le 14 mars 2006
COMMUNIQUE DE L'ADIMAD
"LA BATAILLE DE MARIGNANE" * A FAIT TCHOUFFA !
Aix en Provence, 13 mars, 13 heures 30, des centaines de personnes
ont envahi la cour du Tribunal correctionnel d'Aix. Dans cette foule
on remarque des Harkis, des Anciens combattants arborant fièrement
leurs décorations. Tous sont venus, parfois de très
loin (Bretagne, Corse, Languedoc, Ile de France, Rhúne Alpes...)
pour apporter leur soutien à Annie Robert, Jean-Pierre Papadacci
et Jean-François Collin, cités à comparaître
pour "Apologie de crimes de guerre (ou crimes !?)" parce que l'ADIMAD
a édifié une stèle "Aux Combattants tombés
pour que vive l'Algérie française" dans le cimetière
de Marignane.
Ce n'est plus la "racaille" habituelle qui hante les Palais de justice
mais le pays réel, la France tricolore qui est là
et montre sa détermination. Les visages reflètent
une sourde colère mais la foule restera digne et calme et
attendra patiemment à l'extérieur car la salle d'audience
est bien trop petite.
A la sortie des prévenus et de leur avocat, Maître
Sylvain Naviaux, les applaudissements crépitent et spontanément
s'élève le "Chant des Africains" tandis que Jean-François
Gavoury et son avocat parisien du XVIème arrondissement (sic)
se défilent furieux et déconfits.
L'après-midi s'est terminée à la Maison des
Rapatriés d'Aix où l'ADIMAD a offert à tous
le pot de l'amitié française.
ADIMAD
* Livre opportunément paru peu avant le procès. L'argent
n'a pas d'odeur !
Au plan technique : Cette affaire a été mise en délibéré
au 15 mai prochain suite aux conclusions présentées par la défense.
En effet, la citation de M. Gavoury est marquée par des imprécisions
dans les textes visés, mais plus encore dans la qualification des
faits retenus. C'est ainsi que la prévention oscille entre l'apologie
de crime et l'apologie de crime de guerre. Or, ces deux notions
ont des contours et conséquences juridiques différents, de telle
sorte que MM. Papadacci et Collin ne peuvent utilement préparer
leur défense.
Les conclusions présentées tardivement par M. Gavoury ne peuvent
en rien faire échapper à la nullité, ce d'autant plus que le Tribunal
lui-même dans son jugement du 24 octobre 2005 sur la consignation
s'est égaré sur la qualification.
Il serait dès lors paradoxal qu'il n'admette pas le doute
et ne prononce pas la nullité.
Maître Sylvain Naviaux Barreau de Toulon
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