A Propos
des Aspects Positifs de la Présence Française
en Algérie...
Sans
débat parlementaire, presque en catimini, le président
de l'Assemblée nationale, porte parole d'une commission
créée pour la circonstance, a proposé
au Chef de l'Etat, la suppression, « sans tambour
ni trompette », - et on
veut nous faire croire qu'en français actuel, ça
veut dire « sans reniement ni renoncement
» - de la loi du 23 février 2005, « portant reconnaissance de la nation
et contribution nationale en faveur des Français rapatriés
».
Ce
qui, dans cette loi, gêne le plus nos intellectuels
bien pensants, c'est le fameux article 4 qui préconise
que « les programmes scolaires reconnaissent
en particulier le rôle Positif de la présence
française outre-mer, notamment en Afrique du Nord,
et accorde à l'Histoire et aux sacrifices des combattants
de l'armée française issus de ces territoires
la place éminente à laquelle ils ont droit ».
Notre
intention n'est pas de polémiquer - ce qui serait stérile
- pour savoir si, dans notre Constitution, l'exécutif
doit supplanter le législatif et si le fait du prince
peut, d'un trait de plume, effacer les travaux de l'Assemblée.
Si les députés trouvent la chose à leur
goût, tant mieux - ou tant pis - pour eux... De toute
façon, si le document incriminé revenait au
PalaisBourbon, les « godillots » qui ont voté le texte
comme un seul homme voteraient, sans le moindre état
d'âme - à l'exception de quelques trop rares
courageux qui sont venus manifester le 3 février à
Saint-Laurent du Var - la disparition d'un texte devenu maladroit
pour les uns, infâme pour les autres, alors que tous
l'avaient encensé quelques mois auparavant.
Ce
que nous voulons seulement rappeler, -mais les dimensions
d'un éditorial sont trop réduites pour les exprimer...
et l'on peut se demander si les dimensions d'une encyclopédie
seraient assez vastes pour les contenir - ce que nous voulons
rappeler, disions nous, ce sont des vérités
incontestables, admises et reconnues par n'importe quel citoyen
de bonne volonté et de bon sens.
Par exemple, en Algérie:
-
L'indéniable création d'un pays moderne avec
des infrastructures que bien des territoires qui n'ont pas
eu la chance de connaître « l'abominable »
présence française, pourraient envier : des
routes (un réseau de 56 000 kilomètres),
des ouvrages d'art, des ponts, des tunnels, des voies ferrées,
des gares, des aéroports et des ports. On oublie trop
souvent que le magnifique port commercial d'Oran, avec sa
jetée de 2823 mètres de long, le puissant port,
militaire de Mers-el-Kébir, sont des créations
uniquement françaises... Nos intelligents sophistes,
loin de s'écraser en silence devant l'uvre colossale
que la France et les Pieds Noirs ont accompli dans ce domaine,
vous expliqueront, néanmoins, que tout ceci fut fait
dans le seul but de transporter les productions d'un pays
colonisé vers la métropole colonisatrice...
-
L'incontestable transformation de steppes desséchées,
ravagées par les sauterelles, ou au contraire, de zones
marécageuses infestées par les moustiques porteurs
de paludisme, en terres riches et fécondes, transformation
qui avait fait du pays une puissance agricole... Les géopoliticiens,
toujours en retard d'une information, vous répliqueront
que ce fut au seul profit des colons... Vous croyez ?...
Allez donc dire aujourd'hui aux nombreux propriétaires
terriens indigènes, les « colons » arabes
- on les oublie ceux-là - aux innombrables journaliers
des douars, à tous ceux qui ont déserté
une terre ingrate pour les bidonvilles urbains, que la source
de revenus, importants ou modestes, que leur procurait cette
agriculture, tarie de nos jours avec la disparition des merveilleux
champs de primeurs, d'orangers et d'agrumes de Perrégaux
et de Relizane, par exemple, n'était pas un fait positif
de la présence française.
-
L'indubitable installation et le bon fonctionnement d'un système
d'irrigation, avec de nombreux barrages et d'innombrables
canaux et canalisations, arrosant jusqu'aux coins les plus
arides et les plus reculés du territoire algérien,
alimentant en eau les bleds et les cités... Normal !
argumenteront les économistes chagrins, c'était
pour irriguer les pieds d'une vigne dont les Algériens
n'avaient que faire. Sans blague !... Demandez aux riverains
du Sig - pour ne citer qu'eux, ici - si la présence
française n'était pas positive, maintenant que
leur barrage des Cheurfas est envasé et asséché,
la compagnie des dragages n'étant plus là, pour
assurer son entretien... Demandez encore aux Algériens
oranais, des beaux quartiers et des faubourgs, si la présence
française n'était pas positive, maintenant que
l'eau potable n'est trop souvent distribuée à
Oran, que quelques heures par jour et parfois seulement quelques
jours par semaine, du fait que les conduites du barrage de
Béni-Bahdel sont passablement obstruées et hors
d'état de fonctionner normalement.
