Pour la première fois en 50 ans, les communes de France seront invitées
à commémorer officiellement la sinistre date du 19
mars 1962.
Au mépris des souffrances de dizaines de milliers de familles de
victimes des exactions du FLN, le Gouvernement a décidé de passer en force et
d'imposer une date rejetée par la quasi-totalité du monde combattant et
l'ensemble des associations de français d'Algérie, harkis et pieds-noirs confondus.
Reconnaître le 19 mars 1962 comme date marquant la fin de la guerre
d'Algérie est une contrevérité car, après cette date, plus de 100 000 harkis
disparurent dans des conditions indescriptibles et un million de français
d'Algérie quittèrent leur patrie pour fuir une mort annoncée laissant derrière
eux des milliers de disparus.
En officialisant cette date, le Gouvernement a délibérément choisi de
nier le droit à la mémoire des harkis et des pieds-noirs et de leur infliger une forme de double peine puisque, désormais, l'injustice
mémorielle s'ajoute à l'injustice du déracinement et de l'exil.
Le Cercle Algérianiste condamne, sans réserve, cette initiative qui
divise la communauté nationale, heurte les consciences et avive les blessures
de milliers de familles de victimes.
Face à cette provocation, il demande aux maires des communes de France
de faire le choix de la concorde et de la réconciliation nationale en les
invitant à renoncer à s'associer à ces commémorations de la honte.
Il appelle tous ses adhérents et sympathisants, tous les français
d'Algérie, de même que tous les anciens
combattants respectueux du devoir de mémoire à manifester leur rejet d'une date
célébrée, par ailleurs, comme une victoire par le FLN algérien.