Le Cercle Algérianiste de Nice et les Disparus

Le colloque d'octobre 2004 à Perpignan, consacré aux Disparus, a fait nettement apparaître la nécessité d'unir les efforts des cercles qui, sur le terrain, peuvent avoir des contacts privilégiés avec les familles et les rescapés dispersés dans toute la France et mÍme à l'étranger

La table ronde à laquelle Geneviève de Ternant a participé aux côtés du Général Faivre, de Jean Monneret et de Guy Pervillé, animée par Yves Sarthe, les témoignages des familles combien émouvants, et les recherche de Madame Ducos-Ader, ont montré le travail effectué mais plus encore celui qui reste à faire.

De cette constatation, le Président National, Thierry Rolando, a tiré la conclusion : Il est indispensable que dans chaque cercle soit désigné un responsable de la recherche de la vérité sur les disparus en Algérie, dans toute l'Algérie, et durant toute la guerre d'Algérie, civils et militaires, européens et musulmans.

Geneviève de Ternant, au sein du Cercle de Nice, s'est consacrée depuis plus de vingt-cinq ans à ce travail, mais essentiellement centré sur les disparus du 5 juillet 1962 à Oran, en raison du drame sans précédent qui s'y produisit ce jour là. Mais elle est consciente que ce travail doit s'étendre et concerner le plus largement possible le problème dans son ensemble.

Les recherches effectuées dans les archives du Ministère des Affaires Etrangères, de la Croix-Rouge et ailleurs ont permis une approche chiffrée mais nettement sous évaluée comme le soulignent le Général Faivre, Jean Monneret et Odette Ducos-Ader qui poursuivent leurs investigations avec dévouement et opiniâtreté.

Geneviève de Ternant, comme elle l'a fait dans ses livres: "L'Agonie d'Oran" (Editions Gandini) tente une approche humaine des victimes. Il faut qu'elles ne soient pas seulement un numéro. Elles doivent retrouver chair. Ainsi poursuit-elle son interrogation non seulement des noms, prénoms et age, mais encore le métier, l'adresse et dans la mesure du possible, les circonstances des assassinats et des disparitions. Les photos des disparus sont souhaitées.

Comme les associations juives l'ont fait pour les victimes de la Shoa, il faudrait avec l'aide de tous les cercles, constituer un mur des disparus d'Algérie qui leur rendrait enfin leur identité. Il n'y a pas de bons et de mauvais morts, il n'y a qu'une vérité. Nous ne serons jamais assez nombreux pour la chercher.

Mis en page le 28/2/2005 par RP