Suite à la conférence du Samedi 28 avril

 

Avec la présidence dévouée de Michèle Soler, le Cercle algérianiste de Nice et des A.M. a présenté ce 28 avril 2018 une excellente conférence d’un « binôme » apprécié de deux personnalités du monde algérianiste : messieurs Jean Pierre Hutin (Les enfants de Sidi Ferruch) et Paul Margolis (7 ans avec les Harkis) dont les livres étaient présentés dans une salle bondée.

Bien entendu, le titre de la conférence : « Les voies de l’honneur avec nos paras et les harkis » donnait toute sa valeur aux thèmes abordés par l’un et l’autre des conférenciers.

Pour Jean Pierre Hutin, qui souhaita une minute de silence pour tous les morts de ce conflit barbare, le rôle des paras dans la lutte contre le terrorisme algérien fut important et primordial jusque dans leurs interventions lors des barricades de 1960 ou du Putsch des généraux en 1961.

Un discours qui permit au conférencier de souligner l’importance du mensonge gaulliste qui fit d’une guerre gagnée une défaite imposée.

Pour Paul Margolis qui sut prendre l’accent « gaulliste » pour déconstruire le côté absurde des propos du général à partir de sa prise de pouvoir en 1958, il confirma les actions négatives qui menèrent l’Algérie française à sa perte.

Paul Margolis, comme dans son livre, développa le rôle des harkis dans cette lutte contre le terrorisme FLN en soulignant combien ils furent des combattants fidèles et sans peur face à l’ennemi fellagha.

Bien entendu, après les applaudissements d’usage et dans une ambiance conviviale, des questions fusèrent de l’assemblée pour parfois demander des précisions sur ce temps de l’espoir transformé en Exode.

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Cependant, à titre personnel je voudrais évoquer la présence d’une personne à notre conférence – « libre d’entrée » – comme le souligna Michèle Soler, qui porta une contradiction navrante sur notre armée en Algérie conférant – à ses dires – le titre de « résistant » aux tueurs FLN.

Bien entendu mes propos ne se veulent ni politiques ni politiciens, mais cette dame poussa loin le bouchon de la mésentente qui persiste encore soixante ans après l’Exode et les crimes du FLN dans certains milieux français, oubliant ou ne voulant pas reconnaître la valeur du mot « résistant » qui en France désignait ceux qui combattaient l’armée allemande et NON, comme les fellaghas qui s’en prenaient au peuple algérien en tuant dans l’horreur des civils : hommes, femmes et enfants comme Melouza en fut la triste image ou en assassinant hors les lois de la Croix rouge, trois soldats français prisonniers d’une ALN « babouchante » en dehors de la frontière algérienne.

 

J’ajouterai que ces propos m’ont replongé dans les années 1950 où la France, gangrénée par la puissance des partis de gauche et parfois staliniens, subissait les sabotages des convois de marchandises partant pour l’Indochine où l’armée française combattait le communisme dictatorial du Viêt Nam de Hô chi Minh ; puis dans les années de sang 1954 / 62 la traîtrise d’une certaine engeance gauchisante contestant sur les quais des gares ou des ports, l’envoi d’armes et de munitions pour défendre l’Algérie française, puis allant jusqu’à s’opposer en Métropole à la réception des militaires français blessés devant rejoindre les hôpitaux.

            Que conclure de ce procès d’intention fait à notre passé, notre sang versé, nos morts et notre Exode de ces années terribles ? Un constat. A l’occasion de cette conférence, et du 60 ième anniversaire du 13 mai 1958 à Alger, nous relevons une fois de plus et malheureusement que le chancre de la repentance et de la calomnie est toujours vivace dans l’esprit de quelques « humanistes » à rebours, et que la France, celle que nous portons au cœur, a encore du chemin à faire pour retrouver son honneur perdu dans les mensonges de son histoire déformée.

            Je ne voudrais par terminer ces quelques lignes sans rappeler les belles photos que notre ami Roger Sudry exposa en témoignage d’un 13 mai 1958 magnifique, grandiose, avec son peuple en liesse devant les bâtiments du Gouvernement Général. Un travail de reporter avec des photos d’époque du « GG », qui mérita tous nos mercis !

                                                                                  Robert Charles PUIG

 

Mis en page le 03/05/2018 par RP