Chaire
Algérianiste
Le Carrefour
Universitaire Méditerranéen de Nice est en France
l'endroit privilégié où débattre du
passé et de l'avenir. Le C.U.M a en effet été
fondé en 1933 par Paul Valéry qui avait exprimé
son admiration profonde dans son cours au Collège de France,
en ces termes " Milieu qui attire, fixe et modifie l'homme...,
action qui s'exerce à une profondeur inconnue".
Les
Algérianistes ont été les témoins
du rôle éminent joué par l'instruction, la
coopération, la recherche du progrès durant plus
d'un siècle de cohabitation Franco-Africaine. La mémoire
de ce passé est une réalité. Cette foi Algérianiste
est autre chose qu'un comportement matérialiste, elle est
fondée sur des motivations ("Valoriser une population,
c'est développer son Histoire avec raison et passion")
pour exprimer l'oeuvre civilisatrice de la France.
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Mercredi
22 avril 2009, au C.U.M.
Maurice
Calmein présente
l'Histoire de l'Algérianisme
Le
mercredi 23 avril 2009, la Chaire Algérianiste accueillait
au Centre Universitaire Méditerranéen un des pères
fondateurs du renouveau de ce mouvement culturel né au
début du siècle à Alger et renaissant, tel
le Phénix, en 1973 en France, l'Algérianisme.
Maurice Calmein est en effet à la source ou plutôt
à la résurgence de ce flot intellectuel grâce
à l'amitié qu'il nouât, encore lycéen,
avec Jean Pomier. Et si l'oued algérianiste s'est perdu
dans les sables de l'indépendance, il s'est retrouvé,
de plus en plus fort, nourri des mille mémoires des exilés.
Le conférencier
évoqua ce particularisme de la culture algérienne
avant la lettre, illustrée par Saint Augustin, Ibn Kaldoum
et bien d'autres. L'idée lumineuse de réunir les
cultures nées de ce sol revient à Jean Pomier et
à Robert Randau, peu avant la guerre de 1914, reprise en
1920 et jusqu'en 1962. Il fallait tout le courage et peut-être
un peu d'inconscience pour ranimer après dix ans d'exil
l'idée même de l'Algérianisme. Ils furent
trois, puis six, puis neuf et l'idée pris corps. Voici
ce que Maurice Calmein écrivait dans le numéro 2
de la revue, le 15 mars 1978 : « Dans notre précèdent
numéro, j'écrivais que notre communauté se
trouvait à un moment historique de son évolution,
les questions matérielles consécutives à
l'exode, à la spoliation et à la réinstallation
cédant aujourd'hui le pas à la prise de conscience
de notre entité provinciale et à la défense
de notre patrimoine culturel, historique et social. »
Le Général Jouhaud disait : « Ce
n'est pas une association traditionnelle, mais davantage le lit
d'un courant de pensée, une occasion de rencontres, d'échanges,
d'études, un creuset où brillera la flamme du souvenir
de l'Algérie Française. »
Jean Pomier, Président
d'honneur, disait qu'ils se refusent à oublier « qu'ils
sont Algériens et que rien de ce qui est Algérien
ne leur sera étranger. »
Le conférencier
évoqua les grands disparus : Albert Camus, Jean Brune,
Francine Dessaigne, Marie-Jeanne Rey, tant d'autres et ceux qui
continuent à alimenter de milliers d'ouvrages, d'articles,
de films ce courant algérianiste plus vivant que jamais
à travers les multiples Cercles ouverts dans de nombreuses
villes de France, à travers les Congrès annuels
et la revue fidèle à l'esprit des fondateurs.
Un CD nous nous fit entendre
la voix de Jean Pomier et ce fut un moment émouvant.
C'est avec une amitié
chaleureuse que le Cercle Algérianiste de Nice et sa Présidente,
Michèle Soler ainsi que la Chaire Algérianiste et
son Président, Emile Serna, reçurent la visite souhaitée
de Maurice Calmein dont les propos furent écoutés
avec attention par un public captivé.
Geneviève de Ternant
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Le conférencier
Maurice
CALMEIN
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est né à
Oran en 1947
Etude à la Faculté
de Toulouse.
Retraité de France Télécom.
Fonde en 1974 le Cercle Algérianiste dont il a assuré
la présidence jusqu'en 1985
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Présentation de la conférence
et de Maurice Calmein
par Emile Serna Président de la Chaire Algérianiste
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L'assistance du 1er rang
Mme R. Cuesta, Dr J.C. Pérez,
Mme M. Soler, Mr M. Ronda
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