« Immortal Jecur » C'est la triste légende de Prométhée
condamné par les Dieux à la torture éternelle : son foie dévoré
par un aigle, chaque jour et qui chaque nuit repousse. Cette image m'a touché, a
fait tilt dans mon esprit. J'ai pensé à cette autre
tragédie, moderne, ce destin voué à la Géhenne
par un pouvoir gaulliste puis macroniste et qui pourtant résiste.
C'est bien évidement celui de notre Algérie française
que j'évoque et dont « on » veut tuer l'Histoire,
mais qui persévère dans sa résistance à
ne pas sombrer dans l'oubli... en quelque sorte, à ne pas mourir. En vérité la légende,
car s'en devient une celle de notre Algérie française,
a la couenne solide, tannée par les
coups, mais avec ses patriotes, ses Pieds-noirs et ses associations,
elle répond coup pour coup aux mensonges, aux vomissures des
fourbes et des menteurs. Elle ne veut pas mourir et elle ne meurt
pas ! Bien entendu parfois son Histoire s'enlise dans des sables
mouvants où « on » espère qu'elle disparaisse...
mais non !, elle renait immortelle comme
une rose des vents, et résiste. Pourtant des criminels la condamnent,
des contrevérités en font une Histoire interdite dans
les livres scolaires, mais elle est comme « l'Immortal Jecur
», le foie immortel de Prométhée. Bien entendu, de nos jours, sans
se faire d'illusion ou remâcher un vain espoir, nous savons
bien que ce temps ancien est bien terminé, mais non effacé.
Nous souhaiterions d'ailleurs que ce chemin que nous avons parcouru,
que nos ancêtres ont vécu en créant la liberté
sur une terre esclave des turcs, ne reste pas cette terre sans horizon,
telle que nous l'observons. En vérité, nous ne sommes
plus « là-bas » et elle s'étiole. Comment raconter son histoire depuis
ce monde ancien à nos jours ? Il faut remonter au temps de la deuxième
guerre mondiale, lorsque les Etats-Unis, puissants, indépendants
et lointains, décidèrent, sans se souvenir de leurs
Sioux ou leurs Apaches que l'Europe n'avait plus le droit d'avoir
des colonies. Maître de la situation d'une Europe en guerre
envahie par l'Allemagne nazie, elle commença par imposer son
point de vue à la Grande Bretagne. Une idée de Roosevelt
à la suite d'un voyage de Wendel Milk, mandaté par le
président des USA pour une tournée en Orient. Ce dernier revient avec la conviction
que les puissances européennes ne respectaient pas le principe
de liberté et d'indépendance des peuples. L'idée
prend forme, s'impose et pousse Churchill à signer la Chartre
Atlantique de 1941, donnant le droit aux peuples de choisir leur gouvernement.
La Grande Bretagne perd ses colonies et la premièe brêche
dans la puissance coloniale des pays européens prend forme. La guerre prend fin. Adolphe Hitler
a perdu. La conférence de Yalta en
1945 amorce le deuxième tournant de cette décision de
liberté à offrir aux peuples sous domination européenne.
Mais avant d'en arriver à
cette partie souhaitée par la puissance des USA, un fait est
certain. A cette conférence et c'est une honte, la France est
absente, lamentablement ignorée. Une photo de « famille
» montre les trois vainqueurs de la guerre, Churchill, Roosevelt
et Staline. Pas un seul français... même si un certain
humour potache affirmait que c'est De Gaulle qui prenait la photo.
Non !, la France est absente. Roosevelt considère d'ailleurs
que De Gaulle se prend pour Jeanne d'Arc et ne l'apprécie pas.
Yalta ? L'Allemagne va-t-elle
être partagée en trois, d'autant plus que les américains
ont laissé la « priorité » de l'entrée
à Berlin aux troupes russes ? Churchill intervient lors
des discussions pour permettre à la France d'avoir un secteur
de la gestion de Berlin, le quatrième, créé pour
cela. La France n'a-t-elle pas eu sa part des combats avec l'armée
d'Afrique, celle des européens d'Outre-mer et des africains
des colonies ? Cette décision somme toute normale de la
part de Churchill est-elle désintéressée ?
Il craint de rester le seul représentant européen face
aux deux grands que sont les USA et la Russie... Son but est donc
de ménager en partage sa place à la fin du conflit et
la reconstruction. L'autre raison de l'appui de Churchill ? L'Angleterre
qui n'a plus de colonies va faire pression sur De Gaulle pour qu'il
fasse la même chose... « Un donné pour un rendu !
» Un bout de Berlin contre l'empire français. Un secteur
berlinois contre une promesse « officieuse » de rendre
leur liberté aux terres colonisées. C'est une idée
sous-entendue qui permet au général français
d'apparaître avec les vainqueurs d'Hitler... Le temps passe...
