Arnaque électorale

Ne nous faisons pas d’illusion, nous allons subir sur quelques mois les plus perfides, les plus détestables des promesses que les futurs compétiteurs au siège de l’Élysée vont nous abreuver pour gagner.

Il n’y aura pas de quartier et la lutte, qu’à travers les probables électeurs éblouis par les mirages, se livreront nos artistes du pipeau, ne saurait être plus grand spectacle si nous n’en étions pas au final, les cocus des élections. Je crains ces jours à venir, je crains des lendemains qui déchantent, mais pour le moment, chacun aiguise ses armes et fignole sa fiole à poison... Nous en voyons déjà brandissant leur couteau, d’autres plus roués faire semblant de rien, parler au peuple à la façon d’un « Saint Retors » et avancer couvert en promettant mille merveilles qu’ils n’ont jamais su réaliser, mais toujours excellentes dans l’endormissement du peuple. L’un d’entre eux a pour lui, ne l’oublions pas, le monde fourbe, menteur, des affidés à son camp, les médias... Ils creusent pour lui le sillon devant le conduire à un renouvellement de contrat et pour eux, un renforcement de leurs privilèges, contrairement à celui des contribuables, toujours plus pénalisés. Une bonne façon de faire semblant de plaire aux classes les plus pauvres qui ignorent tous des prélèvements annexes, indolores, des taxes dont l’Etat les ponctionne. D’ailleurs pourquoi tant de personnes sans ressource, à la recherche du moindre travail ? Parce que ce gouvernement-là n’a pas su trancher dans les lois syndicales, mettre le holà dans des méthodes qui briment les entreprises et la manière d’embaucher, en imposant des normes syndicales qui sont parmi les pires des mesures à l’envie d’offrir du travail. Plus de trois millions et demi de chômeurs et des promesses... Ce n’est pas ce que notre économie demande, mais c’est ce que le gouvernement socialiste accepte, pour ne pas contrarier des syndicats qui votent pour lui.

Les paroles en l’air, les nouveaux prétendants s’en régalent et y vont tous à la louche. Cela est dans l’air du temps de se payer d’une façon ou de l’autre des cochons de contribuables et de faire des gouvernants des repus, des rassasiés face à des affamés.

Il y a trop à dire, pour ne pas sentir se dresser nos cheveux sur le crâne, mais je ne veux évoquer que le dernier exemple de cette fausse motivation : François Hollande, en recherche d’un prochain mandat à l’Elysée, et reconnaissant enfin le massacre des Harkis abandonnés sur le sol algérien ou ignorés en France, après avoir « cérémonisé » le 19 mars !

 

Il est celui qui m’a semblé être le plus outrancier de tous, par sa façon de vouloir retourner à son avantage le cœur d'hommes qui ont souffert parce qu’ils sont les oubliés de cette terre de France : les Harkis.

Ils en sont à la troisième ou quatrième génération. Beaucoup parmi les anciens ont connu les camps de regroupement, les camps où les espagnols républicains ont trouvé un refuge éphémère, mais dans ce cas nouveau, ils étaient parqués pour être oubliés. Depuis le temps gaulliste, il a fallu attendre les années 70 pour qu’enfin ils aient une « personnalité », que les voix s’élèvent pour dire : « Ils existent ». Mais le pouvoir parisien, dans tous les cas, n’a pas fait grand-chose après l’aberration gaulliste, car il était pris par son copinage avec l’Algérie ! Nous savons combien tous les propos des hommes politiques ont ressemblé à cette sorte de repentance sinusoïdale les cachant aux yeux des gouvernants algériens à qui ils baisaient les babouches en signe d’allégeance et critiquaient sans aucune honte humano-clientéliste ce temps de la guerre d’Algérie, le rôle d’une armée décrite sous son plus mauvais jour et celui des Pieds-Noirs comme le pire des cancers.

