Le 11 octobre 2012
Communiqué
Non
à la proposition du groupe socialiste du Sénat d’officialiser
le
19 mars 1962 comme date de la fin de la guerre d’Algérie.
Le Sénat, sous la pression du groupe socialiste, a décidé
d’inscrire, le 25 octobre prochain, à son ordre du jour, une proposition de loi
officialisant le 19 mars 1962 comme date officielle de commémoration de la fin
de la guerre d’Algérie.
En décidant d’imposer une date rejetée par la grande
majorité des associations d’anciens combattants et par l’ensemble de la
communauté des Français d’Algérie, Pieds-Noirs et
Harkis confondus, le groupe socialiste du Sénat a choisi délibérément de
diviser la communauté nationale et d’aviver les blessures de milliers de
familles de victimes assassinées par le FLN après le 19 mars 1962.
Comment accepter, en effet, que la Nation puisse
commémorer chaque 19 mars dignement, le souvenir de tous les Français, civils
et militaires, qui ont perdu leur vie pendant la guerre d’Algérie, quand on
sait que 80 % des victimes civiles ont été assassinés après les Accords
d’Evian ?
En affichant, ainsi, son mépris pour la douleur de
milliers de familles de Harkis et de Pieds-Noirs le
groupe sénatorial socialiste a fait le choix, plutôt que de la concertation, de
la provocation à l’égard de toute une communauté pour laquelle, 50 ans après le
drame de l’exode, les blessures restent intactes.
Le Cercle Algérianiste demande au Président de la
République, François Hollande, ainsi qu’au président du Sénat, Jean-Pierre Bel,
de prendre toute la mesure du trouble et de la colère que cette proposition
occasionne ainsi que des conséquences qui pourraient découler de l’adoption
d’une date aussi inique pour la mémoire nationale, et l’unité de la Nation.
Il demande instamment au Président du Sénat, en guise
d’apaisement, de faire retirer de l’ordre du jour cette proposition de loi,
aussi inacceptable qu’insultante pour des centaines de milliers de nos
compatriotes.
Thierry
Rolando
Président
national du Cercle Algérianiste