Chaire Algérianiste

Le Carrefour Universitaire Méditerranéen de Nice est en France l'endroit privilégié où débattre du passé et de l'avenir. Le C.U.M a en effet été fondé en 1933 par Paul Valéry qui avait exprimé son admiration profonde dans son cours au Collège de France, en ces termes " Milieu qui attire, fixe et modifie l'homme..., action qui s'exerce à une profondeur inconnue".

Les Algérianistes ont été les témoins du rôle éminent joué par l'instruction, la coopération, la recherche du progrès durant plus d'un siècle de cohabitation Franco-Africaine. La mémoire de ce passé est une réalité. Cette foi Algérianiste est autre chose qu'un comportement matérialiste, elle est fondée sur des motivations ("Valoriser une population, c'est développer son Histoire avec raison et passion") pour exprimer l'oeuvre civilisatrice de la France.

 


Vendredi 28 septembre 2007, au Séminaire.

"Ça aussi c'était De Gaulle"

La légende de Moncornet

Vendredi 28 septembre 2007, le Cercle Algérianiste de Nice et sa Présidente, Michèle Soler recevaient Guy Forzy, ancien Délégué aux Rapatriés, pour une conférence remarquable, intitulée : « La Légende de Moncornet ». Il est tout à fait typique de la « geste » gaulliste de bâtir une virtuelle victoire à partir d'une très réelle défaite. Dans se mémoire, le grand mystificateur affirme que les chars allemands sont supérieurs aux français, c'est faux, il affirme que le « bilan est avant tout psychologique », c'est faire bon marché des 200 morts français et des 23 chars perdus... Il ose écrire que le sacrifice de 10 autos mitrailleuses françaises  a permis à sa division « de céder du terrain AVEC RETICENCE tout au long de l'après-midi. » Qu'en termes choisis ces choses là sont dites ! En fait, c'est une retraite mal organisée à la suite de d'opérations peu ou mal dirigées. Mais cette bataille eut pu changer la face de la guerre, puisque Gubérian raconte qu'une offensive française était crainte ! Ce ne fut, en réalité, qu'une fuite, De Gaulle aurait dž passer en Conseil de Guerre : Mais non, il est nommé général ! Il en fait un récit complètement imaginaire où les seuls responsables du désastre sont les officiers qu'il a sous ses ordres ! A-t-on vu chef plus pleutre ?

Mais comme il faut toujours, au sein des tragédies, une note comique (on en rit pour ne pas en pleurer !) Voila notre glorieux général, qui délaisse son commandement pour aller revêtir son nouvel uniforme à deux étoiles qu'il a dû commander à son tailleur, au milieu des batailles, avant de se rendre auprès de Paul Reynaud, président du Conseil...

L'orateur retrace avec précision ces journées qui ont amené la défaite de la France malgré l'héro•sme des soldats français et en particulier les spahis du 4° marocains et de 6° algériens.

Comment De Gaulle parvient-il à faire croire à son génie ? C'est ce que Guy Forzy explique dans sa conférence et dans son livre bourré de révélations : « Ca aussi, c'était De Gaulle » en miroir du livre apologétique d'Alain Peyrefitte : « C'était De Gaulle »

Au cours de cette soirée, la salle du Grand Séminaire de Nice était comble et l'assistance attentive fit une ovation au conférencier.

                                         Geneviève de Ternant

N. B. : « Ca aussi, c'était De Gaulle » Editions Dualpha, B.P. 58, 77522 Coulommiers cedex. Tel et fax : 01.64.65.50.23. (69 euros).




   Le conférencier

Guy FORZY

Né en 1925 au Douar Beni-Maïd (Tiaret) d'une famille originaire de Picardie et Bourgogne, implantée depuis 1852 dans le Cheliff puis le Sersou, céréaliculteur, éleveur.
Etudes secondaires à Notre-Dame d'Afrique.
Engagé à 18 ans - Campagne de France - Alsace - Allemagne.
Etudes de Droit, Faculté d'Alger.
Agriculteur, propriété familiale.
Engagé Officier de renseignement 1956 - Ouarsenis.
Insurrection des barricades, 24 janvier 1960. Chef militaire du camp retranché des Facultés puis commando "Alcazar".
Volontaire rattaché au 2ème R.E.P. en Kabylie (région de Djidjelli)
Expulsé en avril 1960 - Assigné à résidence dans le Gard.
Crée en 1965 le Comité National des Agriculteurs Rapatriés, puis en 1978, le mouvement le Recours avec le Professeur Goinard, le député d'Oran, Pierre Lafont et Jacques Roseau.
Président du Recours France et Mémoire de la France d'Outremer (Armée d'Afrique et Défense de l'oeuvre française dans son Empire)
En 1995, Délégué interministériel aux Rapatriés - Démission en 1997 (Gouvernement Jospin)
Marié à Marie-Claire Meynier - pupille de la Nation, père tué en 1940, 5 enfants, 22 petits-enfants
Croix de Guerre.
Commandeur de la Légion d'Honneur.
Mousquetaire d'Armagnac.