Nous savons tous que longtemps notre pays, et encore aujourd’hui, face à Bouteflika se montre vassal, laquais et soumis à ses exigences schizophrènes. Nous savons tout cela et si nous n’avons pas encore eu la repentance exigée par Alger, chaque jour un peu plus nous frôlons cet affront, ce déni de conscience et d’honneur.

Aujourd’hui, tout à coup, celui qui depuis des années pactisa avec le « Diable » algérien, dans une cérémonie dont il a le secret, rend hommage aux Harkis, et pour préparer les prochaines élections présidentielles se transforme en un défenseur des soldats et des supplétifs de ce temps de guerre... Il promet, promet, promet, avec certainement les doigts croisés dans son dos, réparation à ces familles qui ont survécu aux massacres du FLN parce que des militaires français ont désobéi aux ordres d’un ministre gaulliste et les ont sauvées de la mort où d’autres hommes ont été envoyés par le pouvoir en place, sans aucune pitié. Des bateaux forcés de retourner sur la côte algérienne où les terroristes les attendaient pour les assassiner dans d’horribles massacres : hommes, femmes, enfants.

Mais que font nos hommes politiques, en dehors de ce 25 septembre 2016, en dehors des promesses ? Ne peuvent-ils pas demander des comptes à cette Algérie si peu au fait des lois internationales sur le sort des prisonniers ?

 

L’Etat français, en forçant ces familles à retourner sur le sol de leurs ancêtres n’a demandé aucune garantie sur leur sort, et ce fut la torture et la mort !

Cette attitude inacceptable de la France se doit d’être réparée par deux actions : la première, redonner leur vraie place aux Harkis dans le sein de la Nation, avec des mesures permettant à leur jeunesse de grandir dans une France de l’honneur, puis une autre action contre l’Etat algérien qui refuse toujours à ces défenseur d’une Algérie française, cinquante quatre ans après la braderie gaulliste, le droit de retourner mourir sur leur terre en continuant à les appeler traîtres !

Est-il seul coupable, le président de notre actuelle République ? Beaucoup plus que d’autres à cause de ces écrits, de ces paroles, mais il n’est pas le seul ! Ils étaient tous à cette cérémonie de la reconnaissance du monde Harki, le 25 septembre, mais qui en son temps a fait un geste pour leur donner une vraie place dans la Nation... Il fallait chez les uns et les autres « honorer » l’Algérie algérienne et non ces véritables patriotes français par le sang des leurs qui a imbibé la terre algérienne jusqu’en 1962. Il fallait déjà et sans attendre, désigner le gouvernement de Ben Bella coupable des crimes contre l’humanité provoquant la mort de ces victimes, renvoyées sur le sol algérien et que des tueurs ont sauvagement assassinées. Elles expièrent malgré elles, la honte jamais reconnue d’un gouvernement gaulliste ingrat, égoïste et hypocrite.

C’est ainsi depuis 1962. La politique de l’oubli est assortie de celle du mensonge ! Mensonge sur le rôle de l’Algérie française pendant 132 ans ; mensonge sur le rôle des Pieds-Noirs durant cette épopée ; mensonge sur les actions de l’armée française ; mensonge sur la construction d’une terre moderne ; mensonge sur le nombre de ses habitants  musulmans passé de quelque milliers à plus de dix millions lorsque le gaullisme a abandonné à un triste sort ses habitants, laissant les uns être assassinés et les autres rejoindre dans des conditions incertaines le sol de la Mère-Patrie, ou s’exiler pour conserver un brin d’honneur.

Alors sans suivre complètement le discours de François Hollande, le peu entendu ne reflète qu’un discours électoral plein de chause-trappes, de contrevérités, de mystifications que les médias appuient de leurs propres inepties, faussetés et absurdités.

 

 

Aurons-nous bientôt une vraie France du courage et de la Vérité ? Je l’espère sans savoir encore qui sera celle ou celui qui prendra les rênes de l’attelage France pour lui redonner le goût de l’honneur.

 

                                               Robert Charles PUIG / septembre 2016

 

 

Mis en page le 29/09/2016 par RP