre une société laïque institutionnelle et dominante d’une part, et une religion d’autre part, qui ambitionne la liberté de s’exprimer au sein de cette société laïque.

Dans un sens différent :
elle pourrait exprimer un concordat entre une religion d’état dominante, voire dictatoriale dans la vie d’une nation, et une société laïque qui aspirerait à rester libre de s’affirmer, en tant que laïque, au sein de cette même nation.

On se rend compte en analyse actuelle, à l’encontre de ce qu’avaient attendu, et surtout espéré les laïcs de la IIIème République, que la laïcité a fini par se libérer de cette astreinte. Elle s’identifie aujourd’hui, en effet, en terre d’Occident, au moyen nécessaire et indispensable pour une expression libre et simultanée de différentes fois religieuses dans un même pays.
Les pratiques religieuses, dans leurs manifestations sociales et plus globalement dans leurs manifestations citoyennes, doivent rester confinées dans l’espace défini par les exigences du Code civil qui, normalement, est prévu pour tous.
Subordonnées au Code civil, c’est-à-dire subordonnées aux exigences de la laïcité, par le moyen du suffrage universel.
Laïcité qui se révèle être ainsi et en dernière analyse, la valeur suprême à défendre. Car elle-seule est capable de mettre un peuple à l’abri des crispations confessionnelles si chères à Alain Peyrefitte.

On a choisi pour l’entrée en vigueur de cette loi du 4 février 1919, curieusement, un moment particulièrement opportun !
Ou plutôt satanique pour ceux des Français qui envisageaient déjà de se débarrasser de l’Algérie, dans une perspective néocapitaliste. Rappelons que cette loi de 1919 offrait la citoyenneté française aux musulmans en échange de leur observance rigoureuse du Code civil français, à l’instar de tous les autres citoyens français. Croyants ou non croyants.
Satanique en effet, car, 11 semaines à peine après l’armistice de 1918, dès la fin de la première grande boucherie européenne, mise en œuvre par les Polpots européens de l’époque, avides de détruire l’empire austro-hongrois en toute priorité, qui était préoccupé en France et en Algérie du statut des musulmans ?
Qui pensait aux « Arabes » d’Algérie alors que l’on pleurait en France 1.500.000 morts ! Parmi lesquels des milliers de combattants musulmans d’Algérie et de soldats africains !
Tout s’est passé, très opérationnellement, comme si l’offre de la citoyenneté mise en œuvre par Clémenceau, avait été secrètement motivée en France, par la volonté de donner du temps pour que naquît, en Algérie, un dispositif précisément prévu pour élaborer une riposte ponctuellement dirigée contre cette loi de 1919, par les ennemis de la France. Qui surent profiter de la passivité momentanée de notre peuple, consécutive aux pertes humaines énormes subies par la patrie : 1.500.000 morts !
Une loi de 1919 dont la perspective secrète était en réalité de se débarrasser de l’Algérie ou plutôt du peuple algérien.
Tel apparaît aujourd’hui, manifestement ou plutôt à l’évidence, le résultat opérationnel espéré et finalement atteint, de la loi de Clémenceau, du 4 février 1919.
Dans cette perspective exclusive, un dispositif de riposte officiel contre cette loi, c’est-à-dire contre la France, allait effectivement voir le jour dès 1920. Sous la forme d’une manœuvre remarquablement conduite, visant à monter un appareil de guerre, étape par étape. Un appareil de guerre capable d’exercer sa pugnacité contre la France en Algérie, le moment venu.

 

CHAPITRE 4

       Dans cette perspective opérationnelle, dès 1920, une association légale s’installe en Algérie : les Cénacles d’Etudes dont le but prioritaire consiste à faire de la communauté musulmane d’Algérie une communauté réfractaire aux effets de la loi de 1919.
Dans ces cénacles, il est prescrit aux Musulmans de combattre les effets officiellement redoutés de cette loi. Effets redoutés que sont, « l’évangélisation, l’assimilation, la francisation des musulmans ».
Comme si la IIIème République avait été préoccupée à cette époque de l’évangélisation des musulmans d’Algérie ! 
On oublie que Clémenceau s’affirmait avant tout, comme un antichrétien fondamentaliste.
Son antichristianisme il le mit en œuvre en Algérie française, dès 1919.
Antichristianisme dont les effets s’illustrent aujourd’hui par l’horreur des attentats déjà vécus et la perspective de ceux qui s’annoncent par contagion.
Le président fondateur de cette association fut un négociant berbère, un religieux profond, Omar Smaïl cheikh. Il réunit, dès 1920, une élite parmi les uléma berbères d’Algérie. Ceux-ci se soumirent à une première recommandation d’Omar Smaïl : s’exprimer désormais exclusivement en langue arabe littérale.

Par cette décision, il mit en pratique opérationnelle quotidienne « l’outil conceptuel »  que constitue la langue arabe.
Il renforça d’une manière très offensive « le lien liturgique » représenté par la langue arabe et les « vocalises sans cesse renouvelées »
Il conféra une valeur opérationnelle majeure à « l’exercice de la différence ».
La différence qui est exprimée dans la psalmodie.
Car, « c’est la psalmodie qui cautionne que l’on reste soi » et qui « symbolise l’universel ».
Tous insistèrent sur la « réciprocité opérationnelle qui existe entre le texte et les récitants ».
Ils prétendirent démontrer, à l’encontre de tout fondement intellectuel, que les progrès de l’islam s’expliquaient avant tout : « non point dans ses références métaphysiques mais dans ses mises en œuvre temporelles ».

