Petit conte musical !

Nous approchons une fois encore d’une date anniversaire qui n’est qu’un étrange et mauvais souvenir, celle de mars 62 avant juillet 1962. Un cauchemar où lorsque nous ouvrirons nos yeux, il ne restera qu’un quai d’où s’éloignera le bateau qui nous emporta vers un inconnu, cette France qui aura du mal à nous accepter au sein d’une Europe qui se voulait si ouverte au monde, mais pas à quelques uns de ses sujets.

Nous étions dans un miroir aux mains de l’apprenti sorcier de Paul Dukas ou d’un gaullisme triomphant, maître de notre devenir après avoir truqué un vote, en nous interdisant d’y participer en avril 1962.

Ce n’était donc pas la Symphonie du nouveau monde d’Antonin Dvorak qui nous ouvrit ses bras, mais comme un piège où nous devions être éliminés ou renvoyés sur la terre de nos lointains ancêtres italiens, espagnols ou autres...

L’Ode à la joie de Beethoven et le final de la 9 ième symphonie, annexé par la Franc-maçonnerie et un GODF si souvent progressiste, opposé au destin d’une Algérie française, n’était pas là pour nous accueillir à notre descente sur les quais du port à Marseille ou à Port-Vendres. Pourtant, dans nos souvenirs nous portions dans nos bagages quelque chose que personne, aucun gouvernement ne nos enlèvera, ce soleil et ce ciel bleu de « là-bas », cette Méditerranée où nous sommes nés et qui nous à bercés longtemps, comme la mélodie de Shéhérazade de Rimsky-Korsakoff.

Un temps, nous fument plongés tout à coup dans la nuit... Celle de Moussorgski, celle d’un Mont chauve et notre route sera longue avant de trouver la lumière...

Pas de Marche triomphale ni de Verdi pour accompagner notre chemin... Je dirais qu’il y avait juste comme une prière, celle de la Tosca de Puccini et cette envie de tuer de la part d’une Métropole ignorant la vérité de notre province française...

Alors, notre marche vers la lumière fut un long parcours, un Boléro obsédant, répétitif qui, comme celui de Ravel, nous amena lentement à avancer, pas à pas, à sortir de l’ombre et nous battre, nous battre encore face aux contrevérités, les mensonges, la nuisance d’un monde politique qui par sa faute et malgré nos signes d’alarme pour une plus grande France nous entraînent aujourd’hui par innocence et aveuglement dans les bras d’un islamisme conquérant qui envahit l’Europe et veut mettre à genoux l’Occident.

Nous sommes à la façon de Berlioz dans une sorte de Symphonie fantastique qui nous indique que, sans précaution, notre route se terminera dans un mur.

                                                                      Robert Charles Puig / février 2019

Mis en page le 03/02/2019 par RP