Chaire Algérianiste

Le Carrefour Universitaire Méditerranéen de Nice est en France l'endroit privilégié où débattre du passé et de l'avenir. Le C.U.M a en effet été fondé en 1933 par Paul Valéry qui avait exprimé son admiration profonde dans son cours au Collège de France, en ces termes " Milieu qui attire, fixe et modifie l'homme..., action qui s'exerce à une profondeur inconnue".

Les Algérianistes ont été les témoins du rôle éminent joué par l'instruction, la coopération, la recherche du progrès durant plus d'un siècle de cohabitation Franco-Africaine. La mémoire de ce passé est une réalité. Cette foi Algérianiste est autre chose qu'un comportement matérialiste, elle est fondée sur des motivations ("Valoriser une population, c'est développer son Histoire avec raison et passion") pour exprimer l'oeuvre civilisatrice de la France.

 

 

   Mercredi 14 mars 2007, au C.U.M.


Une Communauté Oranaise
Les Napolitains de l'Île de Procida à Mers-el-Kébir et à la Marine d'Oran

    Traitant ce sujet, Emile Serna se propose de raconter la saga de ces Napolitains qui, venus de l'île de Procida et de l'île voisine d'Ischia, ont participé à la création et à la prospérité de la cité de Saint-André de Mers-el-Kébir.
Il répondra aux questions que l'on pourrait se poser : combien étaient-ils ?... Pourquoi « Napolitains » ou « Procidiens » et non « Italiens »?... Pourquoi venir de Procida ou d'Ischia ?
Il accompagnera ses auditeurs dans un retour sur l'île des origines, pour visiter avec eux, des lieux caractéristiques et particulièrement pittoresques. Il nous expliquera longuement les origines de la foi profonde qui anime les Procidiens et conditionne chaque moment de leur vie, en racontant les relations des insulaires avec l'Eglise de Rome, mais aussi en évoquant les confréries religieuses qui animent les fêtes liturgiques et surtout la fête de Saint Michel, patron des Kébiriens.
Suivant la méthode qui avait réussi lors de la conférence sur la population des Bas-Quartiers
d'Oran,
Il découvrira le comportement des Napolitains de Mers-el-Kébir et d'Oran à travers le prisme des sept péchés capitaux : l'orgueil, l'avarice, la luxure, la colère, la gourmandise, l'envie et la paresse.
Cet examen se fera avec une malice non dissimulée, mais aussi avec l'affection que le conférencier porte à ses amis d'une enfance radieuse et partagée, dans les ruelles de la Marine, au patronage de Don Bosco et sur les quais de la Marsa, lorsqu'il travaillait, avant la fin de ses études, à la Compagnie des Dragages de Mers-el-Kébir.
Enfin, sa conclusion saluera, ce que l'on pourrait appeler le renouveau de la société napolitaine d'Oran, dans la ville de La Ciotat et son départ vers un nouvel avenir.

 



   Le conférencier

Emile SERNA

 

   Emile Serna, personnalité niçoise du monde de l'Education nationale, est un vieil Oranais, bien connu des milieux Pieds-Noirs..
   Au-delà des diplômes - Agrégé de l'Université - et d'une carrière d'enseignant -Inspecteur général - qui peuvent paraître enviables, il est surtout connu à travers ses- conférences dans le cadre du Cercle Algérianiste, pour son érudition concernant le passé d'Oran, sa ville natale,, qu'il s'efforce de faire revivre au fil de chacune de ses causeries, alliant sa connaissance des petites gens de son quartier de la Marine, du petit peuple, pied-noir de son enfance - avec son folklore hispanique ou napolitain - à une rigoureuse relation historique des heures tragiques ou glorieuses qui ont marqué la naissance, le développement et le rayonnement d'une des plus belles cités de l'Algérie française