Chaire Algérianiste

Le Carrefour Universitaire Méditerranéen de Nice est en France l'endroit privilégié où débattre du passé et de l'avenir. Le C.U.M a en effet été fondé en 1933 par Paul Valéry qui avait exprimé son admiration profonde dans son cours au Collège de France, en ces termes " Milieu qui attire, fixe et modifie l'homme..., action qui s'exerce à une profondeur inconnue".

Les Algérianistes ont été les témoins du rôle éminent joué par l'instruction, la coopération, la recherche du progrès durant plus d'un siècle de cohabitation Franco-Africaine. La mémoire de ce passé est une réalité. Cette foi Algérianiste est autre chose qu'un comportement matérialiste, elle est fondée sur des motivations ("Valoriser une population, c'est développer son Histoire avec raison et passion") pour exprimer l'oeuvre civilisatrice de la France.

 

 

Mercredi 25 janvier 2006, au C.U.M.

Partant des relations que les Pieds-Noirs ont pu entretenir avec les populations autres que Chrétiennes d'Algérie, Georges Dillinger dresse une critique virulente sur la perte, voire l'abandon volontaire, des valeurs civilisatrices de l'occident Chrétien devant un Islam de plus en plus conquérant, de plus en plus violent. Abandon qui a commencé à la Révolution Française et son siècle dit des Lumières.

Un déroulement historique sans faille, des premières croisades aux émeutes des banlieues de 2005, sans oublier les Attentats de New-York, Madrid ou Londres.

 

 


   Le conférencier

Georges DILLINGER

Georges Dillinger est le pseudonyme d'un universitaire, né à Alger en 1929, Il est issu d'une famille dont une partie était installée dans cette province française dès la fin des années 1840, Il a suivi un cursus scolaire et universitaire à Alger et a soutenu une thèse de doctorat d'Etat à l'Université de Paris, Il a été en fonction pendant quarante-huit ans (1950-1998), successivement au C.N.R.S., à l'Université puis comme professeur dans un grand établissement d'enseignement supérieur à Paris. Il a fait son service militaire à l'école d'élèves officiers de Cherchell en 1953-1954. Par la suite, il a été rappelé en 1955-1956 dans la zone opérationnelle de Grande Kabylie.
Outre la connaissance de l'Afrique du Nord que pouvaient lui apporter son ascendance et son enracinement dans la société algéroise, il a eu la chance, grâce à ses activités de recherche scientifique sur le terrain, de connaître ce vaste pays en profondeur, Cette approche diffère de celle de tant d'écrivains qui, trop souvent, n'ont connu de l'Algérie que quelques milieux urbains ou la mince bande côtière où il faisait bon vivre. Georges Dillinger aime passionnément ce pays, rude, parfois sauvage, aux contrastes climatiques et géographiques très affirmés. En parcourant cette Algérie profonde, il en a apprécié les différentes communautés, partout où se préservaient leurs spécificités pendant la paix française, qui s'est perpétuée jusqu'en 1954.
Après 1962, ses contacts avec l'Afrique du Nord n'ont pas cessé, ainsi qu'en font foi ses publications scientifiques, les travaux qu'il a dirigés, les cours qu'il a dispensés en particulier à l'Université de Tunis.
A l'occasion de ses travaux scientifiques sur le terrain, il a pu aussi longuement parcourir de nombreux pays, tant en Europe qu'en Amérique, Les comparaisons ainsi rendues possibles l'ont toujours fortifié dans son admiration et son amour pour la France, Membre d'un grand nombre d'associations et de sociétés scientifiques européennes, il a été aussi associé à la Commission géologique du Canada, à l'American Association of Petroleum geologist, membre de l'Académie des Sciences de New York, Ces travaux sahariens lui ont valu la médaille d'argent de la recherche scientifique décernée par le C.N.R.S.
Depuis l'automne 1993, il a ajouté à ses activités professionnelles la publication d'essais et d'articles, fruit d'un effort de réflexion où l'étude des phénomènes sociaux, culturels et spirituels, l'ont emporté sur des considérations politiciennes.
Il a publié cinq essais en autoédition (publications G,D.) :
« L'Algérie et la France, malades l'une de l'autre », Paris, 1994
« Chronique de France asservie », 1997
« Le politiquement correct: d'un christianisme calciné à un individualisme déchainé », 1998
« Mai 68 ou la mauvaise graine » 2000
« Français d'Algérie face au vent de l'Histoir », 2002
Ces travaux lui ont valu le prix 1996 de l'Association Véritas, Comité pour le rétablissement de la vérité historique sur l'Algérie Française et, en 2003, le grand prix algérianiste Jean Pomier.