-
L'irréfutable effort de la France sur le plan de l'enseignement
avec la création et le développement des Facultés
de Lettres, de Sciences, de Médecine et de Droit, à
Alger ; le développement de l'enseignement secondaire
avec de prestigieux lycées et collèges mis en
place dans chaque ville, avec l'application des lois de Jules
Ferry, valable sans discrimination pour la métropole
comme pour les départements français d'Algérie,
et pourvoyant les villages et les douars d'écoles publiques,
avec l'implantation de lycées professionnels et de
centres d'apprentissage... Halte-là ! crieront nos
philosophes pisse-vinaigre, ce fut pour développer
la culture de la puissance dominante ou pour former une main
d'uvre au seul profit des Européens... Voyez-vous
ça ! ... Faut-il relever l'injure qui est faite aux
promotions d'enseignants métropolitains et pieds-noirs,
spécialement formés à l'enseignement
dans le bled, à l'Ecole Normale de la Bouzaréah
notamment, professeurs et instituteurs qui se sont dévoués
parfois jusqu'à la mort pour certains ? Faut-il
se livrer au recensement de toutes les élites algériennes
(médecins, ingénieurs, juristes, journalistes...)
qui jouissent aujourd'hui de ce qu'a eu de positif l'enseignement
et la formation que leur a offerts la nation française ?...
Faut-il demander aux penseurs, aux poètes, aux romanciers,
aux essayistes algériens d'aujourd'hui - ils sont nombreux
et certains de grand talent - pourquoi ils continuent à
s'exprimer sans scrupules -et c'est tout à leur honneur
- dans un français irréprochable, dans une langue
apprise au contact d'une présence française,
positive, grande et généreuse, qui leur a ouvert
toutes grandes les portes de la pensée moderne ?...
-
L'admirable et incontestable fondation d'un réseau
sanitaire avec l'implantation de 123 hôpitaux, de très
nombreux laboratoires de recherche, d'innombrables dispensaires,
d'antennes médicales itinérantes, avec des médecins
- c'est vrai qu'à l'origine, on les appelait médecins
de « colonisation » - se répandant dans les douars
et les mechtas, et payant trop souvent de leur vie, le recul,
voire l'éradication des épidémies, des
maladies endémiques : paludisme, trachome, choléra,
typhus... Que diront encore à cela, ceux qui clament
la volonté de génocide de la France, à
l'égard des populations du Maghreb, avec une mauvaise
foi qui confond par tout ce qu'elle a de stupide et d'odieux
?...
Nous
pourrions continuer longtemps cet inventaire de tout ce que
la France a apporté de positif sur cette terre d'Algérie
que nous avons tant aimée. Mais à quoi bon ?
répéteront certains de nos compatriotes... Nous
finirions par nous exaspérer à force de vouloir
convertir ceux qui ne veulent pas voir et convaincre ceux
qui ne veulent pas entendre, au sein d'une intelligentsia
française embourbée dans son idéologie
bien pensante, et dans les rangs des politiciens, esclaves
du politiquement correct. Les uns et les autres ne voulant
ouvrir leurs yeux qu'aux violences perpétrées
lors des innombrables combats menés contre les tendres
agneaux du F.L.N., et bouchant obstinément leurs oreilles
aux diatribes injurieuses contre leur propre pays, que pousse
Bouteflika, de l'autre côté de la Méditerranée.
Bouteflika ? ... Tiens ! quand on parle du loup...
Car,
finalement, il nous faut lui rendre cette justice et reconnaître
en toute objectivité que le moins borné - la
langue française offre des mots plus précis,
mais plus mal sonnants - de tous ces beaux esprits que sont
nos intellos et nos hommes politiques, c'est bien sûr
Maître Bouteflika.
A
l'heure de vérité, au moment d'une opération
vitale pour lui, alors que bon nombre d'Algériens le
disaient déjà mort, il n'a pas choisi un praticien
local, un chirurgien venu des facultés d'Kin-Tekbalet,
de Zouch-el-Brehal ou de Ras-el-Kioun, mais il a opté
fort sagement -ou fort lâchement - pour un des hauts-lieux
de la médecine militaire française, le Val de
Grâce, o les éminents spécialistes qui
interviennent, sont pour la plupart des officiers de cette
armée française qu'il a tant cherché
à souiller.
Heureusement
pour lui, à l'instar de milliers d'Algériens
qui viennent régulièrement se faire hospitaliser
en France et creuser encore davantage le trou de la sécurité
sociale, il a su se souvenir à temps, de tout ce que
la France pouvait représenter de grand, de généreux,
de bon et de positif
L'Echo de l'Oranie