Car, pour ces opérationnels, « c’est la psalmodie qui cautionne que l’on reste soi ».
Nous estimons nécessaire de rappeler cette formulation. Ils précisent, rappelons-le :
« La psalmodie symbolise l’universel ».
La langue arabe ! C’est leur idiome, oui, mais c’est surtout la manière de réciter ou plutôt la cadence récitative qui « les situe tout le temps en site de véracité ».
Les vocalises perpétuellement renouvelées permettent de comprendre combien l’orthodoxie touche de près à sa « substance phonique».

Donc, pour Omar Smaïl, la langue arabe littérale s’identifie à un moyen de guerre nécessaire, primordial, pour lutter contre les trois conséquences, officiellement et théoriquement redoutées de la loi du 4 février 1919, à savoir, rappelons-le : l’évangélisation, l’assimilation, la francisation ».

C’est au nom de Dieu et pour le respect de la parole du Prophète que l’on décida de combattre la France et le christianisme, à partir d’Omar Smaïl, dès 1920.
Qui eut le savoir-faire nécessaire pour saisir l’occasion qu’offrait Clémenceau aux ennemis de l’Algérie française.
Occasion qu’illustrait la loi du 4 février 1919.

 

CONCLUSION

       C’est au général De Gaulle que doit être attribuée la responsabilité exclusive, stratégique et décisive, de la mise en place opérationnelle terminale qui fut mortelle pour l’Algérie française.
Qui, secondairement et surtout actuellement, s’illustre comme un danger de mort spirituel pour la France, l’Europe et l’Occident. Car cette mise en place algérienne s’est universalisée dans son expression opérationnelle moderne.
L’Occident se définit, rappelons-le, comme un espace géopolitique au sein duquel les chrétiens peuvent vivre libres, affranchis de toute menace de mort, d’oppression, de servitude.
Il s’agit là de la raison fondamentale qui fait de l’Occident l’objectif à détruire par le djihad islamique, quelles que soient les identités que l’on prête à ce dernier.
Le 14 juillet 2016 Nice a fait l’acquisition dramatique et privilégiée de site opérationnel prioritaire pour l’arabo-islamisme fondamentaliste. Le défi est lancé.
Qui va le relever astucieusement, je n’ose pas dire intelligemment ? Mais surtout efficacement ?

       L’appareil de guerre, ennemi de la France, s’est développé, structuré et finalement implanté en Algérie avec le consentement passif des IIIème et IVème républiques.
La Vème République s’attribua le rôle historique de livrer sur un plateau à nos ennemis, les moyens de leur victoire.
La Vème République, à l’insu des Français qui n’ont pas perçu dans leur immense majorité la gravité du piège dans lequel ils acceptèrent de plonger, fut intégrée à son insu, secrètement à la révolution arabo-islamiste, l’actuelle révolution mondiale, dès 1958.
On oublie, avec un entêtement scrupuleux, de préciser que le destin de l’Algérie française avait été déjà scellé, dans un écrit auquel personne aujourd’hui ne veut faire référence.
Il s’agit du document Pompidou qui, dès le printemps 1958, avant la reprise du pouvoir par De Gaulle, précisait les manœuvres à entreprendre pour obtenir du FLN une cessation des hostilités, en lui livrant l’Algérie.

Ce plan Pompidou-Brouillet, prévoyant l’assassinat de l’Algérie française, émanait du cabinet privé de De Gaulle. Celui-ci mit tout en œuvre pour que la guerre fût perdue et cela, dès le printemps 1958.

Il fallut néanmoins quatre ans de pouvoir gaulliste pour perdre cette guerre contre le FLN.
Quatre ans d’opposition d’une minorité éclairée, d’une élite de Français d’Algérie et de Métropole qui, refusant la défaite mendiée par De Gaulle et ses mandataires, opposèrent une résistance illustrée et symbolisée en dernier recours par le combat de l’OAS, d’Algérie et de Métropole en 1961 et 1962.
L’OAS livra un combat.

            Un combat pour la France.
            Un combat pour le peuple français d’Algérie.
            Un combat pour la survie de l’Occident.
            Un combat qu’il faut cesser de condamner.

Jean-Claude PEREZ
Nice,
Le 2 août 2016



[i]Embryotomie : extraction, par fragments dun fœtus mort dans lutérus, dune femelle mammifère

[2] « Los agarenos invasores » : les musulmans envahisseurs


N’hésitez-pas à consulter le site du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes et tout particulièrement, la classification et études de Raphaël PASTOR et Hervé CUESTA.

BIBLIOGRAPHIE

N’hésitez-pas à consulter le site du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes Maritimes et tout particulièrement, la classification et études de Raphaël PASTOR et Hervé CUESTA.

BIBLIOGRAPHIE

L’assassinat de l’Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012

Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie

Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition

Cet ouvrage a été d’un grand recours dans la rédaction de cette étude

L’islamisme dans la guerre d’Algérie

Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004

Le sang d’Algérie

Histoire d’une trahison permanente, 2006 ; 2e édition

Debout dans ma mémoire

Tourments et tribulations d’un réprouvé de l’Algérie française, 2006 ; 2e édition

Attaques et Contre-attaques

Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie II, 2008

Editions Dualpha

Boite 37

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Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :

- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ;

- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site www.jean-claude-argenti-sauvain.com.

Mis en page le 02/08/2016 par RP.