Finalement ce que le général
n'a pas pu réaliser à la fin de la guerre de 1945, il
le fera à son retour en 1958, en cachant sa forfaiture aux
français l'indépendance aux colonies d'AEF et AEF puis...
après quelques mensonges, C'est un pan de l'Histoire que la Métropole
doit connaître ! Alors, nous allons encore et toujours
montrer du doigt les faux historiens, les politiciens qui aujourd'hui
acceptent le communautarisme dans leurs villes, le salafiste visible
dans les rues et s'enorgueillissent d'êre gaullistes. En vérité,
ne l'oublions pas, si on peut admettre que des politiciens sans connaître
la vraie histoire de France se reconnaissent dans la victoire du général
en 1945, ce que les alliés eurent du mal à accepter,
ils devraient se souvenir de la forfaiture du même général
sur le problème de l'Algérie française. Son mépris,
la lâcheté d'un pouvoir abandonnant les siens sur un
sol encore français au nom d'une place dans un fauteuil à
Paris. Aujourd'hui, le mensonge d'Etat,
celui du gaullisme puis celui du macronisme, le saboteur systématique
par ses mots de l'Histoire de France, continue à étouffer la vérité
de ce temps de l'Algérie française. Puis, le constat sur la suite des
événements est triste ! Elle est maintenait algérienne
cette terre de mes racines, mais comment va-t-elle ? Comment
a-t-elle évolué depuis notre départ cette terre
bradée par le gaullisme le plus abject, le plus méprisant
pour son peuple de patriotes, ceux qui formèrent l'Armée
d'Afrique, ceux qui constituèrent avec les pays d'Afrique noire
les cinquième de cette armée française qui monta
jusqu'à Berlin et que le gaullisme a toujours voulu écarter
de la victoire de 1945 ? Pourtant, cette armée mérite
toujours que des honneurs ! Surtout pas cet affront de Yalta,
ni des transactions secrètes qui déjà éliminaient
les colonies et l'Algérie ? Alors, l'Algérie algérienne ?
Elle va mal et c'est tristement navrant ce poids d'un pouvoir militaire
ALN et FLN qui pèse sur son devenir depuis si longtemps...
En 1962 après le départ massif des Pieds-noirs et d'une
Elite musulmane qui ne croyait pas en un avenir serin du pays, les
instances FLN transformèrent un pays
encore prospère en une dictature. Avec Ben Bella, protégé
par De Gaulle et obtenant tout de Paris sauf les droits aux Pieds-noirs
de récupérer leurs biens, les troupes de l'ALN venues
de l'extérieur prirent les rênes du pouvoir et plongèrent
le pays dans une guerre fratricide en 1990, puis vers une autre dictature
simili-militaire. Le peuple depuis l'indépendance
de 1962 n'est pas libre. Il est aux ordres d'une junte qui s'enrichi,
lui verse l'obole le soumettant et mène le pays d'une main
de fer en le brimant de ses espoirs, de ces envies de liberté.
Bien entendu la surprise de l'indépendance
et du départ massif des Pieds-noirs que certains journalistes du « Monde »,
du « Nouvel observateur » et de « l'Humanité »
ont nié, provoqua un vide intellectuel et culturel dans ce nouvel
Etat nourrissant son peuple avec la propagande étouffante du mensonge
et d'une guerre « victorieuse » sur la France. Bien entendu, les communistes français,
les porteurs de valise du temps de la guerre tueurs de patriotes et
les minables intellectuels des bistrots parisiens crièrrent
victoire, puis ils désenchantèrent. Ils quittèrent
le pays où ils comptaient remplacer la fratrie pied-noir, sans
le dire, sans le clamer, honteux de leur mauvaise idéologie,
et cachant les cadavres de leur traitrise dans une inconsciente fourberie
qui les habite toujours. Devant un « vide » d'Occident,
le pays a fait appel aux pays « amis », ceux qui sont
porteurs d'un islamiste radical et favorable à l'intégrisme
radical et arabe, ceux qui transformèrent le pays en un centre
où le FIS grandit, tuant des voisins et des frères,
jusqu'à ce qu'une nouvelle dictature remplace l'ancienne, mais
continue à tenir le peuple algérien dans l'ignorance
d'une autre voie démocratique et libre... Cela fait donc plus
de soixante ans que cela dure et aujourd'hui, encore une fois, malgré
les manifestations d'une jeunesse aux abois, un nouveau général
prend le pouvoir. Quel drôle de destin pour ce
peuple ! Sa liberté espérée est toujours
dévorée par un aigle despotique.
Un brin d'Histoire / Robert Charles PUIG / 02 / 2020 |
Mis en page le 21/02/2020 par RP.
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