Deux dates, deux façons de voir la France.

Il ya eu le 19 mars.

Une date indigne, œuvre du gaullisme à laquelle les socialistes viennent de s'associer, en « honorant » une victoire d’un FLN ennemi sur l’armée française pour des raisons bassement électoralistes, comme toutes les mesures prises actuellement par le gouvernement socialiste, ou plus précisément par le locataire de l’Elysée ! Une façon de « faire du pied » et de rameuter une fange d’électeurs que les événements et les tueries que traversent l’Europe et la France ne poussent pas toujours à l’unité nationale.

Il y a eu le 26 mars.

La date d’un massacre de cette partie du peuple française d’Outre-mer par des spadassins en habits militaires français, mis face à une foule silencieuse qui souhaitait soutenir ceux que le gouvernement gaulliste tenait enfermé à Bab el-Oued. Ce fut un lâche massacre des innocents que les divers gouvernements de la France tendent à effacer de l’Histoire, à occulter des mémoires.

Heureusement, des hommes et des associations sont toujours présents pour que le voile de l’oubli de se referme pas sur ces journées à la fois de honte avec la signature d’accords bradant l’Algérie à Evian le 18 mars 1962, et un 26 mars où des foules nombreuses se retrouvent toujours chaque année pour prier et se souvenir de ceux que le pouvoir a laissé tuer, assassiner ou même achever dans les rues d’Alger, par des tueurs « autorisés » par De Gaulle et son faux diacre du Rocher noir : Christian Fouchet.

En cette cinquante-quatrième année de ce temps de l’Exode et du crime d’Etat, pour une fois, des personnes des associations « Pied-noir » ont pu prendre la parole ou laisser des témoignages de ces événements dans la presse écrite ou télévisée. Ils appartiennent au « Cercle algérianiste » de Nice dont Mme Michèle Soler est la Présidente, à « Veritas » dont le Président est M. Jean-Marie Avelin, aux «Echos d’Alger » dont la fondatrice et dirigeante est Mme Francette Mendoza et à l’association « Non au 19 mars » dont le Président est M. Hervé Cuesta.

Ces membres des diverses associations ont défendu ce pourquoi nous sommes nombreux à dire « Non » au 19 mars et à souhaiter la Vérité sur le 26 mars.

C’est ainsi que Mme Simone Gautier, au sujet du 26 mars, à FR3 ; Roger Sudry dans Nice-Matin ; Hervé Cuesta sur BFMTV ; Raphaël Pastor dans un débat contradictoire sur FR3, ont donné leur point de vue sur ces tragiques moments d’une Histoire qui ne s’oublie pas et à laquelle votre présent narrateur a aussi, dans le courrier des lecteurs de « Valeurs actuelles » 4139, donné son avis.

Tous les écrits ou les paroles lus ou entendus ont été dictés par le besoin de Vérité et pour rétablir une « Histoire » qui tend à être déformée par des partis politiques de bords opposés, mais main dans la main pour passer sous silence cette période funeste.

C’est au nom de ceux qui ont vécu ou connu cette terre du milieu du Maghreb sortie du néant pour devenir l’Algérie, un territoire moderne du XX ième siècle débarrassé de l’esclavage turc, de ses maladies endémiques et de son inculture économique et intellectuelle, mais qu’un mensonge d’Etat en 1962 a poussé à un dramatique Exode toujours non reconnu, qu’ils se sont exprimés, pour que la France sache !

Notons enfin que contrairement à la décision de la mairie de Nice, fixant la cérémonie du 26 mars 1962 face au CUM, promenade des Anglais, mais oubliant l’affront toujours vivace dans le cœur des Pieds-noirs d’une inauguration de la statue de De Gaulle au cinquantième anniversaire de notre Exode, de nombreuses associations et des sympathisants se sont réunis comme les autres années dans la prière et le recueillement au square Alsace Lorraine pour ce triste anniversaire.

 

                                                               Robert Charles PUIG / 27 mars 2016

Mis en page le 30/03/2016 par RP