Jeune officier ayant servi dans des unités
de quadrillage et de harkis comportant de nombreux rebelles ralliés,
l'auteur a vécu la guerre et l'après-indépendance
au sein d'une population autochtone qu'il a bien connue et à
laquelle il s'est profondément attaché. Gardant
en lui une blessure jamais refermée à ce jour au
souvenir de ses frères d'armes de toutes origines tombés
au combat ou exterminés, il témoigne de cette guerre
gagnée sur le terrain et dans la conquête des âmes,
mais perdue politiquement. Il atteste, vérité mal
connue, que la France aurait pu quitter l'Algérie la tête
haute, en léguant un pays prospère et ami à
ses habitants.
France...
Satisfaction et coup de gueule
Présentée
par le Cercle Algérianiste de Nice, ce 29 septembre, j'ai
assisté au CUM à la conférence du Lt. Colonel
Bénésis de Rotrou sur le fameux et magnifique Commando
Georges. J'en ai ressenti de la fierté au rôle des
hommes qui le composé, jusqu'au dernier jour de leur combat
et une confirmation -est-elle nécessaire ?- sur la
qualité de ces militaires musulmans qui croyaient à
une autre solution que le terrorisme. Ils étaient nombreux
dans les harkas, bien plus nombreux que les terroristes dans le
bled. J'ai aussi ressenti de la colère en écoutant
- ce que je savais déjà - le rôle trouble
de De Gaulle, ses retournements de veste avec l'Exécutif
parisien AUX ORDRES. Il a refusé tout compromis avec les
willayas de l'intérieur du pays - ne l'oublions pas pratiquement
décimées - pour faire alliance avec un Ben Bella
et les troupes de Boumediene cantonnées aux frontières
de notre province depuis des mois.
Ce
fut une conférence avec des chiffres qui font mal, car
nous le savons tous, la manipulation gaulliste, socialo-communiste
et certains cercles privés ont réussi ce tour de
force en moins de deux ans : nous pousser à la porte
de notre terre, nous pousser à fuir lorsqu'il y a eu collusion
entre les terroristes et le pouvoir gaulliste ou ses hommes de
pailles : SAC et gendarmerie qui ont torturé et assassiné
des Héros de l'Algérie française. Je conseille
à ceux qui reçoivent la revue l'Algérianiste
n°131, de lire la chronique des chercheurs (réponse
à RCP) C'est édifiant. Le pouvoir gaulliste nous
a Ç liquidé È parce que la France n'a jamais
été intéressée par cette terre et
aujourd'hui, nous sommes toujours les pestiférés,
la part de nation française à bannir, parce que
nous gênons de plus en plus ! D'abord en exigeant de
retrouver notre honneur toujours bafoué, puis par nos remarques,
nos mises en garde à un pouvoir qui se vend au communautarisme,
à l'Orient.
Merci
au Lt. Colonel Bénésis de Rotrou qui nous a rappelé
combien notre chemin est encore long jusqu'à la reconnaissance
de l'Ïuvre de nos ancêtres sur cette terre turque et de
ce que nous avons laissé là-bas, au fil de cent
trente deux ans de labeur et d'amour de ce sol Bien entendu le
rôle des nations étrangères à influencé
l'Exécutif français, le poussant à accélérer
l'abandon de cette province. Qui trouve-t-on à côté
des pays de l'Est ? L'Amérique ! Elle profite
actuellement des infrastructures militaires au Sahara laissées
par la France après avoir TOUT FAIT pour nous en éliminer.
Ne comprenant rien, cinq décennies plus tard elle a eu
le 11 septembre 2001. Cela ne m'empêche pas de persévérer
dans ses erreurs avec la Somalie, le Kosovo
et de vouloir absolument fraterniser avec un monde de la
terreur, et de l'obscurantisme religieux.
Lors
de cette conférence, un ancien officier je crois, s'est
permis de dire, au jeu des questions, que l'Algérie était
coupée en deux : la bordure maritime, européenne
et le pays de l'intérieur autochtone. A-t-il véritablement
connu ce pays ? Il a oublié tous ces villages du bled
construits par les Pieds-Noirs tout au long de la présence
française. Il a oublié le lourd tribut des Fellahs
et des Européens morts, assassinés, dans leur ferme
avec leur famille pour avoir eu le courage de s'opposer aux terroristes,
au FLN. Pauvre officier ! C'est hélas une part de
la France d'aujourd'hui, aveugle, ignorante et bornée.
Robert Charles Puig / 09/2010