Il y a un an,
alerté par une lectrice, je vous en avais entretenus. La décisionadministrative
était tombée; elle devait être irrévocable.
Désormais, sur les passeports de tous ces Français "
rapatriés " d'Algérie comme on disait, figurera la
mention " DZA ". La décision était étrange,
incompréhensible. Plutôt embarrassante sur le plan de la
circulation internationale -on entre plus difficilement aux États-Unis
avec une telle mention sur son passeport depuis le 11 septembre 2001.
Et surtout une mention troublante, discriminatoire pour certains.
N'étaient-ils
pas nés en France, dans un des départements français
d'Algérie ? Au lieu de cela, ces trois lettres sonnaient comme
une disgrâce ubuesque. Ainsi on considérait qu'ils étaient
nés dans l'Algérie islamo-révolution na ire du
président Ben Bella ou celle soviétique, du président
Boumedienne ? Les protestations montaient. La République semblait
sourde, indifférente.
Elle commence
enfin à s'émouvoir. Une circulaire du ministre de l'intérieur,
Dominique de Villepin, aurait été adressée aux
préfets, le 23 mars dernier selon un de mes correspondants sur
l'internet. Elle dirait ceci : "Afin de tenir compte de la situation
particulière des Français rapatriés d'Algérie
et de répondre aux vux que ceux-ci ont formulés
à plusieurs reprises concernant l'indication de leur lieu de
naissance sur leur titre d'identité et de voyage, il a été
décidé de modifier les deux circulaires précitées.
"
Si l'on
comprend ce verbiage administratif, la mention DZA sauterait, mais pour
être rempiacée par quel " pays de naissance "
? Cela, la circulaire, applicable à partir du 15 avril, ne semble
curieusement pas l'indiquer. Encore un effort, Monsieur de Villepin
!