1938.
Journaliste et critique littéraire lié à André
Malraux, Pascal Pia arrive à Alger où des intellectuels
non communistes ont décidé de créer un quotidien
pour soutenir le projet Blum Violette. Nommé directeur d'Alger
Républicain, Pascal Pia engage un jeune rédacteur de
dix ans son cadet, Albert Camus, qu'il conseille et dont il publie
les articles sur la misère en Kabylie.
1940.
Pascal Pia retourne à Paris. Il est secrétaire de rédaction
à Paris Soir. Rapidement démobilisé, il rejoint
la zone libre. II est à Lyon, il est l'un des responsables
régionaux du mouvement clandestin " Combat ". Il
correspond régulièrement avec Albert Camus dont il fait
publier chez Gallimard L'Etranger et le Mythe de Sisyphe; il l'aide
à trouver un emploi lorsque Camus arrive sur les hauteurs du
Massif Central pour soigner sa tuberculose.
A
la libération, Albert Camus, devenu lecteur chez Gallimard,
fait partie de l'équipe du nouveau quotidien, Combat, dirigé
par Pascal Pia et qui a pour devise " de la Résistance
à la Révolution ".
1947.
Le journal a des difficultés financières. Pascal Pia
propose un solution qui le rapprocherait des amis d'André Malraux.
Il n'est pas suivi par son équipe; il démissionne. C'est
la fin d'une amitié.
A
la fois forte et brève, la relation entre Albert Camus et Pascal
Pia témoingne d'une exigence commune aux deux hommes:
celle de ne pas séparer la vie
littéraire de l'engagement dans la cité, surtout dans
les périodes de trouble.