Comme l'aurait
dit le regretté Bachaga Boualam (député, vice-président
de l'Assemblée nationale à l'époque de la Belle
Algérie), " mon pays la France " organisera en 2003
l'Année de l'Algérie sur notre territoire, avec à
la clé plusieurs dizaines de manifestations sous la responsabilité
de M. Hervé Bourges (ancien journaliste...).
Il est vrai que
la connaissance de toute l'histoire de l'Algérie, en France comme
en Algérie, par tous, ceux qui l 'ont vécue et leurs descendants,
est une condition indispensable à un apaisement des passions
et à une reprise des relations normales entre les deux pays.
Un autre sens possible
à cette année de l 'Algérie serait de faire découvrir
aux Français de souche l'Algérie et son histoire.
C'est pourquoi,
il nous faut participer à son organisation si on nous y invite,
faute de quoi, on s'y invitera autrement. Il nous faut empêcher
tout débordement verbal concernant les harkis, et faire en sorte
que l'histoire soit réhabilitée, car il ne peut y avoir
de devoir de mémoire sans devoir de vérité.
L'indépendance
de l'Algérie pouvait se faire dans une ambiance plus modérée,
sans ce " gâchis ": Un déracinement profond pour
nous et nos compatriotes Pieds Noirs.
Les souffrances
sont encore trop vives, alors attention à l'année de l'Algérie
en France !
En revanche,
si aucune garantie ne peut être fournie quant aux objectifs de
cette organisation et à son impartialité, si cette année
est destinée à mettre en exergue le triomphe de ceux qui
ont refusé la France hier, nous proposons par conséquent
que cette année de l'Algérie soit organisée dans
son propre pays, afin d 'éviter de provoquer des blessures identiques
à celles dont fut à l'origine un certain Abdelaziz Bouteflika
au mois de juin 2000 (devant nos députés) ou, encore un
incident similaire à celui du match France-Algérie.
Le sens que j'aimerais
voir à cette année 2003, serait de poursuivre le travail
de mémoire débuté le 25 septembre 2001 par le président
de la République avec l'hommage national aux harkis.
Var-Matin du 13 janvier 2003