Notes / Infos                                         UN ALGÉROIS : FIORI "L’ANISETTE"

 

 

   Je suis marié à Jeanne Hilaire-Fiori, l’arrière petite fille, par la branche maternelle, d’un illustre Pied-Noir : Horace Henri Fiori.

   Me penchant sur l’arbre généalogique élargi de la famille, ainsi que sur certains livres et documents ayant traits  à Horace Henri Fiori, je pense intéressant, pour nos compatriotes, de redécouvrir (voire de découvrir pour les plus jeunes) le fil de la vie de ce grand homme qui fut Député d’Alger, officier de la Légion d’Honneur et croix de guerre 1914-1918 avec palmes…

   Horace Henri Fiori est né à Alger le 20 février 1881. N’aimant pas son premier prénom, il s’est toujours fait appeler Henri.

   Son parcours algérois ? D’abord préposé aux douanes, puis rédacteur au journal d’Alger « les Nouvelles »,  il a été le fondateur du journal : « PAPA-LOUETTE », paru en 1905 à Alger, Journal Satirique, humoristique et Anti-politique paraissant tous les dimanches, écrit en bilingue : moitié pataouète et moitié français naturel…

   En 1983 un autre journaliste, « Petit Poète au Canard Enchaîné », Roland Bacri, dans son livre titré « Trésors des racines du pataouète » aux éditions Belin, a rappelé ─ photo à l’appui ─ l’existence du Journal « Papa-Louette » et le nom de son fondateur. (Pages 136 et 137).

   Grand blessé de la guerre de 1914-1918 à Verdun par un éclat d’obus, Henri Fiori fut trépané, soigné, et obtint une pension d’invalidité notifiée sous le numéro 114707. Son grade était lieutenant-colonel.

   Élu Député en novembre 1919, réélu en mai 1924, il s’était signalé par une proposition de loi instituant une loterie nationale dont le produit aurait été affecté à la reconstruction des Régions libérées.

   Battu en avril 1928 par Raymond Laquière, républicain de gauche, il lui avait repris son siège (première circonscription d’Alger) en mai 1932 et fut réélu en mai 1936.

   C’est Henri Fiori qui a obtenu, auprès de l’assemblée algérienne par décret ─  semble-t-il ─, l’autorisation de consommer  l’anisette, alors interdite,  dans les cafés en Algérie…

   D’où son surnom : FIORI "L’ANISETTE".

   Décédé à l’âge de 82 ans à Paris le 14 janvier 1963, il repose au cimetière du Père Lachaise.

 

René PUIG / Février 2011


Mis en page le 08/02/2011 par RP